Les défenseurs du CSS et de l'EST ont été les plus en vue de ce classico pauvre en moments offensifs Le match phare de la journée a péché surtout par l'incapacité des avants des deux côtés à forcer la décision. Certes, les défenseurs de part et d'autre ont été au niveau de la mission, et ce, en dépit des absences marquantes de certains des éléments de base, en l'occurrence Mahmoud Ben Salah du côté sfaxien, Ali Machani et Hichem Belkaroui du côté espérantiste. Néanmoins, les suppléants n'ont point manqué de discipline tactique, ni aussi de rigueur pour assurer une certaine stabilité à leur ligne respective. Et, pour ne citer que les néophytes, en l'occurrence Héni Amamou, un jeune axial de 19 ans, du côté des locaux, et Montassar Talbi, âgé, lui aussi, de 19 ans, du côté des visiteurs, on peut dire que l'avenir leur appartient, tant chacun d'eux a été au niveau de la mission qui lui a été assignée... Il faut aussi mettre en relief le rôle prépondérant assumé par les deux gardiens au long bail, Rami Jridi et Moëz Ben Chrifia, dans cette problématique offensive à laquelle les deux équipes se sont trouvées exposées. Tous deux ont réussi, en effet, à effacer des buts certains, préservant ainsi la virginité de leurs filets. A chacun sa mi-temps Le résultat de parité qui a sanctionné les débats a été, somme toute, conforme aux efforts fournis par les deux équipes. Chacune d'elles avait en effet réussi à imposer sa manière d'évoluer au cours d'une mi-temps. C'est l'EST qui a été la première à se faire remarquer en optant d'emblée pour la défense haute, et le surnombre en attaque, obligeant son vis-à-vis à se recroqueviller par moments dans ses derniers retranchements. Puis, c'est au tour du CSS d'être plus «agressif», voire plus percutant en attaque. Sassi et Hannachi, points de mire A cet égard, il faut mettre en relief le rôle prépondérant joué par Ferjani Sassi dans la métamorphose connue dans la manière d'évoluer des visiteurs au cours de la première période de jeu, tant il a été derrière toutes les manœuvres offensives déclenchées à partir de leur arrière-garde. En seconde période, c'est au tour de Maher Hannachi de se distinguer par sa clairvoyance et son omniprésence, ce qui a aidé les siens à imposer une certaine domination sur le cours du jeu. Avis partagés Les impressions d'après-match, relevées de part et d'autre, ont mis en relief la domination exercée par chacune des deux équipes d'une manière alternative. Pour Clausen, l'entraîneur des «Noir et Blanc» qui a, par ailleurs, suivi la rencontre du haut des gradins sur décision de la FTF, pour la non-«validité» de ses diplômes, «les siens ont fourni une bonne prestation qui aurait pu leur valoir la victoire, sans une certaine malchance tout près des bois adverses. Comme quoi, c'est plutôt leur incapacité à traduire en buts leur domination imposée sur le cours du jeu au cours de la seconde mi-temps qui a été derrière ce semi-échec». Pour sa part, l'entraîneur adjoint des «Sang et Or», Mouine Chaâbani, a précisé que les siens avaient pour objectif la victoire, ce qu'ils auraient pu assurer avec panache en première mi-temps, tant leur supériorité était manifeste. «Mais les données se sont inversées au cours de la seconde période, avec la mainmise de l'adversaire sur le compartiment de l'entrejeu. De ce fait, le résultat de parité qui a sanctionné les débats ne peut que nous satisfaire», a-t-il enchaîné.