La majorité écrasante des clubs de l'élite a opté pour le changement. Priorité aux techniciens tunisiens omniprésents sur des sièges connus pour être éjectables Après le repos du guerrier, les clubs de la Ligue 1 vont repartir à l'abordage à la mi-août pour une nouvelle saison pleine de défis et d'attentes. On va revenir à la formule d'un championnat à une seule poule, mais cette fois réduite de deux unités par rapport à la saison précédente, puisque la division d'élite va compter un effectif de 14 clubs. D'ores et déjà, on veut régler la question du staff technique afin d'entamer dans les meilleurs délais la préparation du prochain exercice. Comme on va le constater, c'est sous le signe du changement que négocient les clubs cette délicate phase transitoire d'intersaison. En effet, deux clubs seulement sont certains de confirmer leur entraîneur. En toute logique, il s'agit des deux premiers du dernier exercice, l'EST et l'ESS. Le 3e, à savoir le CA, et deux autres clubs, qui ont assuré leur maintien, à travers le play-out, le CAB et l'ESZ, devraient a priori confirmer leurs techniciens. Voici club par club le point de la situation sur les bancs techniques pour la saison 2017-2018 : Espérance Sportive de Tunis : solide au poste, Faouzi Benzarti repart pour une deuxième saison consécutive au cours de laquelle l'objectif numéro un reste la Ligue africaine des champions. Fort d'une expérience formidable et d'un palmarès pharaonique, l'enfant de Monastir reste la référence en matière d'entraîneurs. Il reste sur deux championnats consécutifs remportés avec l'ESS, puis l'EST. Etoile Sportive du Sahel : arrivé la saison dernière à Sousse, le Français Hubert Velud repart pour un deuxième mandat malgré des résultats qui ont parfois laissé sur sa faim le public étoilé. Le parcours dans la suite de la Ligue des champions servira de juge de paix, son maintien ou son remplacement dépendant de cet objectif, le seul qui reste à l'ESS après un championnat perdu nettement dans ce qui ressemble à une finale (0-3) et une coupe où elle chuta devant le CSHL. Club Africain : malgré la victoire en finale de la Coupe de la Tunisie, Chiheb Ellili a été souvent contesté pour des choix qui n'ont pas aidé lors des matches les plus importants. Son avenir au Parc «A» dépend dans une large mesure de la coupe de la Confédération que le club de Bab Jedid entend jouer à fond. Club Sportif Sfaxien : deux entraîneurs étrangers, l'Argentin Nestor Clausen et le Portugais Jorge Costa, ont drivé le club «noir et blanc» la saison dernière. En attendant un troisième qui doit débarquer dans les prochains jours (on parle de l'Allemand Winfried Schafer, après avoir cité le nom du Français Daniel Sanchez). Cette valse des entraîneurs n'aide pas les copains de Yassine Meriah à aller de l'avant. Ce soir, à Rustenberg, ils seront drivés par le coach de l'équipe Elites, Anis Boujelbane, qui sera assisté par l'assistant de Costa, Abdelkrim Nafti. On finit par s'y perdre : cette inflation d'entraîneurs, jeunes et confirmés, finit par donner le tournis. Etoile Sportive de Métlaoui : l'après-Kouki, le bureau minier ne l'a pas encore réellement attaqué. Il n'y a aucune option sérieuse quant au nom du successeur de Kouki, parti au Stade Tunisien. Union Sportive de Ben Guerdane : même constat qu'à Métlaoui. Chokri Khatoui parti, on se cherche encore un entraîneur avec l'espoir de réussir la première expérience africaine de l'histoire du club. Stade Gabésien : le nom de l'assistant, Néji Jerad, a été un moment évoqué pour succéder à Mourad Okbi, parti assister Nabil Maâloul en sélection nationale. Toutefois, le public de la Stayda n'a pas trop apprécié ce choix, ce qui a amené le bureau à faire machine arrière. Certes, le nom du Français Gérard Buscher est aujourd'hui cité dans les cercles gabésiens. Toutefois, aucune décision n'a été prise. Avenir Sportif de Gabès : Skander Kasri parti à Monastir, Chokri Khatoui est pressenti. La tâche ne sera pas de tout repos, Kasri ayant placé la Zliza à un niveau de jeu vraiment enviable. Club Athlétique Bizertin : Appelé en catastrophe pour assurer le maintien, Lassaâd Dridi a réussi le pari. A priori, il devrait rester à Bizerte poursuivre le travail entamé, même s'il réclame des garanties sur le projet sportif que le club nordiste veut installer. Jeunesse Sportive Kairouanaise : il n'est pas certain que l'auteur du maintien, Khemaïs Laâbidi, reparte pour une nouvelle aventure. Le bureau issu des prochaines élections réussira-t-il à le convaincre de rester ? Espérance Sportive de Zarzis : Lassaâd Maâmer restera-t-il ? Là aussi, tout dépendra de l'assemblée générale reportée au 4 juillet en raison de l'absence de candidatures. Stade Tunisien : Mohamed Kouki arrive au Bardo précédé d'une réputation de patient bâtisseur de projets. Réussira-t-il comme il l'avait fait à Métlaoui ? Union Sportive monastirienne : l'auteur de l'accession, Lotfi Rehim, parti, c'est Skander Kasri qui apporte au pied du Ribat son ouvrage hautement apprécié là où il était passé (ESZ et ASG). Club Olympique de Médenine : le néo-promu confirmera-t-il Afouène Gharbi, l'homme de la promotion en L1? Sujet à de graves problèmes financiers, le bureau a visiblement d'autres chats à fouetter, le président exprimant son intention de partir.