En dépit des mises en garde émanant des autorités municipales, les vendeurs à la sauvette se montrent bien décidés à enfreindre la loi. Les campagnes contre les étals anarchiques n'auront duré que quelques mois. Les vendeurs à la sauvette ont joué sur le facteur temps pour tenter de reconquérir peu à peu les trottoirs et la police municipale peine à les contrer en raison des faibles moyens mis à sa disposition. Dans certains quartiers populaires, et malgré les visites inopinées du gouverneur de Tunis, M. Omar Mansour, les vendeurs ambulants n'ont jamais été perturbés et continuent à occuper les trottoirs en toute impunité. Idem pour les propriétaires des cafés. Le constat est plus que frustrant pour le citoyen. L'agresseur prend la fuite Vendredi dernier, un officier de la police municipale, âgé de 53 ans, a été agressé physiquement par un vendeur à la sauvette à la place Barcelone au moment où il a procédé à la saisie d'une marchandise d'origine inconnue. Il a été transféré d'urgence à l'hôpital où il a reçu les soins nécessaires, alors que son agresseur a pris la fuite, selon le ministère de l'Intérieur. Malgré ces campagnes menées avec rigueur ces derniers mois dans le Grand-Tunis, et avec l'approche de l'entrée scolaire, le phénomène des étals anarchiques a repris dans plusieurs arrondissements. Des repris de justice se déplacent en bandes organisées et tentent d'intimider les unités de la police municipale et imposer un retour à la case départ. En dépit des mises en garde émanant des autorités municipales contre l'infraction de la loi, les vendeurs à la sauvette s'en soucient comme d'une guigne et se montrent bien décidés à enfreindre la loi. Tentatives de reconquête des trottoirs La rentrée scolaire étant à nos portes, les vendeurs ambulants veulent liquider au plus vite la marchandise de contrebande. Fournitures scolaires, cartables, sacs et tabliers bas de gamme sont au menu et ne laissent pas indifférentes les petites bourses. Certains parents se trouvent, faute de budget, acculés à faire le choix de la pacotille sans se soucier de la santé de leurs enfants. Ces fournitures scolaires peuvent contenir des produits toxiques, mais les parents ne l'ignorent pas. Malheureusement, c'est le prix qui fixe le choix et non la qualité du produit. Les vendeurs à la sauvette jouent sur ce facteur pour tenter, à l'approche de la rentrée, de reconquérir les trottoirs et liquider leurs marchandises frauduleuses. Une aubaine à ne pas manquer, quitte à agresser les agents de la police municipale qui ne font qu'appliquer la loi. Une agression qui ne fait que mettre en doute l'efficacité de ces campagnes.