La flottille Al Soumoud entre la clarté de l'adhésion populaire et le tangage des autorités    Rentrée scolaire 2025/2026 : plus de 2,3 millions d'élèves attendus    Rentrée scolaire : conseils essentiels pour les élèves et les parents lors des premiers jours    Visas tunisiens simplifiés pour les Egyptiens : qui peut en profiter ?    Espagne: un mort et 25 blessés après une explosion suspectée d'être causée par une fuite de gaz    ligue 1 – 5e journée – CSS : Les soucis de Mohamed Kouki    ligue 1 ­- 5e journée – CA : Les mêmes choix presque...    La Tunisie simplifie les procédures de visa pour les Egyptiens    La Tunisie à l'honneur à Bucarest le 22 septembre prochain    Cisjordanie : Incursion militaire dans deux écoles de l'UNRWA à Jalazoun, Ramallah    Zaghouan: 12% des animaux de la région vaccinés contre la rage    Elections du barreau : Amin Mahfoudh salue le scrutin pour sa transparence    Titre    Production d'électricité: une hausse de 4% enregistrée    Des lois qui construisent au lieu de rafistoler    Quatre greffes d'organes réussies    ligue 1 ­- 5e journée – ST-EST (1-0) : Les Stadistes en bons maîtres des lieux    Balance énergétique : Tunisie réduit son déficit de 5 %    Gaza: quatre morts dans une frappe israélienne sur des tentes de déplacés    Météo – Tunisie : vents faibles et légère hausse des températures    Abdelaziz Kacem: Le poignard d'Esmeralda    La victoire de Boubaker Bethabet saluée par les avocats    Crise à l'Utap : le président démissionne et le vice-président prend le relais    ARP : Tarak Mahdi évoque la nécessité de réguler l'usage des réseaux sociaux par les mineurs    Elections du bâtonnier : Ajbouni appelle à rompre avec deux mandats jugés honteux    Le navire espagnol ''Marlit'' quitte Bizerte pour rejoindre la Flottille de la Liberté vers Gaza    Nouveau pont de Bizerte : avancement des travaux et ouverture prévue en 2027    Aneti : fin de la prolongation des contrats CIVP à partir du 1er octobre 2025    Kaïs Saïed dénonce de « faux adversaires » manipulés par un metteur en scène    Annulation du ferry Tunis – Marseille du 13 septembre    Hommage posthume à Fadhel Jaziri : deux jours de commémoration pour son quarantième jour de décès    72ème anniversaire de l'assassinat de Hédi Chaker: Photos et documents révélés par les Archives nationales    Hannibal Mejbri offre un immeuble estimé à un million de dinars à SOS villages d'enfants    Charlie Kirk assassiné : le suspect présumé arrêté, selon Donald Trump    L'artiste Wadi Mhiri décédé à l'âge de 60 ans    JCC 2025 : ouverture des inscriptions pour la section "Cinéma du Monde" jusqu'au 10 octobre    Exposition l'objet de Majed Zalila : Bizarre, Bizarre    Initiative 5+5 : Le ministre de la défense revendique de nouveaux mécanismes de coopération    Ghassen Henchiri : le départ de la flottille est prévu dès l'amélioration des conditions météorologiques    Les trois savants auxquels Abdelmajid Charfi témoigne de sa profonde reconnaissance    Skifa des Juifs : Moknine agit pour protéger un monument du XVIIe siècle    Sidi Bou Saïd : la Tunisie accélère le dossier d'inscription à l'Unesco    Le futur champion tunisien Rami Rahmouni sur le point d'être naturalisé en Arabie Saoudite    Partenariat tuniso-égyptien pour élargir les opportunités dans l'agriculture, le tourisme et la technologie    Une source précieuse : Encyclopédie de Science politique    La FIFA donne raison à la Fédération tunisienne : les joueurs avertis !    La Tunisie décroche son billet pour le Mondial 2026    Toutes les chaînes pour suivre le match des Aigles de Carthage    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Billet : Comment en est-on arrivé là?
Dossier : Stade tunisien : un monument en péril
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 06 - 2016


Par Jalel Mestiri
Se partager la médiocrité, c'est ce qu'on aime le plus dans le monde «merveilleux» des dirigeants stadistes...
