Deux absences de taille sont annoncées face à l'ASM : Zouhaïer Dhaouadi et le public... C'est encore un Club Africain remodelé que l'on verra à l'œuvre ce week-end face au promu marsois. Ayant tiré les enseignements de la victoire sur le fil face aux banlieusards, le staff technique clubiste devrait vraisemblablement opérer quelques changements, du moins en défense où certains ont soufflé le chaud et le froid. A commencer par les flancs où Ifa et Meriah ont quelque peu été bousculés par les véloces Bachouche et Soltani. Toutefois, si l'international Mehdi Meriah participe activement aux amorces offensives, concoure par ses «rushs» et ses dédoublements à apporter le surnombre tout en soignant ses centres, ce n'est pas le cas de l'éternel espoir Bilel Ifa dont le rendement en dents de scie et le manque de compétitivité flagrant sont préoccupants. Bousculé sur son flanc droit, hésitant et même parfois brouillon, Ifa a manqué de grinta, de rigueur et de souffle. Sera-t-il pour autant laissé au repos au profit de Ben Amor ? D'autres facteurs entrent en jeu comme le maintien de la cohésion du compartiment défensif, alors que comme le dit l'adage, on ne change pas une équipe qui gagne. Au cœur de la défense, Zaïri et Khéchache seront reconduits. Volontaire, l'ex-Stadiste progresse de fil en aiguille et a été à deux doigts d'ouvrir son compteur-but face à l'ESHS. Doté d'un excellent jeu de tête et d'un bon timing et autre «heading», Zaïri poursuit son adaptation et brigue ainsi logiquement un poste de titulaire en puissance pour le reste de la saison. Toujours dans l'axe, Khéchache est en passe d'être la révélation clubiste du moment. Auteur d'un match de tout premier ordre, l'ex-Usémiste a gagné la confiance du staff technique et deviendrait ainsi incontournable. Assurance, vélocité, application, vista et don de soi, Khéchache monte en puissance pour le plus grand bonheur des supporters. Avec le retour de Khaled Souissi et la progression de Derbali, les places deviendront chères en défense. L'ailier gauche clubiste, Zouhaïer Dhaouadi, manquera à l'appel face aux banlieusards, et pour cause, apportant son aide à un Ifa méconnaissable et débordé, en phase de repli face à l'ESHS, Dhaouadi, généreux dans l'effort, a été poussé à la faute et sanctionné par l'arbitre Bakir. Son absence face aux poulains de Kamel Chebli forcerait la paire Mahjoub-Sellimi à revoir l'option tactique de l'équipe. Mouihbi, chef de file... Revoilà Youssef Mouihbi. Auteur d'un match de qualité, l'attaquant clubiste a retrouvé sensations et détermination et semble tenir le bon bout pour briller et booster à terme l'équipe. Un Mouihbi décisif, voilà de quoi valoriser le rendement du groupe et permettre au staff technique de disposer de solutions fiables et viables sur le front de l'attaque. Dans cet ordre d'idées, le CA dispose d'atouts offensifs non négligeables. Il est rassurant de pouvoir compter sur Essifi, Akrout, Malajila, Opoku, ainsi que le milieu offensif brésilien Gustavo et le prometteur Nour Hadhria. L'énigme Traoré L'humilité est une qualité propre aux grands joueurs. C'est un trait de caractère qui a permis à plus d'un joueur de s'illustrer, progresser et atteindre le haut niveau. Au CA, le Malien Mohamed Traoré est considéré depuis quelque temps comme l'un des meilleurs recrutements jamais réalisé, vu le coût d'acquisition dérisoire et le retour sur investissement garanti. Le registre du joueur, sa palette riche et variée, ses qualités d'attaquant percutant, racé et décisif, ont vite fait de lui un élément de choc et la coqueluche de tout un public. Puis viennent l'épisode de l'offre du FC Sion et la convocation du joueur en équipe nationale. S'en sont suivis quelques absences aux entraînements, voire un retard pris au niveau physique, puis un rendement décevant dernièrement face à l'ESHS. De toute évidence, Traoré a besoin de remettre les pieds sur terre et s'adonner au football avant de penser à un plan de carrière. C'est sur le terrain et rien que sur le terrain que l'on attire les convoitises de tous bords... Revoilà le huis clos! Alors que le boycott a été levé par le public clubiste, présent en masse face à l'ESHS, le jet de flammes continue quant à lui de gripper le club. Face à l'ESHS, une pluie de fumigènes s'est abattue sur le stade, du côté du virage, un geste condamnable, qui de plus pourrait priver le CA de quelque 150.000 dinars face à l'ASM, en plus de l'absence d'un public dont l'apport permet de booster le onze clubiste et le pousser à se surpasser.