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L'espoir est ce gouvernement de la dernière chance
Bilan d'un septennat (4)
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 08 - 2017


Par Boubaker BENKRAIEM*
1- L'espoir fait vivre
Le gouvernement issu des élections de 2014 ayant hérité d'une situation calamiteuse (cherté de la vie, corruption, contrebande, terrorisme, un Tunisien très différent de ce qu'il a toujours été, ‘‘agressif, paresseux, égoïste, indiscipliné, partisan du moindre effort, etc. '', faisant face à une multitude de problèmes dont l'absence, presque totale, de création de projets de développement dans les régions défavorisées, depuis la révolution, ce qui a augmenté les protestations, les revendications,les manifestations et les sit-in. Aussi, les grands commis de l'Etat, dont plus d'un millier a été traîné devant les tribunaux, selon le fameux article 96, ne sont plus aussi entreprenants, courageux et déterminés comme auparavant. C'est pourquoi l'administration nationale avance au ralenti et tant de projets n'ont pu être réalisés tant que cet article n'a pas été différemment compris et appliqué.
Comme la majorité des partis politiques ne sont intéressés que par l'arrivée au pouvoir, des alliances se font aujourd'hui pour se défaire le lendemain et se reformer le surlendemain. Ajoutez à cela le tourisme des députés qui changent et rechangent de groupe au gré des arrangements et des intérêts et le tour est joué. D'ailleurs, le gouvernement de Monsieur Hamadi Essid, ayant perdu ses soutiens politiques, n'a pas tenu plus d'un an et demi et même les députés du parti au pouvoir qui l'ont investi étaient les premiers à voter sa disgrâce.
C'est alors qu'un jeune chef de gouvernement, Monsieur Youssef Chahed, a été désigné. Lors de son investiture, il a su parler aux représentants du peuple qui l'ont fort bien soutenu et appuyé parce qu'il leur a parlé le langage de la vérité ainsi que des problèmes dont souffrent nos concitoyens. Mais comme nous n'avons pas encore de tradition politique ancienne, et comme en politique, il faut donner du temps au temps, et comme le pays a des difficultés financières depuis le gouvernement de la Troïka qui a dépensé sans compter, tout cela nous pose de vrais problèmes. Cette situation nous oblige à aller chaque année quémander 10 mille milliards, rendant les investissements dans les régions de l'intérieur impossibles ou insuffisantes. C'est pourquoi le problème du chômage se complique davantage, augmentant toutes sortes de perturbations et de turbulences comme ce fut le cas à El-Kamour. Tout cela rend la tâche du chef du gouvernement encore plus difficile.
Comme nos politiciens sont toujours impatients, ils croient, surtout, que la solution de nos problèmes réside, à chaque fois, dans le changement du gouvernement. Aussi, ils essaient de mettre la pression sur le nouveau chef du gouvernement. Celui-ci a eu le courage de s'attaquer à un problème qui ruine le pays, son économie, sa sécurité et même sa stabilité : la corruption. Et même si certains partis ne le soutiennent que du bout des lèvres, tout le peuple tunisien l'appuie de toutes ses forces. Il ne doit pas, dans l'intérêt suprême du pays, et en ce qui concerne la guerre contre la corruption, se départir du but qu'il s'est fixé. Espérons qu'il trouvera le temps pour s'attaquer, le plus tôt possible au domaine de l'évasion fiscale et ramasser assez d'argent pour rembourser nos dettes qui s'accumulent, année après année, ainsi qu'à la contrebande pour protéger les commerçants sérieux, honnêtes et en règle. Pour ce faire, nous avons grand besoin de responsables politiques courageux, audacieux et déterminés et tous les Tunisiens souhaitent que Monsieur Chahed soit de cette trempe.
2- Et pourquoi pas ?
