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Soraya Ben Salem Khouini(fille de Hamadi Ben Salem, fondateur du ST) : «Faire la paix avec le passé»
Dossier : Stade tunisien : un monument en péril
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 06 - 2016

«Le déni de l'histoire et de la réalité encourage la fuite en avant».
«Avant de pouvoir se projeter vers le futur, avant de pouvoir pleinement aller de l'avant, l'institution stadiste doit remettre le passé à sa place. Vous savez, notre façon de nous présenter aux autres est révélatrice de notre état d'esprit, qu'il soit tourné vers le passé ou vers l'avenir. Dans le monde d'aujourd'hui, nous devenons tous un «label». Nous devons donc savoir nous identifier. Se retremper dans le passé, apprécier le chemin parcouru, qu'il soit jalonné de succès ou de déboires, cela vous permet à terme de vous concentrer sur ce que vous êtes aujourd'hui. Ça ne sert à rien d'enfiler le costume de victime. Les lamentations, les échecs et l'esprit défaitiste n'intéressent personne. Ce n'est pas le son de cloche que les supporters veulent entendre. Les Bardolais veulent savoir où vous allez et avec quel enthousiasme. Le Stade a un besoin urgent de se tourner vers des horizons nouveaux et de se mettre en valeur. En clair, il faut faire la paix avec son passé pour aller de l'avant. Dans le cas de figure du ST, le passé n'a pas été analysé et valorisé. Or, s'il est ignoré par les décideurs stadistes, il reviendra forcément dans les pensées des supporters, sur le devant de la scène, régulièrement, alimentant les conversations de manière récurrente et nostalgique.
Le Stade a besoin de faire le point avec ses souffrances d'hier et la paix avec soi-même. La preuve, l'on est entré dans un cercle vicieux d'inquiétudes, de spleen et de mélancolie sur fond de violence et de désinvolture comme constaté récemment. D'ailleurs, à ce propos et après coup, il ne s'agissait pas d'un délit de faciès à l'encontre des joueurs stadistes. Leur culpabilité était avérée. Pourquoi toute cette désorientation et cet anti-conformisme stadiste ? Parce que l'on a décidé de gommer une partie de l'histoire de ce bastion, source de perte d'identité. Pour l'exécutif de Ghazi Ben Tounès, l'actuel mandat est bel et bien marqué par un manque d'authenticité dans l'action. Affirmer que le Stade n'est pas un club beylical est un déni de l'histoire et une faute de goût. Le Stade a été fondé en 1948 par Hamadi Ben Salem et a remporté son premier titre en 1956. Ce club qui a succédé à la Jeunesse Musulmane du Bardo (JMB) et à l'équipe de Bardo Sport est historiquement un club beylical. Gendre de la famille husseinite et époux de Zakia Bey, le docteur Hamadi Ben Salem avait choisi le Rouge et Vert, les couleurs beylicales. La «Baklawa» était née et devait connaître un destin heureux. La «baklawa», cette pâtisserie orientale en pâte feuilletée garnie de miel et de noix, était servie aux supporters stadistes par Zakia Bey lors des consécrations du ST. C'est devenu par la suite un rituel pour le club . Par ailleurs, même le local du ST fut un don de la famille du Bey. Rien que pour ces marqueurs indélébiles de l'histoire, il aurait été opportun d'organiser un tournoi en l'honneur de feu Hamadi Ben Salem. Or, et à l'exception de Jalel Ben Aissa, peu de dirigeants lui ont rendu les honneurs».
Les «Dix glorieuses»
«En clair, parce que le passé n'a pas d'adhérence sur soi, le Stade ne peut aller de l'avant. A ces messieurs, je dis, tournez-vous vers l'avenir en archivant votre passé. Historiquement, il y a toujours une corrélation directe entre les entités qui vont de l'avant et leur capacité à produire, à créer et à générer des richesses. L'amertume, la déchéance, l'immobilisme, les échecs retentissants, le cynisme, tout cela ne doit pas concourir à déchaîner les passions.
C'est dire combien le bureau directeur stadiste doit trouver un modèle à appliquer. Les «Rouge et Vert» ont toujours eu tendance à répéter souvent les mêmes erreurs. Un modèle doit forcément se dessiner maintenant. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Les accomplissements viendront par la suite. Vous savez, quand un club enfante les Noureddine Dioua, Mohieddine Sghaïer, Nahali, Kerrit, Chérif, Hédi Braïek, Moncef Chérif ou Abdelwahab Lahmar, Sahbani, Russo, Smaoui, Assila, il ne peut que se révolter (dans le sens positif du terme) après avoir touché le fond. Même à l'orée des années 80, de grands joueurs constituaient l'épine dorsale du Stade, à l'instar de Mondher Ben Jaballah, Jendoubi, Hergal, Ncibi, Daâlouch et autre Saber Ghoul. Notez que le Stade a remporté face au Club Africain la première Coupe de la Tunisie indépendante en juin 1956. Il sera d'ailleurs sacré champion de Tunisie en 1957. Par la suite, il connaîtra ses ‘'Dix glorieuses'' en raflant de nombreux titres, et surtout, le championnat à quatre reprises en 1957, 1961, 1962 et 1965. Cinq coupes de Tunisie ont aussi été remportées par les Bardolais. Quand je me remémore l'action entreprise par feu Hédi Ennaïefer à la tête du Stade, je me dis que nous sommes à des années-lumières de ce qui doit être réalisé.
Bref, quand on ne sait pas d'où on vient, l'on ne peut savoir où l'on va !»


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