Ils sont nombreux à ne pas partager la rupture du jeûne en famille. Passer Ramadan, en solo, est vécu comme une frustration par plusieurs personnes ! Vécu autrement et différemment, leur ramadan n'a pas autant de charme ! Si certaines personnes ont la chance de passer les soirées du mois saint en famille, d'autres, pour des raisons estudiantines ou encore professionnelles, se trouvent obligées de passer leurs soirées ramadanesques en solitaires. Ce n'est pas très agréable d'être privé de l'ambiance familiale et des soirées festives du mois saint ! Cette situation est vécue surtout par les étudiants qui habitent loin de leur région natale et qui doivent passer le mois de juin à réviser pour la session de contrôle. Sinon ce sont aussi les fonctionnaires qui vivent la même situation. Eloignés de leur ville natale et de leur famille, ils passent ramadan en solo. Se débrouiller tout seul ! Firas poursuit ses études à la faculté de médecine de Monastir. Originaire de Sfax, il passe, pour la cinquième année consécutive, une bonne partie des vacances d'été loin de ses parents, à cause de ses études. Ajourné cette année pour la session de contrôle, il lui reste deux modules pour pouvoir décrocher son diplôme. L'étudiant, qui habite dans un petit studio à côté de la faculté, a dû passer les deux dernières semaines du mois de juin à réviser les matières en question. Toutes ses soirées ramadanesques sont consacrées principalement aux cours et aux exercices. L'étudiant, chaque soir, se débrouille tout seul pour préparer son dîner. «L'ambiance familiale, les balades nocturnes... me manquent ! Je me sens un peu frustré, car je ne peux pas profiter de l'été, de la plage et surtout des repas partagés en famille. Passer des examens en pleine période estivale et de plus pendant le mois saint est trop fatigant ! Mais on finit par s'habituer», raconte l'étudiant. Pareil pour Asma ! Une jeune étudiante de 23 ans. Elle passe le mois de ramadan en compagnie de ses amies dans un foyer universitaire privé. En période de stage dans une société, elle habite loin de sa famille. Heureusement qu'elle est souvent en compagnie de ses amies avec lesquelles elle partage chaque soir le dîner, les séries et émissions télévisées. «Ce n'est pas agréable de vivre ramadan loin de sa ville, ses amies et sa famille. Les sorties nocturnes avec ma sœur, mon père et ma mère ont un charme particulier ! Chaque week-end, je rentre passer le week-end chez moi. Et c'est à ce moment-là que je sentais vraiment le charme du mois saint, le plaisir d'être entourée de ma famille et de partager avec elle les soirées festives. Quand je rentre à Tunis pour reprendre mon stage, je me contente de regarder la télé, pendant la soirée et de téléphoner à ma mère et ma sœur, question d'avoir l'impression que je suis avec elles», avoue la jeune fille. Le mois saint a perdu, de son charme pour toutes ces personnes qui le vivent en solo en attendant qu'un jour elles puissent le passer en famille et profiter ainsi de la chaleur et de l'ambiance familiales si particulières au mois de Ramadan.