Notre pays traverse des difficultés et de sévères difficultés, surtout financières. Et la question se pose : pourquoi le gouvernement ne prendrait pas certaines décisions, provisoires, du moins, de nature à faire des économies sur nos réserves en devises pour les utiliser à bon escient et cela en contrôlant davantage nos importations et en révisant l'allocation touristique. La Tunisie faisant partie de l'OMC, les pays amis comprendront bien la prise de ces mesures conjoncturelles qui seront levées dès que la situation le permettra. Il n'est pas normal que dans les conditions que nous traversons, notre pays importe, par exemple, de l'eau minérale et du jus d'orange dont nous ne manquons pas, sans oublier les fameuses «glibettes». Pourquoi ne pas instaurer, de nouveau et provisoirement, le certificat d'importation ?
D'autre part, la question de la fiscalité des médecins et des avocats se pose avec beaucoup d'acuité et ce, depuis belle lurette. Comme ces deux corps peuvent, sérieusement, conforter les finances de l'Etat, en payant des impôts sur les gains réels, il est proposé à Monsieur le chef du gouvernement de mettre l'Association des avocats et l'Ordre des médecins à contribution et ce, en leur demandant, de faire des propositions écrites sérieuses, concrètes et applicables relatives au modèle qui permettra à ces deux professions de payer le fisc sur les gains réels et non forfaitaires. On aura, alors, une idée sur leur bonne volonté, et sur l'esprit de solidarité qui les anime, par les temps qui courent. D'ailleurs, ce qui est très paradoxal, dans notre pays, c'est que nous avons un Etat qui est pauvre alors qu'une bonne frange de la population est assez riche, et si ces riches règlent leurs impôts selon les gains réels, ils demeureront encore riches mais ils auront rendu à la Tunisie une infime partie de ce qu'elle leur a donné, durant leur enfance, leur jeunesse et leur scolarité et ils seront appréciés pour leur esprit de solidarité.
Aussi, plusieurs rumeurs circulent sur le fait que d'anciens ministres, des politiques, des députés post-révolution auraient obtenu du Domaine de l'Etat des terres agricoles, en grandes superficies et des terres limitrophes à la mer du côté de Rafraf, Ras Jebel, Métline et même des villas appartenant au clan des Trabelsi et à d'autres objet de confiscation, notamment à Hammamet et ailleurs. En vue de tranquilliser l'opinion publique, le Domaine de l'Etat peut-il faire le point sur les biens confisqués et informer, de temps à autre, le peuple et ce, dans un souci de transparence?
3- Quelle conclusion ?
Il est admis que tout changement brutal de gouvernement dans un pays est une aubaine pour les laissés-pour-compte, pour les marginalisés, pour ceux qui considèrent qu'ils n'ont jamais été correctement rétribués, sans oublier les chômeurs qui attendent depuis longtemps d'être embauchés. Et alors que les nouveaux responsables n'ont pas encore assuré leur nouvelle position, des revendications venues de toutes parts, souvent exagérées ou abusives, ont été traitées, pour la plupart des cas, d'une manière positive. C'est ainsi que des augmentations de salaires ont été prononcées, quelques semaines seulement après le 14 janvier. Cela s'est répété à plusieurs reprises, l'Etat croyant garantir la paix sociale pour une bonne période. Cela ne fut malheureusement pas le cas. Mais comme nous n'avons pas le sens de la mesure, si tel secteur a obtenu une amélioration ou une gratification, les autres secteurs réclament la même chose et souvent avec virulence et menaces. Et les nouveaux gouvernants, encore pas trop rassurés, s'exécutent. Et nos problèmes financiers sont dus au fait que les politiques, les partis surtout, n'ont pas été à la hauteur de leurs responsabilités parce qu'ils connaissent les capacités et les possibilités de notre pays en la matière. Et ils n'ont rien fait pour apaiser les appétits et les revendications. C'est pourquoi les salaires qui étaient de 6,7 milliards de dinars en 2010 sont arrivés à...15 milliards en 2017 et ce n'est pas terminé. Généralement, les salaires suivent la progression du PIB d'un pays car lorsque le pays ne produit rien, il n'a pas les moyens de recruter et encore moins d'augmenter les salaires. La responsabilité des syndicats est certaine car faisant partie des grandes organisations nationales et participant, d'une manière ou d'une autre, aux affaires de l'Etat, il est de leur devoir d'apaiser les ardeurs de leurs adhérents et d'exhorter les travailleurs à produire davantage. Or, il me semble que la productivité, qui est le facteur essentiel et même vital pour chaque entreprise, n'a pas, chez nous, la même importance que dans les pays qui sont loin devant nous.
