En attendant que, derrière, ce ne soit plus portes ouvertes ! Devant, c'est clairement emballant. Séduisant vainqueur d'une coriace équipe de Rivers United, le CA a réalisé l'essentiel en terre nigériane. Avec un fond de jeu en constant progrès et une probable qualification au tour suivant, les Clubistes peuvent envisager la suite avec envie. Sans être un régal de bout en bout, le jeu du CA semble avoir gagné en densité, en volume et en profondeur, même si la défense a encore fait des siennes. C'est cependant le genre de match qu'on aimerait plus fréquent. Quand la réussite est au rendez-vous. Deux équipes déterminées, du talent de part et d'autre, des occasions mais surtout de l'audace. Face à un adversaire qui n'a jamais cessé de prendre des risques et d'ouvrir le jeu, pour finalement se faire punir, le CA a bien joué le coup, faisant preuve d'un réalisme payant. Alors, forcément, les supporters se sont régalés. Et nous aussi! Car ce match valait clairement le détour. Sans être emballant et conquérant, le CA se rapproche un peu plus des quarts de finale de la C3. Des séquences de jeu intéressantes, des tauliers décisifs, le tout adossé à un collectif qui s'est montré à la hauteur. De Belkhiter à Abdi, en passant par Darragi et Bilel Ifa, le CA a par moments rayonné. Ces passes limpides de Darragi au cordeau, la prestance de Jaziri et la constance de Belkhiter. Le CA n'a pas volé sa victoire. Même si, vers la fin, il s'est fait des frayeurs. D'ailleurs, notons que le jeune Yefreni a globalement tenu son rang, sans pour autant multiplier les miracles suite à la blessure de Atef Dkhili. La sortie globale de la défense aurait pu être ternie en fin de match. Et encore heureux que le manque d'adresse adverse ait fini par sceller le sort de la rencontre. Il faut dire que l'arrière-garde du CA a été coupable de deux relances malheureuses qui auraient pu relancer Rivers United. Ça aurait pu coûter très cher au CA. Certes, les grandes équipes n'ont pas besoin de chance. Il n'empêche qu'il s'en est fallu de peu. Et forcément, cela aurait pu changer la donne ! Pour le plus grand plaisir des locaux ! Le CA empoche au final trois précieux points face au représentant du Nigeria. Maintenant, de là à dire que c'est un parcours de champion, ce serait assurément prétentieux. Un cheminement et un aboutissement C'est le principal enseignement de cette victoire clubiste. Déjà observés depuis peu, les progrès du CA ont pris une nouvelle dimension récemment. En attendant que, derrière, ce ne soit plus portes ouvertes ! Devant, c'est clairement emballant. Et ce n'est pas un hasard si le CA aligne autant de buts qu'il en encaisse. Bref, pour à terme se satisfaire d'avoir une base de travail assez compétitive, il va falloir aller au charbon et se retrousser les manches dans cette compétition. N'oublions pas qu'en prévision du « grand huit » continental, les 1⁄4 de finale, le CSS et le MCA ont de solides arguments à faire valoir. Ce ne sera guère du tout cuit et il faudra élever le ton. Autre aspect important, le CA ne doit pas se suffire d'un groupe de 17 joueurs. Si les absents ont toujours tort, l'exécutif doit s'atteler à «avoir deux fers au feu». S'organiser de façon à garder deux possibilités d'action au niveau de chaque ligne de jeu et sauvegarder deux issues possibles. En clair, le salut passera par une gestion optimale du groupe. Le CA touchera au but à condition de garder des éléments moteurs, pas forcément hyper-clinquants, mais diablement efficaces ! Un ouf de soulagement tout de même. Les supporters peuvent avoir le sourire. Car après plusieurs jours d'atermoiements, le CA peut désormais envisager cette joute avec envie. Avec de l'ambition, et pourquoi pas, chose insensée encore il y a quelques jours, avec un esprit conquérant. Vivement la suite de cette compétition! Oui, on peut l'affirmer sans ambages, le miracle clubiste plane sur la Coupe de la Confédération. Car dans les entrailles d'un club quasi centenaire, les visages graves ont laissé place à des sourires radieux. Ça tranche forcément avec l'hystérie ambiante et moralisatrice des derniers jours. Et quitte à nous répéter, la feuille de route consiste à conserver une équipe compétitive tout en visant un retour à l'équilibre financier. Dans cette logique, l'exécutif doit incarner la réussite d'un effectif débarrassé de ses états d'âme. Du côté du Parc A, si l'exploit est permanent et le miracle perpétuel, ll faut aussi une volonté réelle pour évoluer et atteindre un palier supérieur. C'est une question de cohérence. Car c'est important qu'il puisse y avoir un cheminement et un aboutissement !