Pour l'emblématique ex-stratège de notre team national, le choix de Maâloul est «raisonnable», mais aussi dicté par des considérations « stratégiques » de la part du bureau fédéral. «Tout d'abord, je dois relever que le bureau fédéral n'a pas disposé d'une marge de manœuvre étoffée pour réussir à dénicher la personne idoine à la tête de la sélection pour deux raisons essentielles : la contrainte financière qui empêche le recrutement d'un technicien de gros calibre, et l'impossibilité d'engager Faouzi Benzarti qui est lié contractuellement à l'EST, dont le profil répond parfaitement aux exigences du moment de notre team national et qui aurait constitué, à mon sens, le meilleur choix possible, compte tenu de son brillant palmarès, de sa compétence incontestée et surtout de sa gestion à la fois judicieuse et rigoureuse du groupe à sa disposition, outre sa capacité remarquable à gonfler à bloc le moral de ses joueurs. Tenant compte des deux contraintes ci-dessus énumérées, le choix de Nabil Maâloul revêt certes une connotation conjoncturelle, mais surtout par la nomination de ce dernier, Wadii Jari visait « malicieusement» à absorber la lourde pression qui pèse sur lui et sur un bureau fédéral de plus en plus contesté. En d'autres termes, avoir Maâloul à la tête de l'EN permet d'élargir le champ d'encaissement de critiques et de pression émanant de toutes la parties prenantes qui s'intéressent de près ou de loin au parcours et à la gestion de notre team national. En quelque sorte, l'intronisation de ce dernier à la tête de la sélection va servir de gilet pare-balles pour le président de la FTF ! ». «Maâloul doit se concentrer exclusivement sur son sujet » ! «On doit reconnaître que Maâloul avait été l'auteur d'un passage réussi avec la sélection nationale en 2004 quand il secondait Roger Lemerre, quand il avait joué un rôle prépondérant dans la gestion du groupe et avait aidé le technicien français dans certaines tâches bien définies. Par contre, son passage à la tête de la sélection en 2013 en tant que head coach était un échec sur toute la ligne, parce que, trahi par son égo exagéré et l'intérêt prononcé qu'il portait au jeu de coulisses qui se tramait au sein de la sélection et de son entourage de l'époque; il a fini par s'éparpiller dans des méandres et des malversations qui avaient précipité l'échec de son passage à la tête de notre sélection nationale. En bref, la réussite de celle-ci dépend étroitement du comportement de son sélectionneur. Une chose est certaine,Nabil Maâloul se voit offrir cette fois-ci la chance de sa vie pour marquer de son empreinte l'EN et effacer ainsi le souvenir amer de son dernier passage. De plus, pour son intérêt et celui de la sélection, Maâloul se doit de se faire assister par des adjoints disposant d'un vécu forçant le respect et d'une compétence confirmée, parce que je dois avouer que les noms qui circulent —témoignage recueilli avant l'annonce officielle de la composition du staff technique de l'EN — ne disposent pas du profil idoine. Pour réussir sa mission, Maâloul doit bien comprendre qu'il doit associer des adjoints à la compétence confirmée parce qu'ils jouent un rôle prépondérant dans la réussite de la mission. Regardez ce qui se passe chez les plus grandes écuries européennes,les adjoints de Zidane, Mourinho et Guardiola jouent un rôle primordial dans la réussite de leurs équipes respectives,mais personne ne les connaît ».