La formation des jeunes est la clé de la réussite Les responsables cabistes se plaignent en permanence du manque, voire de l'absence de soutien matériel. C'est le cas de la plupart des clubs tunisiens engagés dans les compétitions nationales pour rester sur le plan local. Et tout le monde a raison, nous en convenons ! Depuis qu'on a instauré le non-amateurisme dans notre sport, la voie est ouverte à la chasse des meilleurs éléments. C'est la loi du plus fort qui prime et donc la loi de la jungle. Il est utopique, dans une telle situation, de voir les «petits» clubs faire la concurrence aux «grands» sur le terrain et dans les bureaux. Le CAB en sait quelque chose. Nous pensons justement que les responsables bizertins s'ils n'ont pas les moyens nécessaires doivent opter pour une autre politique, celle de la formation. L'école cabiste a toujours enfanté des talents et continue à le faire. De Houcine El Bez à Youssef Zouaoui, à Mbarki et Ben Mustapha, en passant par Khaled Gasmi, Abdeljelil Mahouachi et les frères Mokrani, sans oublier Rjaïbi, et la liste est encore longue. Aujourd'hui, le CAB possède une pléiade de jeunes susceptibles d'enrichir l'effectif actuel composé de joueurs venus de plusieurs horizons, et qui n'ont pas obligatoirement le profil recherché par les fans «jaune et noir». Quand on a dans ses rangs Rouahi, Hamdouni, Mahmoudi, Marnissi pour ne citer que ceux-là, et une équipe U15 qui vient de participer à un tournoi international à Paris et qui gagne cinq matches sur six disputés, on ne peut qu'entrevoir l'avenir avec beaucoup d'optimisme. Il suffit de bien encadrer tout ce beau monde, comme l'a si bien dit à maintes reprises leur entraîneur Atef Sghaïer. La réalité est ce qu'elle est, il ne sert à rien de dépenser à tort et à travers en sachant à l'avance que certains recrutements ne sont pas bien étudiés. On a vu certains d'entre eux moisir sur le banc des remplaçants ou carrément dans les gradins. Le CAB n'est ni une planque ni un pied-à-terre pour pouvoir rebondir sans donner le plus à l'équipe. Une école de formation sur le modèle des clubs d'Auxerre dans les années 80 et 90 dans le championnat de France devrait inspirer les responsables cabistes. Un responsable doit savoir patienter, Rome ne s'est pas construit en un an, en un laps de temps. A méditer...