La moyenne de productivité en Tunisie ne dépasse pas actuellement les 100 kg d'huile d'olive à l'hectare, alors qu'en Espagne on atteint les 300 kg Les spécialistes de la production de l'huile d'olive ont insisté, lors d'une conférence internationale tenue récemment autour du thème «Les perspectives de la plantation des oliviers dans le monde», à Hammamet, sur la nécessité d'assurer la stabilité de la production en vue de permettre à la Tunisie d'améliorer son positionnement sur les marchés extérieurs. Notre pays a déjà enregistré des performances dans ce domaine, puisqu'il a occupé la première place au niveau mondial, ce qui lui a permis d'avoir des recettes importantes en devises. De plus, les producteurs tunisiens exportent cette denrée conditionnée portant le label tunisien dans plus de 60 pays. Ces performances pourraient se poursuivre au cours des prochaines années, voire se consolider, à condition de respecter certains impératifs, comme le traitement des oliveraies, le rajeunissement et la poursuite des nouvelles plantations. Cependant, les spécialistes oléicoles estiment que l'instabilité de la production peut avoir des conséquences fâcheuses au niveau des recettes en devises, comme c'est le cas de la campagne actuelle. Coordonner les efforts des intervenants Pour assurer la stabilité de la production, il est nécessaire de conjuguer les efforts des différents intervenants dans le cadre d'un soutien des producteurs à tous les niveaux. Il s'agit aussi de planter 10 mille hectares d'oliviers irrigués par an pour accroître l'offre. Une telle action permettra à la Tunisie en moins de dix ans de produire près de 500 mille tonnes d'huile d'olive de bonne qualité (extra-vierge) très sollicitée par les consommateurs étrangers. Cette augmentation de l'offre d'huile d'olive permettra à notre pays de préserver la première place sur la liste des producteurs et des vendeurs d'huile d'olive dans le monde. Les recettes pourraient atteindre alors les 3 MD annuellement. Les spécialistes appellent les autorités compétentes et les producteurs dans les régions productrices à accorder l'intérêt nécessaire au rendement des plantations en assurant leur suivi tout au long du processus de production pour garantir les résultats escomptés. D'autant plus que la moyenne de productivité ne dépasse pas actuellement les 100 kg d'huile d'olive pour chaque hectare. Ce chiffre est considéré comme faible par rapport à la production des différents pays du monde producteurs, comme c'est le cas de l'Espagne dont la productivité dépasse les 300 kg d'huile d'olive pour chaque hectare planté. A la faveur d'une meilleure rentabilité, la Tunisie est en mesure d'atteindre une moyenne de 300 mille tonnes, quantité légèrement dépassée lors de la précédente campagne. L'ambition des exportateurs tunisiens est l'exportation de 50 mille tonnes d'huile conditionnée par an au cours du prochain quinquennat. A noter que les quantités d'huile d'olive conditionnée exportées sont passées à près de 20 mille tonnes au cours de la campagne précédente contre 10 mille tonnes durant la campagne actuelle sur un ensemble de 80 mille tonnes exportées. C'est dire que les quantités vendues en vrac sont encore énormes. L'huile d'olive est de plus en plus consommée dans le monde, compte tenu de ses vertus sur la santé. Les besoins vont augmenter sensiblement au cours des prochaines années et les producteurs doivent bien se préparer à ces échéances pour satisfaire cette demande qui émane des différents continents, y compris ceux de l'Asie et de l'Amérique. L'huile d'olive tunisienne exposée dans plusieurs foires étrangères de renommée internationale, en Europe, en Asie et en Amérique, a été appréciée par les visiteurs très exigeants au niveau de la qualité.