• Diagnostic d'une centaine d'entreprises privées • Un partenariat avec des organismes internationaux et des bureaux d'études de renommée mondiale A l'instar du secteur industriel qui a bénéficié d'un programme de mise à niveau, le secteur des services entame une série de réformes substantielles pour préparer les entreprises du secteur à l'ouverture, objet de négociations avec l'Union européenne. L'enjeu du tertiaire est donc de taille. Son apport en termes d'emploi, notamment des titulaires de diplômes universitaires, sa contribution notable à l'exportation et sa participation active à la croissance économique lui confèrent une position plutôt stratégique. A cet égard, les réformes engagées au cours de ces dernières années, notamment en faveur des secteurs financiers, des télécommunications et du transport, ont porté la part des services dans le PIB à 61,5% durant l'année 2009. Entre autres activités du tertiaire, la dynamique des TIC et des services destinés à l'entreprise ont participé à la création de 50,4% des postes d'emploi. Toutefois, comparée aux pays membres de l'OCDE et aux principaux pays émergents, la Tunisie est loin d'exploiter le potentiel que recèle ce secteur. La mise à niveau est, désormais, incontournable pour préserver et consolider les fondamentaux économiques du pays dans ce nouveau contexte concurrentiel marqué par la libéralisation des services. Une phase pilote La phase pilote est déjà lancée. Cent entreprises privées relevant en priorité des secteurs des TIC, de la santé, du transport et logistique, des services professionnels et des services fournis aux entreprises bénéficieront d'un appui sous forme de participation au financement d'un diagnostic stratégique global de leur compétitivité. En juin 2010, le diagnostic d'un premier lot de 25 entreprises appartenant aux cinq secteurs précités a été engagé avec le concours de la coopération allemande GTZ. Les besoins ainsi identifiés et répertoriés, une deuxième action est engagée dont l'objectif est d'accompagner ces entreprises à mettre en place un système de management de l'innovation susceptible d'améliorer leur compétitivité. D'ailleurs, c'est un processus de recherche continue des gains de productivité qui sera mis en œuvre pour consolider un positionnement digne à l'échelle nationale et internationale. Dans ce sens, l'analyse approfondie des premiers résultats, qui seront affichés à la fin du mois courant, permettra de proposer un plan d'amélioration des performances spécifiques à chaque entreprise. En juillet 2010, le diagnostic d'un deuxième lot de 50 entreprises a été engagé avec le concours du Famex (Fonds d'accès aux marchés extérieurs). Un avis d'appel à manifestation d'intérêt a été lancé pour sélectionner les bureaux de consulting spécialisés qui auront pour charge d'analyser la situation des entreprises inscrites. Les travaux porteront sur une analyse des forces et des faiblesses de chacune de ces unités de service afin d'élaborer des plans de mise à niveau à la carte. On apprend, par ailleurs, que l'affectation des bureaux par activité se fera au cours du mois courant. Outre les plans de mise à niveau spécifiques à chacune des entreprises, cette action pilote vise à déterminer des actions groupées et des activités transversales sectorielles. De toute évidence, cette première opération revêt un intérêt grandissant. D'ailleurs, le succès des phases ultérieures du programme est largement tributaire de la bonne marche de cette première étape. Ce programme ambitieux nécessite, pour atteindre ses objectifs, la mobilisation de tous les acteurs concernés. En effet, un effort de sensibilisation des entreprises éligibles garantira vraisemblablement une adhésion soutenue à la mise à niveau. Les facteurs clés du succès de l'expérience de mise à niveau pour le secteur de l'industrie alimenteront les réflexions sur la mise en marche de ce plan relatif au secteur tertiaire. Parmi ces facteurs, l'expérience originale du Fodec en tant que fonds financé par le secteur privé et dédié à la mise à niveau, qui mérite aujourd'hui d'être soutenue encore plus, pour alimenter les ressources financières du programme de mise à niveau des services.