L'ancien latéral gauche de la bande «argentine» se veut optimiste. «L'équipe de Kasperczak a trouvé ses repères et peut aller très loin», assure-t-il. «C'est un groupe franchement difficile qui attend notre sélection représentative au Gabon. Aussi bien l'Algérie que le Sénégal possèdent des individualités de classe qui tiennent lieu de piliers dans leurs clubs européens. Le Zimbabwe constitue le petit poucet que peu de gens connaissent au fond. Mais c'est mieux ainsi: nos joueurs aiment le défi, se retrouvent dans la difficulté et raffolent de ces bras de fer contre les gros calibres. D'autant plus qu'ils vont négocier un derby maghrébin. Tout dépendra de la qualité de la préparation et de la forme du jour. «Un frein les retient» Cette fois, au Gabon, les Aigles doivent franchir le mur des quarts de finale auquel ils s'étaient abonnés dans les dernières éditions. Ils en sont, à mon avis, capables. La sélection commence à trouver sa meilleure formule, le 5-4-1, quoique je dois émettre quelques réserves sur l'alignement et les déplacements des trois défenseurs axiaux. Les milieux Lahmar et Khazri doivent bénéficier d'une certaine liberté et aller jusqu'au bout de leurs actions. On dirait qu'un frein les retient. L'ensemble doit se libérer du carcan défensif. Il ne se libère complètement qu'une fois menant (2-0). Autrement dit, il doit se relâcher bien avant. Pourtant, la sélection est sur la bonne voie. Malgré un championnat moyen,parfois même au-dessous de la moyenne. Malgré aussi des structures obsolètes et des paradoxes révoltants. Du genre des salaires des vedettes qui peut aller jusqu'à plus de cent mille dinars dans un pays où le Smig n'arrive pas à 400 dinars. En tout cas, Henry Kasperczak a trouvé la bonne formule. Certes, l'équipe a traversé des moments de doute lorsque sa qualification pour la CAN n'était pas encore certaine. Mais là, on est au point où il faut foncer. Le match éliminatoire de la coupe du monde le 11 novembre prochain contre la Libye doit également s'inscrire dans la préparation de la Coupe d'Afrique. Au même titre que l'Algérie, nous avons toutes nos chances pour passer en quarts de finale. Et là, il faut pousser l'ambition plus loin encore. Bref, je suis optimiste car je trouve que les Aigles de Carthage ont trouvé leurs repères».