Principal obstacle à la réalisation du projet, le foncier est en passe d'être surmonté, selon le ministre du Transport Avec plus d'une décennie de retard — l'idée du projet a été annoncée dans les années 2000 —, le RFR ne devrait, finalement, rouler que vers la fin de l'année 2018. C'est du moins ce que soutiennent les différents responsables du projet. Le RFR, pour ceux qui ne le sauraient pas, est un réseau ferré rapide devant assurer la desserte des zones ouest et nord-ouest de la capitale. Il compte plusieurs lignes (A, B, C, D...). Coûts supplémentaires Les espoirs soulevés par l'initiative en question se sont vite volatilisés lorsqu'on a commencé à constater les obstacles infinis dressés par les particuliers et (fait nouveau) par des «élus». Qu'on se souvienne de l'opposition frontale de la délégation spéciale de la municipalité du Bardo. Raisons invoquées: écologique, esthétique, etc. En tout cas, les retards à ce niveau ont causé de grands préjudices à la Société. On estime les dommages à plus de 100 milliards de nos millimes si on opte pour un passage souterrain du RFR comme l'exigent les édiles. Les autres problèmes sont d'ordre foncier, notamment. Les parties concernées demandent des montants trop élevés pour les expropriations. Les affaires engagées devant la justice ont pris plus de temps qu'il n'en fallait. Récemment, le ministre du Transport a déclaré que près de 90 % de ces problèmes ont été résolus. Et c'est tant mieux pour la bonne marche du projet. Un bon signe est venu renforcer l'optimisme des riverains. En effet, on a procédé mardi dernier 2 août à la pose des premiers rails à la zone El Gobaâ. Il s'agit de la ligne qui dessert la station Barcelone et El Gobaâ. Le ministre à précisé, à cette occasion, que le démarrage du projet est prévu au mois d'octobre 2018 et pas avant. Est-ce que cette date sera la bonne cette fois? Avec les déceptions subies et les mauvaises surprises de dernière minute, rien n'est moins sûr. Le rythme des travaux ne serait pas celui qu'on aurait souhaité. Capacité de transport On aurait aimé voir toute la société civile s'investir dans ce projet par des actions de sensibilisation et de soutien auprès des populations bénéficiaires de ce service. Enumérer les bienfaits et les avantages de cette ligne et des autres à venir ferait l'objet de telles campagnes de sensibilisation. Au lieu de dresser des obstacles et d'inciter les riverains à exiger des dédommagements faramineux, il serait plus utile d'insister sur l'apport stratégique de ce projet. Il suffit, justement, de rappeler qu'à l'origine les coûts étaient d'environ 3.000 milliards de nos millimes. 15 ans après, on estime les mêmes travaux à environ 7.000 milliards ! Et ce n'est qu'une évaluation provisoire. Quant aux avantages directs au profit de l'environnement et des habitants des zones concernées, ils sont incalculables. Comme le réseau est électrifié, il aura plusieurs atouts dont, notamment, les retombées écologiques avec une diminution substantielle des émanations de gaz. Au point de vue économique, on note le gain de temps et la capacité de transport. Sans parler de l'aspect sécurité et confort. Qu'on en juge: un train peut transporter, nous dit-on, l'équivalent de 50 bus ou de 1.700 voitures particulières !