Selon les chiffres relatifs à juin 2017, les crédits de logement ont atteint la valeur de 9 617 358 mille dinars, dépassant ainsi le pic enregistré en septembre 2011 Le secteur bancaire constitue le principal bailleur de fonds de la société tunisienne. Outre sa précieuse mission dans l'appui à l'investissement, il permet, indéniablement, aux Tunisiens, de réaliser leurs rêves en leur apportant l'opportunité de bénéficier de crédits à la consommation. Des crédits qui, planifiés conformément aux principes et modalités internationales, épousent, également, la spécificité budgétaire de la société tunisienne. Ce service purement financier, mais dont les portées touchent sensiblement — et systématiquement — aux volets socioéconomiques, représente pour des millions de Tunisiens une solution salutaire, leur permettant de faire face à la dureté et à la cherté de la vie, d'une part, et à l'amélioration de leurs conditions de vie, de l'autre. Les chiffres fournis par la Banque centrale de Tunisie ( BCT ), relatifs aux crédits octroyés par le secteur bancaire en faveur des particuliers, traduisent, noir sur blanc, l'évolution positive de ces prestations. Des crédits de logement, d'aménagement, de véhicule, d'études universitaires ainsi que des crédits destinés à d'autres formes de consommation suivent, pour la plupart d'entre eux, une courbe en perpétuelle croissance. La totalité des crédits destinés aux particuliers — et donc aux non-professionnels — et relatifs au mois de juin 2017 s'élèvent à une valeur de l'ordre de 21 642 314 mille dinars. En juin 2016, ce total n'excédait pas les 19 563 617 mille dinars. Il était de l'ordre de 17 946 854 en juin 2015 et de seulement 11 568 320 en juin 2011. Cette courbe ascendante en dit long sur le besoin croissant de la société tunisienne à renforcer son budget familial afin d'acquérir des biens, d'améliorer ses conditions de vie et même de garantir à la classe estudiantine la possibilité d'accéder au savoir et à l'excellence en toute confiance. S'endetter pour avoir un toit sûr Les crédits destinés à l'acquisition d'un logement, à l'aménagement du foyer familial et à l'achat d'une voiture continuent à chapeauter la liste des crédits octroyés aux particuliers, et ce, en raison de l'importance des montants alloués à cet effet mais aussi à la primauté indéniable des facteurs élémentaires à la stabilité sociale, à savoir un toit sûr, agréable à vivre et un moyen de transport fiable car individuel. En septembre 2011, soit neuf mois après les évènements du 14 janvier, les crédits au logement avaient enregistré un pic avec une valeur de 9 557 030 mille dinars. La crise économique avait, en effet, poussé certains promoteurs immobiliers à baisser sensiblement les prix appliqués aux nouvelles constructions. Chose qui a incité bon nombre de Tunisiens à tenter le tout pour le tout et à solliciter des crédits pour faire l'acquisition d'appartements et de duplex. Après ce pic, la courbe avait rechuté d'un cran au bout de trois mois pour se situer, en décembre 2011, à 6 119 861 mille dinars. Et ce n'est qu'en décembre 2016 qu'elle atteindra, à nouveau, des valeurs proches du pic précité, soit 9 138 558 mille dinars. En juin 2017, les crédits de logement octroyés représentent une valeur de 9 617 358 mille dinars. Si l'intérêt des Tunisiens pour les crédits de logement a été quelque peu ébranlé, de décembre 2011 ( 6 119 861 mille dinars ) à septembre 2013 ( 6 823 633 mille dinars ), ce n'était point le cas des Tunisiens soucieux d'améliorer leurs logements. La courbe relative aux crédits destinés à l'aménagement suit une évolution ininterrompue. Selon les chiffres donnés par la BCT, la valeur des crédits d'aménagement octroyés aux particuliers en décembre 2011 était de 4 238 731. Elle a quasiment doublé au bout de six ans, pour atteindre, en juin 2017, les 8 867 345 mille dinars. S'agissant des crédits de voiture, ils ont, tout comme les crédits au logement, été caractérisés par une sensible régression, puisqu'ils sont passés d'une valeur de 368 209, en septembre 2012 à seulement 299 255 en juin 2015. La courbe a enfin repris sont ascendance en mai 2017, enregistrant ainsi des crédits d'une valeur de 301 581 mille dinars, puis 304 221 mille dinars, un mois après. Crédits à la consommation : en perpétuelle augmentation Quant aux crédits à la consommation, lesquels ne cessent de grimper au fil des années, passant de seulement 904 885 mille dinars, comme valeur totale des crédits octroyés en décembre 2003, à une valeur totale de l'ordre de 2 831 043 mille dinars en juin 2017. Ces crédits traduisent nettement le besoin de la société tunisienne à bénéficier d'injections financières occasionnelles et salvatrices, à même de combler les dépenses indispensables aux ménages. Ils trahissent même le déséquilibre chronique entre la moyenne salariale des Tunisiens et les besoins nouveaux, voire émergents et tout aussi élémentaires à la société moderne. Encore faut-il souligner que les crédits alloués à la classe estudiantine avaient plus que doublé entre décembre 2011 ( soit 753 mille dinars ) et mars 2012 ( 1 869 mille dinars ), enregistrant, trois ans plus tard un pic de l'ordre de 5 671 mille dinars. Selon les chiffres relatifs à juin 2017, les crédits universitaires ont accaparé, à eux seuls, la somme de 4 347 mille dinars.