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Un pied dans le gouvernement, l'autre dans l'opposition
CHANGEMENT DANS LES POSITIONS POLITIQUES
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 05 - 2017

A l'époque de l'Assemblée nationale constituante (ANC), durant plus de trois ans, s'est cultivé parmi la classe politique post-révolution un phénomène assez particulier: le nomadisme ou le tourisme politique, dans la mesure où les constituants changeaient d'appartenance pratiquement tous les mois.
Le secrétaire général d'Al Joumhouri se défend en assurant que le Document de Carthage, qu'il a signé de sa propre main, ne comprend pas une seule ligne relative au projet de loi sur la réconciliation économique et financière et que rien n'interdit à son parti d'exprimer son opposition à ce projet de loi
A la lumière de la polémique qui accompagne l'examen de la loi sur la réconciliation économique et financière au niveau de la commission parlementaire de la législation générale et aussi des réactions suscitées par la participation de certains partis prenant part au gouvernement d'union nationale à la marche anti-réconciliation organisée samedi dernier sur l'avenue Habib Bourguiba à Tunis, s'est posée la question suivante: dans un régime démocratique, peut-on mettre un pied au gouvernement et un autre au sein de l'opposition ?
Autrement dit, quand un parti politique signe un pacte d'alliance avec d'autres partis pour former un gouvernement représentant ces mêmes partis, a-t-il le droit de recourir à la rue pour se préserver une certaine virginité ou s'attitrer une attestation d'innocence au cas où l'une des lois ou des orientations de ce même gouvernement ne cadrerait pas avec ses choix ?
En participant à la marche anti-réconciliation, Issam Chebbi, secrétaire général d'Al Joumhouri, signataire du Pacte de Carthage, et dont le parti est représenté au sein du gouvernement Youssef Chahed en la personne de Iyed Dahmani, porte-parole du gouvernement, vient de nous donner la preuve que rien n'est plus étonnant dans le comportement de notre élite politique et que le discours double et les pratiques plurielles ne sont plus l'apanage de certaines parties qu'on accusait jusqu'à une époque récente de produire, l'espace d'une journée, deux à trois déclarations contradictoires.
Le secrétaire général d'Al Joumhouri se défend en assurant que le Pacte de Carthage, qu'il a signé de sa propre main, ne comprend pas une seule ligne relative au projet de loi sur la réconciliation économique et financière et que rien n'interdit à son parti d'exprimer son opposition à ce projet de loi tout en maintenant son ministre au sein du gouvernement Youssef Chahed.
Sauf que les justifications apportées par Issam Chebbi ne semblent pas convaincre ses alliés au sein du même gouvernement, dont en premier lieu Ennahdha.
En effet, Rached Ghannouchi, président d'Ennahdha, n'a pas hésité à sauter sur l'occasion (une manne qui lui tombe du ciel pour oublier ou faire occulter les problèmes que lui causent Yamina Zoghlami en demandant, sans le consulter, que Sihem Ben Sedrine soit épinglée pour mauvaise gestion de son instance ou Abdellatif Mekki et Abdelkrim Harouni qui veulent que l'alliance Ennahdha-Nida Tounès soit révisée) et dénoncer l'attitude d'Al Joumhouri et de lancer sa petite phrase : «Il n'est pas acceptable d'avoir un pied par ici et un autre par là».
Et Ghannouchi de poursuivre : «Le comportement des participants à la marche anti-réconciliation relève de l'immaturité, voire de l'adolescence politique».
Les propos du président d'Ennahdha visent clairement les organisateurs de la marche, essentiellement l'organisation «Manich msameh» (je ne pardonne pas) et aussi les leaders des partis politiques avec lesquels Ennahdha a gouverné le pays en 2012 et 2013, en l'occurrence Ettakatol.
L'ambiguïté ne fait que se renforcer
Slaheddine Oueslati, observateur politique et enseignant universitaire spécialisé en communication politique, confie à La Presse : «Il est vrai que nous vivons une ambiguïté politique de part et d'autre. D'abord, le président d'Ennahdha a mis bien du temps pour clarifier sa position et celle de son parti. Quant à Issam Chebbi, s'il soutient le ministre de son parti, c'est qu'il est pour le projet de loi sur la réconciliation, ce qui l'exclut de l'opposition. En descendant dans la rue, il veut le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière».
L'observateur ajoute : «Le problème, c'est que Chebbi ne fait que décrédibiliser l'élite politique nationale, l'enfoncer davantage dans cette ambiguïté qui n'en finit pas et renforcer le climat de méfiance et de rupture entre le citoyen et la classe politique».
«Le problème se pose aussi en France, conclut-il, avec Macron qui est l'objet actuellement de la séduction de plusieurs personnalités de la droite française».
Le député Machrou Tounès Sahbi Alouini a une autre approche. Il se demande : «A qui revient la paternité du projet de loi sur la réconciliation économique ? Jusqu'à maintenant, Youssef Chahed garde le silence et moi personnellement, je ne l'ai jamais entendu défendre le projet une seule fois. En voyant Issam Chebbi manifester contre le projet, je me demande si le gouvernement est pour ou contre. Au Parlement, seuls les conseillers de Si El Béji défilent devant les commissions parlementaires pour louer les mérites du projet en question», précise-t-il à La Presse.
«Ce n'est pas parce que quelqu'un — et quel qu'il soit — lance un pavé dans la mare que ce qu'il annonce est forcément vrai. Cela à titre préventif. Toutefois, les dirigeants politiques tunisiens doivent savoir que l'enfer est fait de bonnes intentions et que notre peuple n'accepte plus toute vulgate de Machiavel dans notre post-révolution. Il est temps de rompre définitivement avec la maxime "la fin justifie les moyens". Il faudra dans les mois et années à venir beaucoup plus de cohérence et être déterminés, désormais, à faire de la politique autrement», révèle à La Presse Mondher Belhadj Ali, député dissident de Nida Tounès et membre du nouveau bloc parlementaire appelé Bloc parlementaire patriotique.


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