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Macron, nouveau président
France — Présidentielle
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 05 - 2017


Par Raouf SEDDIK
Celui qui, il y a à peine un an, fondait le mouvement En Marche, a donc passé tous les obstacles : il sort vainqueur du scrutin présidentiel avec 65,5 % des voix.
Disons-le sans façon : c'est le soulagement. Une victoire de Marine Le Pen aurait été une triste nouvelle pour tous ceux qui ont appris à voir dans la France un pays ouvert sur le monde et clairement hostile aux idéologies xénophobes en tous genres, qu'elles soient assumées ou soigneusement dissimulées sous le vernis d'une politique de «dédiabolisation»
Le rideau vient de tomber sur un des épisodes les plus haletants de la politique française depuis des décennies, tant les enjeux du scrutin d'hier soir étaient majeurs et débordaient largement le cadre de la France. D'ores et déjà, les Français vont passer avec les législatives de juin à une nouvelle campagne, plus technique, mais où il s'agira pour Emmanuel Macron, le large vainqueur de cette présidentielle, d'essayer de se donner une assise parlementaire alors qu'il n'est issu d'aucun parti.
Malgré des sondages qui accordaient au candidat centriste une avance confortable, le risque que la France bascule dans l'extrême droite n'a jamais été aussi grand et menaçait de provoquer une onde de choc à l'échelle de toute l'Europe où, comme on le sait, le camp des nationalistes populistes ne cesse de gagner en nombre de sympathisants.
Cette victoire conforte le scénario d'un vote républicain dont le but était d'abord de faire barrage à la candidate du Front national, indépendamment de l'adhésion ou non au programme d'Emmanuel Macron que beaucoup à gauche accusent d'être trop libéral, voire trop proche de la finance internationale.
L'élément d'incertitude était le taux d'abstention. A défaut de séduire par ses idées une population qui lui était décidément trop hostile, Marine Le Pen n'a eu de cesse d'essayer d'aggraver ce taux, sachant que c'est son adversaire qui aurait à en souffrir, pas elle. Cest ce qui explique la tournure très agressive qu'a prise la campagne entre les deux tours : le but de la candidate était de déconsidérer son adversaire aux yeux de la masse des français plutôt que de mettre en valeur son propre projet, dont le contenu précis, d'ailleurs, n'a peut-être pas tant d'importance pour ses électeurs. Elle y est parvenue dans une certaine mesure, avec un taux de près de 26%, mais sans doute pas autant qu'elle aurait pu l'espérer. La bonne prestation de Macron lors du débat télévisé de mercredi dernier, qui n'a pas faibli face aux assauts verbaux de sa rivale, a certainement été décisif.
Disons-le sans façon : c'est le soulagement. Une victoire de Marine Le Pen aurait été une triste nouvelle pour tous ceux qui ont appris à voir dans la France un pays ouvert sur le monde et clairement hostile aux idéologies xénophobes de tous genres, qu'elles soient assumées ou soigneusement dissimulées sous le vernis d'une politique de «dédiabolisation».
Mais, aussi favorable qu'ait été le scénario d'un ralliement républicain autour de sa candidature, il faut rappeler l'audace formidable d'Emmanuel Macron, tout à fait inconnu du public français il y a trois ans, et que ses concitoyens ont découvert le jour où il est devenu leur ministre de l'Economie en août 2014. On ne connaît pas d'ascension aussi fulgurante et, bien sûr, cela ne manque pas de susciter des interrogations sur l'importance des soutiens dont il a pu bénéficier. On oublie cependant de souligner que sans appui de la part de l'appareil d'un parti quelconque, ses idées n'avaient aucune chance de prévaloir sans des soutiens venus d'ailleurs : son mérite a été d'avoir su les capter puis d'avoir su les conserver. Les ralliements politiques qui se sont déclarés dès avant le premier tour laissent penser en tout cas que le président élu a quelques cordes à son arc en matière de négociation.
Bref, entre sa démission du poste de ministre, la création du mouvement En marche qui a rassemblé en priorité les jeunes, la déclaration de sa candidature dans la perplexité générale des vieux barons de la politique, et enfin sa campagne hors norme qui se voulait au-dessus de l'invective, on se souviendra longtemps de cette opération électorale qui aura été une véritable opération commando par sa rapidité.
Dans les mois qui viennent, comme il l'a annoncé, Emmanuel Macron devrait sans tarder engager ses réformes à caractère économique. Mais ce qu'on attend de lui, c'est aussi une relance du couple franco-allemand en vue de «refonder» l'Union européenne. Les propos qu'il a tenus à Alger au sujet de la barbarie de la politique coloniale, qui lui ont valu tant d'attaques de la part du Front national, permettent d'espérer que son engagement européen pourra s'affirmer sur fond d'une approche renouvelée de la coopération avec les pays africains en général et les pays du Maghreb en particulier.
Mais le souci sera d'abord de transformer les ralliements à sa candidature et aux idées qu'il a développées dans le cadre de son mouvement en une assise parlementaire lors des prochaines élections législatives, le mois prochain. S'il y parvient, la transformation du paysage politique français sera profonde... Et si, à l'inverse, le Front national peine à améliorer notablement sa présence au Parlement, il ne serait pas à l'abri d'un effondrement, malgré son score aux deux tours de la présidentielle.


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