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Le virus de l'autonomie se propage
Un air de dissidence au sein des organisations nationales
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 03 - 2017

Au sein de l'Ugtt, les secteurs et les syndicats généraux imposent désormais leur volonté au bureau exécutif.
Avec la grogne des professionnels du textile qui quittent l'Utica et le ras-le-bol du secteur du cuir et de la chaussure, Wided Bouchamaoui et Khalil Ghariani ont du pain sur la planche.
Quand le virus de l'autonomie ou le syndrome de l'indépendance de la décision s'emparent du syndicaliste, qu'il appartienne à la centrale ouvrière ou à la centrale patronale (Ugtt et Utica), et quand les secteurs deviennent les maîtres de leur sort et de celui des syndiqués qu'ils représentent, les directions centrales doivent comprendre que la révolution a aussi touché l'idée syndicale dans son essence même.
Désormais, les leaders syndicaux, plus particulièrement les membres des bureaux exécutifs de l'Ugtt et de l'Utica, en attendant que le virus atteigne aussi l'organisation agricole, n'ont plus l'ancien droit de regard sur les décisions que prennent les secteurs y relevant.
En plus clair, Noureddine Taboubi et bien avant lui Hassine Abassi et aussi Wided Bouchamaoui ne peuvent plus déclarer illégale une grève décrétée par les enseignants du secondaire ou par les boulangers.
La raison est toute simple: l'ère de la centralisation où l'aval du bureau exécutif et la signature du préavis de la grève en question est signé obligatoirement par un membre du B.E. de la centrale syndicale concernée a vécu.
Au sein de l'Ugtt, l'autonomie des secteurs a été décidée lors du Congrès national tenu en décembre 2011 à Tabarka, congrès qui a été couronné par l'élection de Hassine Abassi au secrétariat général de l'Organisation syndicale.
Et même si tout au long du mandat de Hassine Abassi, on n'a pas réussi au niveau de l'Ugtt à inscrire noir sur blanc l'autonomie des secteurs, ces derniers ont agi comme si leur autonomie était devenue un droit contenu dans le statut ou dans le règlement intérieur de la centrale ouvrière. On se rappelle que pas une grève décidée par les instituteurs, les chauffeurs de bus, les ouvriers et les cadres de la santé, plus particulièrement quand les syndicalistes de l'hôpital universitaire Habib-Bourguiba menaient une guerre sans merci contre Saïd El Aïdi, l'ancien ministre de la Santé, pour l'obliger à révoquer le capitaine qu'il a décidé de nommer à la tête de l'hôpital, et pas un sit-in de protestation organisé par n'importe quel secteur n'ont été dénoncés ou déclarés contraires à la loi par Hassine Abassi ou l'un des membres du bureau exécutif.
Certains parmi les leaders syndicalistes se contentaient, dans les discussions privées, d'attirer l'attention sur les excès de certains secteurs mais quand il fallait se positionner, ils exprimaient leur solidarité avec les grévistes quelle que soit leur extravagance.
Et quand Mohamed Ali Boughdiri, nouveau membre du bureau exécutif de l'Ugtt chargé du secteur privé, a refusé, dimanche dernier, de signer en sa qualité de président de la réunion de la commission administrative du secondaire, le préavis de grève ouverte, il devait savoir que sa décision ne pouvait avoir aucun effet sur ce que Lassaâd Yacoubi et ses lieutenants ont déjà décidé.
La preuve, la grève ouverte est maintenue et la mobilisation des professeurs et des instituteurs en vue de la révocation de Néji Jalloul de son poste de ministre de l'Education sont toujours à l'ordre du jour. La dernière réunion des signataires du Document de Carthage avec Youssef Chahed, chef du gouvernement d'union nationale, a donné un peu de répit à Néji Jalloul, sauf que la création d'une commission qui planchera sur la réforme éducative signifie que les jours de Néji Jalloul sont désormais comptés.
On se rebiffe au sein de l'Utica
Et comme les syndicalistes de l'Ugtt ont réussi à amadouer leur direction syndicale et à l'obliger à avaliser ce que les bases décident, voilà que la contagion atteint l'Utica où Wided Bouchamaoui croyait agir ou se comporter comme le faisait dans les années 70 du siècle précédent feu Ferjani Belhaj Ammar, qui traitait directement avec le leader Bourguiba, usant de sa qualité de président de la centrale patronale et de membre du bureau politique du Parti socialiste destourien (PSD), l'ancêtre du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) dissous.
Pas plus tard qu'hier mardi 14 mars, la grogne a atteint l'Utica et les adhérents à la Fédération nationale du textile ont décidé de quitter la centrale de la cité El Khadhra et de refuser d'appliquer le dernier accord sur les augmentations salariales signé par Wided Bouchamaoui et Noureddine Taboubi vendredi dernier en présence de Youssef Chahed, chef du gouvernement d'union nationale.
Les professionnels du textile estiment, en effet, qu'ils n'ont pas les moyens d'honorer les majorations avalisées par la présidente de leur organisation.
De son côté, la Fédération nationale du cuir et chaussure lance un cri de détresse et considère que le secteur est menacé de disparition puisque 60 entreprises sur les 250 que compte le secteur risquent de fermer.
Et si la fédération qui dénonce «la non-application des lois, les importations illégales et le commerce parallèle» se posait des questions sur l'incapacité de l'Utica et de sa présidente à trouver les solutions qu'il faut à plusieurs secteurs qui suffoquent à l'heure actuelle ?
Et si les professionnels du cuir et de la chaussure décidaient eux aussi de quitter l'Utica ?
Un économiste qui veut garder l'anonymat confie à La Presse : «Beaucoup de secteurs ont déjà refusé les augmentations de 2015 et ont tout fait pour retarder leur concrétisation.
Et avec la confusion qui règne partout à l'heure actuelle, il est normal que les confectionneurs se rebiffent. Et Khalil Ghariani, le négociateur n°1 de l'Utica, a beaucoup de travail à faire dans les semaines à venir, alors que Tarek Cherif, le président de la Conect, reste à l'affût pour accueillir les dissidents qui ne veulent plus que Wided Bouchamaoui les guide à la baguette comme au bon vieux temps».


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