Les «Cigognes» ne sont pas au mieux dans cette semaine de vérité avec le quitte ou double contre la «Zliza» Les temps sont décidément durs à Béja. Relégué à la dernière position de son groupe, «La place du mort», en quelque sorte, puisqu'elle condamne irrémédiablement son locataire à la relégation automatique, l'Olympique vit le moment le plus pénible depuis son retour en Ligue 1. La défaite (3-2) dans le match crucial, dimanche dernier contre un concurrent direct, l'Avenir de La Marsa fait beaucoup de mal aux «Cigognes». Malgré le discours «mielleux» du coach Joachim Lopez Martinez lequel se veut finalement plutôt réaliste, le vent de la contestation souffle dans les rangs des fans béjaois dont les critiques ne ménagent plus personne : du staff technique aux joueurs, en passant par le bureau de Mohamed Ibrahimi, épinglé pour sa gestion jugée confuse et infructueuse du mercato d'été avec le risque que cela se reproduise au marché hivernal des transferts. D'ailleurs, la frange la plus intransigeante des supporters appelle aujourd'hui tout bonnement à l'installation d'un comité provisoire appelé «comité de sauvetage» qui remettrait sur les rails un team ressemblant à un bateau ivre poussé de toutes parts par les flots tourbillonnants. L'effet Thamri a vécu Samedi prochain, l'accueil de l'Avenir Sportif de Gabès constitue un pathétique quitte ou double, une planche de salut à laquelle continuent de s'accrocher les Nordistes. L'atmosphère crispée dans laquelle évoluent les copains de Samah Derbali n'est pas faite pour les rassurer et leur apporter un solide capital-confiance. A fortiori, quand on mesure la déconcertante fragilité défensive qui est la leur depuis le début de saison. La plus mauvaise arrière-garde du lot peine à trouver un minimum de rigueur et d'équilibre. D'ailleurs, l'arrivée d'un gardien fort expérimenté, Khemaïes Thamri, peu avant le mercato d'hiver, si elle a donné le plus à l'occasion du match devant le Club Africain (1-1), a vite fait d'éteindre la flamme de l'espoir au match suivant à La Marsa, lorsque l'ancien keeper d'El Gaouafel de Gafsa ne put rien faire sur les trois buts banlieusards. Au lieu de servir de détonateur, le match-référence contre le CA n'aura guère été suivi d'un effet quelconque, les «Cigognes» retombant dans leurs errements coutumiers et dans un flagrant déséquilibre entre les lignes. Hammami et Kouki qualifiés Du renfort, samedi prochain contre la «Zlilza» : Ali Hammami et Wajdi Kouki sont qualifiés pour le match de la dernière chance. On attend surtout du premier qu'il booste le secteur défensif quand on connaît son immense vécu et une faculté de conduire tout un compartiment largement démontrée à l'occasion de son passage par le Stade Gabésien. D'ailleurs, son entraîneur à la «Stayda», Lassaâd Dridi, reconnaît l'importance de ce joueur qu'il n'hésite pas à qualifier de «leader de la défense» et de «clé de voûte de l'animation défensive». Le retour de Hammami dans la ville sucrière, où il avait milité de longues saisons durant est a priori tout bénéfice pour le club béjaois. Toutefois, le bonhomme doit confirmer. La grande purge Après le parcage des joueurs, c'est l'heure de la grande purge. L'OB entend dégraisser son effectif au marché d'hiver. Plusieurs joueurs ont vu leur contrat résilié pour insuffisance de rendement. Le cas de Ziad Ghanmi, Yosri Arfaoui, Fakhri Amdouni, Alaâ Abbès, Seif Ayari, Boubacar N'dior, Hassène Harbaoui. La liste est appelée à devenir encore plus importante dans les prochains jours. En parallèle, on va se contenter d'engager un nombre limité de nouvelles recrues à des postes ciblés où le besoin se fait le plus sentir. Le comité promet de ne plus commettre de folies comme il l'avait fait l'été dernier lorsqu'il mit la main sur un nombre astronomique de joueurs très jeunes et de qualité moyenne. Ghanmi change de cap A peine parti de l'OB, son club d'origine, le gardien Ziad Ghanmi a vite rebondi en signant une saison et demie chez le voisin, Jendouba Sports. Se sentant un peu à l'étroit, notamment depuis l'arrivée de Khémaïs Thamri, il part chercher un temps de jeu au niveau de la Ligue 2 plutôt que de moisir sur le banc de la lanterne rouge de la division d'élite. Thamri et Charfeddine Chérif sont là pour parer à ce départ.