Les hommes de Skander Kasri se sont baladés face à un ASG qui a très mal géré son match Stade olympique de Gabès. Temps beau et ensoleillé. Pelouse en bon état. Assistance moyenne. Arbitrage Oussama Ben Ishak. USM bat ASG 2-0. Buts de Anan (67') et de Kabbou (89'). ASG : Ayari, Ben Brahim, Zouaghi, Zralli, Ben Aziza, Agrebi (S. Zakkar), Saâyed, Hedhli, Jerbi (Ameur), S.Mezlini, Kacem (Attia). USM : Bdiri, Mechmoum, F.Ben Romdhane, H.Sdiri, Hichri, Sabbahi, Gbala, Messaâdi (Soussi), Kabbou, Essifi (Anan), Ben Hassine (Hadda). Montacer Louhichi n'a mis que quelques minutes après le premier coup de sifflet de l'arbitre Oussama Ben Ishak pour comprendre qu'il avait affaire à un adversaire plus costaud, mieux organisé et moins facile à manier que tous les sparring-partners affrontés depuis le début de la saison. Et aussi à un coach d'en face qui connaissait bien les lieux, plus rusé, meilleur tacticien et suffisamment rompu aux duels aussi importants et décisifs. Effectivement, l'USM a été plus qu'un adversaire à la hauteur, un dur à cuire qui, tout au long des 90 minutes de jeu, a donné au «Carrelage» une belle leçon de quadrillage de terrain, d'équilibre dans le jeu, de réalisme et d'efficacité. Une suprématie à tous les niveaux concrétisée par une victoire de deux buts d'écart amplement méritée. Avec deux jeunes milieux de terrain comme Gbala et Messaâdi et deux fers de lance en attaque comme Kabbou et Ben Hassine et en dépit d'un Hichem Essifi qui évoluait à l'économie, les Monastiriens ont donné du fil à retordre à leurs vis-à-vis d'entrée de jeu et sans un temps d'observation habituel en déplacement. Sans doute parce que Skander Kasri n'en avait pas besoin tellement il connaissait son ancienne équipe comme sa poche. Il a utilisé intelligemment la première période pour user physiquement ses adversaires et ne pas leur donner l'occasion de prendre l'avantage à la marque et s'est servi brillamment de la seconde mi-temps pour les assommer et leur porter le coup de grâce. Montacer Louhichi, qui n'a pas senti le danger venir, s'est emporté vers l'avant, a laissé beaucoup d'espaces derrière, tombant naïvement dans un piège bien tendu. Soixante-septième minute de jeu : Manaâ Ben Hassine fait des ravages avec ses dribbles courts dans la défense locale et remet avec la complicité de Skander Agrebi vers Anan qui venait à peine d'être incorporé. Le Béninois ne se fait pas prier pour battre Ali Ayari d'un tir foudroyant en pleine lucarne. Un coaching des plus réussis pour Skander Kasri qui savait quoi faire. Quatre-vingt neuvième minute de jeu : Rafik Kabbou, un véritable ailier droit rapide et insaisissable, déjoue le piège du hors jeu sur le côté gauche, prend tout le monde de vitesse et s'en va avec une facilité déconcertante battre une deuxième fois le malheureux Ali Ayari qui n'avait pas l'habitude de passer des après-midi aussi durs. L'euphorie excessive montrée par Montacer Louhichi et ses joueurs après leurs trois derniers bons résultats leur a joué sans doute un très mauvais tour et les a induits à coup sûr en erreur. Cette défaite cinglante face à un concurrent direct doit les inciter à remettre les pieds sur terre car pas mal de choses doivent être rectifiées avant d'affirmer et de penser que l'équipe «rouge et noir» est bien en selle.