Notre pays n'a pas les richesses lui permettant de perdre encore du temps à palabrer. Sa force et sa richesse résident dans sa jeunesse avec son intelligence, avec sa volonté de réussir, avec son abnégation à la patrie, avec sa discipline et avec cette union sacrée qui doit la caractériser lorsque la nation est en danger, ce qui est le cas aujourd'hui. Alors, assez de populisme, assez de démagogie, assez de critiques destructives, assez de suspicions, assez de scepticisme, assez de négativisme, assez de haine et d'esprit de revanche, assez de doute et soyons plus positifs, plus coopératifs, plus constructifs, plus responsables et ne croyons pas, aveuglément, tout ce que disent les populistes, les anti-tout ainsi que les réseaux sociaux qui, souvent, racontent du n'importe quoi.
De même, la communication est, de nos jours, une arme puissante pour convaincre les masses populaires. Le grand Bourguiba en a fait l'un des outils de sa réussite. C'est pourquoi, durant les premières années de l'indépendance, il en usa d'une manière très régulière. MM. le président de la République et surtout le chef du gouvernement ont intérêt à garder, davantage, et grâce à la magie de la télé, le contact avec le peuple pour l'informer, d'une manière assez régulière, de la situation du pays, des problèmes et des difficultés que nous rencontrons et de le responsabiliser pour qu'il soit témoin de ce que font les uns et les autres.
Des actes impensables, il n'y a pas si longtemps, se passent maintenant avec arrogance, avec insolence et incorrection et même avec une certaine indifférence. Comment expliquer que le conducteur du train peut s'arrêter en rase campagne pour aller faire des commissions et repartir ? Comment un pilote, devant piloter son avion pour un long trajet, puisse arriver avec deux heures de retard ? Comment le commandant du fleuron de notre flotte maritime, le Carthage, maître après Dieu sur son bateau, se dispute avec son équipage, occasionnant l'annulation du voyage. Tout cela est arrivé parce que la discipline n'existe plus dans nos entreprises, parce qu'il n'y a plus de crainte des sanctions, parce qu'on ne croit plus aux punitions ou parce qu'on croit avoir ce sentiment d'impunité ? Tout cela est dû au fait que les syndicats outrepassent leur rôle et s'immiscent dans les questions qui ne concernent que l'autorité. Nous gagnons beaucoup à mettre les choses au point, une fois pour toutes, et nous avons, tout intérêt, à le faire le plus tôt possible.
Nos organisations nationales jouent bien leur rôle mais il est recommandé à l'Ugtt, la doyenne de nos syndicats, de ne pas se laisser séduire par la politique, d'une part, et, d'autre part, de retenir les syndicats de base qui font semblant de ne pas connaître les limites du travail syndical pour qu'ils ne s'immiscent pas dans les questions d'autorité et de commandement telles que l'avancement, les mutations, les notations et de ne se préoccuper que des questions sociales. Cependant, il est malheureux que les affaires assez bizarres de l'Hôpital de Sfax n'aient pas été réglées, une fois pour toutes, et les Tunisiens n'ont pas apprécié la manière dont elles ont été éludées et, surtout, comment cette tragédie-comédie a été non pas résolue, mais renvoyée aux calendes grecques.
Les associations de la société civile qui ont fait un travail remarquable doivent demeurer toujours vigilantes et prêtes à réagir, pour le bien du pays. Quant à Hraier Touness, ces femmes et ces filles admirables et remarquables que Bourguiba a bien fait de libérer, d'éduquer et de leur accorder les mêmes droits que les hommes, qu'elles soient toujours en éveil, plutôt sur le qui-vive, et qu'elles ne ratent rien.
