«Qui a tort et qui a raison? Les arbitres démissionnaires ou la DNA? Mettons Waddi El Jari de côté car il n'a jamais cherché à être l'homme de l'ombre qui dicte toutes les décisions à prendre, qui ordonne de faire confiance à tel arbitre ou d'écarter tel autre. Il est au-dessus de la mêlée, au-dessus de tous les soupçons jamais étayés. La DNA, elle aussi, n'est pas toujours fautive dans ce qui s'est passé. Le seul regret qu'on peut faire, c'est le départ de Mourad Ben Hamza mais sa décision est strictement personnelle. C'est une grosse perte pour l'arbitrage tunisien car il est plus qu'un arbitre qui siffle les matches le dimanche et rentre le soir à la maison en attendant la désignation à venir. C'est un formateur d'arbitres, un encadreur de premier ordre qui apportait un grand plus à ses collègues et leur communiquait son savoir et toutes les ficelles de sa grande expérience et de son vécu. Sa décision n'est pas irrévocable et on ne doit pas perdre espoir et couper tous les ponts pour le faire revenir dans le circuit. Pour les autres tels que Abdelhamid Hachfi et Majed Rhouma, ils doivent répondre aux arguments avancés par la DNA qui ne sont pas tous dépourvus de logique et d'une part de vérité. La réussite au test Warner est obligatoire pour ne pas être écarté surtout pour un international et les erreurs monumentales qui changent le cours et le résultat d'un match ne doivent pas passer inaperçues et ne pas être sanctionnées. Il faut tourner cette page et ouvrir une autre basée sur la confiance mutuelle et réciproque et sur la crédibilité entre les arbitres et leur hiérarchie. C'est vrai que la politique actuelle est celle du rajeunissement tous azimuts, mais ça peut être à double tranchant. Ces jeunes qui promettent et qui sont bons dans leur grande majorité peuvent mener la première phase du championnat à son terme avec le moins de dégâts possible, mais gare à la deuxième phase avec les matches du play-off, du play-out en Ligue 1 et ceux de l'accession pour la Ligue 2! Le facteur expérience est important, pour ne pas dire primordial. On aura grand besoin d'arbitres de la trempe de Mourad Ben Hamza, Maher Harrabi pour ne citer qu'eux, qui ont eu une part prépondérante dans la réussite des matches du play-off en Ligue 2 malgré quelques réserves. On aura grand besoin de nos internationaux qui doivent être utilisés dans les matches chocs. Ce sont des rendez-vous importants pour leur CV, mais aussi et surtout pour le suivi de leurs prestations et de leurs qualités au niveau de la commission de désignation de la CAF et de la Fifa».