Un univers à l'esthétique noire et mélancolique incarnée parfaitement par la figure du Clown qui a fait sa signature. La galerie Gorgi abrite à partir du 8 décembre l'exposition personnelle «Metamorphosis» de l'artiste Ibrahim Màtouss. A Tunis, l'artiste a pris part à plusieurs expositions collectives, dont «Lokhrine» (Les autres) et «Sexy art 3», montées par Mahmoud Chalbi, à l'espace Aire Libre d'El Teatro et à d'autres encore à la Bibliothèque nationale, au Palais Abdellia, au Centre national d'art vivant du Belvédère et en France à la galerie parisienne Talmart. C'est un habitué des cimaises de la galerie A.Gorgi où, après une participation à des expositions collectives, il a présenté, en 2013, sa première personnelle intitulée «Hriga». Dissimulant son identité sous un pseudonyme créé à partir de ses méandres plastiques, Ibrahim Màtouss présente un univers où se confondent différentes techniques : dessin, collage et autre pyrographie. Il opère sur la chaire de bois, la brûle et la soulage de ses copeaux, la creuse et la met à nu pour donner corps à ses figures aux traits précis et disloqués et aux fonds neutres. Un univers à l'esthétique noire et mélancolique incarnée parfaitement par la figure du Clown qui a fait sa signature. «Métamorphose. Meta-mort fuse, Mais amorphe. Fusum, fusam, fondre et se liquéfier. Eclopés. Cloper vers la fin, passant l'acte un... le deux... sauter pieds joints... arrivant à l'acte trois. Métamorphose. Mes tas morflent. Tas de bois, tant de poids, pelures, pleurs, vois-tu les déchets à mes pieds? Déchiquetées, les faces flottent au-dessus de la non-forme, de la fausse forme, de la fausse faute. Métamorphose "meta mort fausse"». Voilà ce que nous annonce cette nouvelle exposition. A ne pas rater.