Il est entendu que l'Etat ne se fera respecter qu'en faisant la démonstration de sa force, et que, conformément à la Loi, il utilise tout ce qui est permis par les textes, pour stopper définitivement ce comportement d'indiscipline, d'insubordination et d'entêtement ou de non-respect de la loi et des règles et qui risque de faire boule de neige et qui peut, en cas de nouvelles mésaventures, devenir chronique ou sera considéré comme un droit acquis. Si nous ne sifflons pas, immédiatement, la fin de la récréation en utilisant toute la force requise, et, s'il le faut, la violence permise par la Loi, il sera trop tard et nous pouvons regretter de n'avoir pas réagi ainsi beaucoup plus tôt.
Nous avons besoin d'une sérieuse reprise, en main pour que le pays se réveille de sa somnolence et de sa léthargie, pour que chaque corps social se tienne à ses droits et à ses devoirs sans plus, pour que chacun fasse son travail et uniquement son travail, pour que ce sentiment d'impunité cesse définitivement et pour que personne, quels que soient les soutiens dont il croit disposer, ne soit au-dessus des lois, les affaires de l'hôpital de Sfax ne devenant pas un cas de jurisprudence.
Notre pays, malgré les six années perdues, peut se relever très rapidement pour peu que les politiciens jouent le jeu de la démocratie, de la tolérance, soient patients, renforcent leurs partis en donnant à leurs partisans une formation politique solide leur permettant d'avoir une assise populaire fiable engendrant une mobilisation des masses et surtout des jeunes lors des rendez-vous électoraux. Nous voulons surtout la moralisation de la vie politique pour que notre pays redevienne l'exemple et le modèle. De même, les partis politiques doivent se rappeler que la Tunisie est composée de nombreuses grandes villes et d'importants villages ainsi que des citoyens vivant dans la campagne. Tout ce beau monde ne doit pas être négligé car les partis oublient le contact permanent avec la base pour la sensibiliser à leur programme et en faire des partisans. Ce sont ces citoyens qui pèsent lourd durant les élections, car c'est en gagnant les élections qu'on peut arriver, démocratiquement, au pouvoir. Aussi, faut-il que ces partis freinent les ardeurs de leurs jeunes, notamment ceux à la recherche d'emploi, pour les tempérer et les faire patienter, le gouvernement ne pouvant, en un ou deux ans, solutionner le problème du chômage dans sa totalité.
Le monde entier qui a salué la révolution du jasmin, celle de la liberté et de la dignité, la première révolution, presque pacifique, du 21e siècle, et qui nous a fortement applaudis, nous observe. Alors, ne le décevons pas ! Et nous devons tout faire pour lui prouver et lui démontrer que notre révolution n'a pas été un accident de l'histoire et que nous la méritons bien.
Aussi, le chef du gouvernement est-t-il appelé à changer de méthode : il doit sévir et sévir encore et personne ne lui en voudra, il doit sévir et sévir encore et personne ne le lui reprochera parce qu'il a tout fait pour régler, compte tenu des moyens disponibles, tous les problèmes qui se sont posés, d'une part, et il n'a plus de marge de manœuvre financière lui permettant de faire encore des concessions car nous risquons un nouveau ‘‘colonialisme'', celui des instances financières internationales, d'autre part. Ce qui est malheureux, c'est que certains partis de la majorité et l'opposition ne sont pas là pour, ensemble, essayer de trouver la solution à ces difficultés car le navire Tunisie sur lequel nous sommes tous embarqués risque de perdre le cap et nous craignons tous de ne jamais arriver à bon port. Nous ne devons jamais oublier cela.
Cependant, nous saluons la volonté politique, le courage et la détermination du chef du gouvernement dans sa lutte contre la corruption et le peuple, le bon peuple tunisien l'appuie de toutes ses forces. Nous espérons que cela s'étendra à la contrebande, au marché parallèle, à l'évasion fiscale et aux grosses fortunes.
Il y a lieu, aussi, d'accorder le préjugé très favorable aux trois présidents et de les en féliciter parce qu'ils ont joué le jeu de la liberté d'expression et n'ont, pratiquement, jamais réagi, même pas à certains excès. Bravo, messieurs !!
Et que vive la Tunisie éternelle, l'héritière de Carthage et de Kairouan. Et que Dieu la protège.
*(Ancien gouverneur)


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