Le Bardo, ville qui rayonne par ses monuments historiques, (le Musée, le Palais du Bey, devenu Chambre des Députés, et aujourd'hui Assemblée des Représentants du Peuple) est aussi éclairé par le football. Du haut de son passé flamboyant, des personnalités et des personnages légendaires qui ont fait son histoire, le Stade Tunisien échoue pour la première fois de son histoire en Ligue 2. Il voit ainsi mourir ses rêves et ses fictions, ses songes et son idéologie. Il y a toute une histoire autour du club. Des hommes qui ont défié les lois de la nature, passant même le cap de l'impossible, sans la moindre intention de s'arrêter. Ils étaient capables de faire trembler les filets, de battre les records et faire rêver le grand public. Face aux starlettes d'aujourd'hui, d'ailleurs plus commerciales que compétitives, trop aseptisées, trop jeunes, la nostalgie nous fait du bien.
C'est surtout parce qu'on les a aimés avec nos yeux d'enfant et de passionnés que nous regretterons toujours ces champions du passé. Personne ne les oublie. Des exemples les plus récents jusqu'aux légendes qui ont toujours préféré gagner que parler. Au fait, quand on est performant, on réfléchit différemment...
Aujourd'hui, l'espoir fait place au doute et le talent est en voie de congélation. Le Stade tourne le dos à la vie sportive, à la vie tout court. Les standards et les règles communément respectés sont bafoués. Il s'est avéré que se partager la médiocrité, c'est ce qu'on aime le plus dans le monde «merveilleux» de ces nouveaux responsables. D'ailleurs, rares sont ceux qui s'y retrouvent. Car plus personne n'est convaincu des raisons des choix des uns et des autres. L'impact est négligeable et les rôles sonnent faux. Pas dans le ton, pas dans le match. Pas bien dans leur peau aussi. Et trop tourné vers la médiocrité.
Il aurait cependant suffi de déclencher une véritable réflexion sur la manière de gérer le club, de se pencher sur les véritables problèmes qui entravent sa marche. Au lieu de quoi, on a préféré user dans les fausses promesses, dans les beaux discours. Convaincus comme ils le sont toujours que le club leur saura gré de voir leurs limites s'exposer et défiler ici et là. Ce que ces dirigeants cherchaient n'est pas tant d'être appréciés comme des responsables capables de tirer leu club vers le haut. Au mieux, ils sont là pour faire la Une des journaux, passer à la radio et à la télévision.
Vivre dans l'attente, c'est aussi vivre dans le doute. Cela, personne ne semble aujourd'hui l'ignorer car sur les défaillances et le gâchis d'un club miné par un vide existentiel, se profilaient depuis longtemps les dessous d'un avenir pas tout à fait rassurant. Il ne faut pas chercher ailleurs les raisons d'un vrai malaise et d'une profonde interrogation sur un club qui ne travaille plus suffisamment ses fondamentaux. Que ce soit sur le plan purement sportif, ou d'ordre organisationnel et structurel, il cumule les mêmes défaillances et les mêmes dérives.
A peu près mot par mot, nous entendons aujourd'hui le même discours, la même démagogie, le même populisme au sujet de la reconstruction de l'équipe. Mais jamais, ou presque, les débats d'idées, les questions de fond, le sens de la bonne formule. La décadence du ST n'est malheureusement pas une surprise, et encore moins volée. Depuis plusieurs années, il multiplie les mauvais choix et les contre-performances.
Il est indispensable aujourd'hui de tirer les enseignements de cette dérive. Qu'on le veuille ou non, on doit admettre que le club ne peut plus être laissé au pouvoir de quelques personnes et d'une seule vision.
Ignorés jusqu'ici sous l'effet d'arguments erronés, les véritables besoins et impératifs stadistes n'ont jamais été placés à leur juste valeur. Le problème se situe au niveau du groupe, des individualités, des noms, des aptitudes et des compétences, des stratégies, des approches. Le pire est que les différentes parties prenantes ont vraiment le sentiment d'avoir raison. Leur appréciation de la situation leur paraît juste. Mais le problème est qu'ils ont raison tout seuls.
La reconversion du club ne peut se traduire que par des façons d'être, de faire et de penser différentes. Il ne s'agit pas seulement de changer, mais de repartir sur un nouveau cycle, avec une équipe compétitive à tous les niveaux. Beaucoup de choses devraient voir le jour au moment où d'autres sont censées prendre fin. Il s'agit de remettre de l'ordre dans un club égaré.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.