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Chasse aux hausses illicites des prix
Tournée avec les agents du contrôle économique de la manouba
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 11 - 2017

La flambée des prix, l'arnaque et la tricherie constituent le décor d'un marché que nous avons visité avec l'équipe du contrôle économique de La Manouba. Un décor d'autant plus désolant qu'il touche à l'alimentation et à la santé des gens. La tournée des agents du contrôle économique relevant de la direction régionale du commerce de La Manouba nous a conduit aux marchés de Borj El Amri et La Mornaguia.
Les citoyens n'arrêtent pas de protester ces derniers jours contre la flambée des prix des produits de consommation. Et, surtout, on n'arrive pas à chiffrer ces soi-disant majorations folles des prix.
A 10 heures au souk de La Mornaguia, le contrôle des prix a permis de relever plusieurs infractions. Il est vrai que les marchés gardent toujours leurs attraits et cette ambiance qui leur est particulière, mais les prix de certains produits ont connu une flambée. Les oignons sont commercialisés à 1d,400. Les poivrons sont à 1d,600. Les pommes de terre sont à 1d,180 et les tomates sont à 2d,400. Les marchands y mettent de leur art et de leur technique pour décorer leurs étals et attirer la clientèle clairsemée et hésitante. Mais la sonnette d'alarme a été tirée par de nombreux consommateurs qui ont constaté une hausse illicite des prix.
Un vendeur de fruits et légumes déclare : «Nous sommes soumis à un contrôle strict. Notre marchandise est fraîche car elle provient directement de l'agriculteur. Le contrôle sanitaire est effectué quotidiennement par les brigades de contrôle de La Manouba».
L'abattage clandestin
De son côté, un client, la soixantaine, couffin à la main, est surpris par les prix affichés, qui ont connu une hausse inhabituelle, spécialement les viandes. Au souk de La Mornaguia, les prix des viandes rouges ont atteint des niveaux élevés. Le kilo de mouton est à 20 dinars, tandis que le kg de viande bovine est à 24D. C'est pour cela que les consommateurs se rabattent sur les viandes blanches.
Saloua, une habitante de La Mornaguia, estime qu'«après 2011, les bouchers ne respectent plus les lois. La fraude est devenue monnaie courante. Certains commerçants veulent gagner de l'argent d'une façon illicite». Un boucher, dont la carrière s'étale sur 25 ans, ajoute : «Notre filière est soumise à un contrôle strict. Les bêtes sont abattues en présence d'un vétérinaire pour préserver la santé du consommateur. Cela prouve que la viande est soumise à un contrôle sanitaire dans les abattoirs agréés». Le boucher remet ces documents aux agents de contrôle qui visitent la boucherie d'une façon inopinée. En cas d'infraction, des sanctions sont prévues.
Pour ce qui est des viandes blanches, les producteurs se plaignent de l'augmentation du coût et de la baisse des prix à la vente, dans la mesure où le kilogramme d'escalope est vendu à 11 et à 12D. Les consommateurs se plaignent aussi de la hausse des prix de cette denrée. Fathi, quinquagénaire, vendeur dans une chaîne de distribution, confie avec un ton pessimiste que «la situation est devenue dure et pénible». Mais il garde l'espoir de voir la marge de bénéfice augmenter un jour.
Plus loin, une cliente, tenant un couffin à moitié vide, déclare d'une voix basse : «Il n'y a aucun rapport entre la qualité et le prix. Les prix des viandes blanches sont élevés et avec un budget de 20 D par jour, je ne pourrais pas nourrir mes enfants».
Zgougou : des mesures pour la baisse du prix
Le ministre du Commerce, Omar El Behi, a annoncé que des mesures ont été prises pour influer sur le cours des graines de pin d'Alep, affirmant que d'après l'évaluation de la production, les quantités seront suffisantes pour satisfaire les besoins des clients. El Behi indique qu'on pourra recourir à l'importation du zgougou d'Algérie où il est produit en quantités suffisantes. On rappelle que le prix du zgougou a atteint aujourd'hui 25 dinars le kilo, un prix jugé très élevé par rapport à l'année précédente où il a été vendu entre 15 et 18 dinars.
Un vendeur de zgougou et de fruits secs a déclaré que la hausse des prix est due à la dévaluation du dinar tunisien. C'est pour cela que le kilo des graines de pin d'alep est à 23d. Le prix des fruits secs est également élevé. Le kilo de pistaches est commercialisé à 65d. Le kilo de pignons est à 90d. Les noix sont écoulés à 55 dinars le kg. Les noisettes sont vendues à 33 dinars le kilo et les amandes sont à 30d.
Et les sanctions tombent...
Les agents de la brigade économique ont prêté une attention toute particulière aux fraudes et aux hausses illicites des prix.
Au marché de La Mornaguia, les agents de contrôle ont vérifié la qualité et le prix des produits. Des produits avariés destinés à la consommation sont stockés anarchiquement pour être ensuite écoulés sur les marchés !
Le directeur régional du commerce à La Manouba, Yasser Ben Khelifa, a indiqué que l'équipe économique a relevé 528 infractions relatives à la qualité des produits, dont les pommes de terre. Le 16 novembre dernier, lors des campagnes de contrôle dans les marchés, 9 équipes de contrôle économique ont effectué 189 visites de contrôle dans la région.
«Au cours de ces visites, plusieurs infractions ont été enregistrées dans divers secteurs, dont les fruits et légumes (21), les volailles (6), les viandes rouges (3) et les produits alimentaires (10). Ces infractions portent sur la hausse des prix, le non-affichage des prix et la concurrence déloyale», a-t-il ajouté.
«S'agissant du contrôle de la qualité, le travail a été axé sur les produits périssables et les conditions de stockage. Les agents de contrôle ont saisi 200 tonnes de pommes de terre, une tonne d'oignon et 150 kg d'ammonitre», a encore précisé notre interlocuteur.
Lors d'interventions ciblées dans les marchés du gouvernorat, les brigades de contrôle économique de La Manouba ont été confrontées maintes fois à la violence physique, verbale et morale. Le contrôle des circuits de distribution des fruits et légumes ainsi que des autres produits de base présente de plus en plus de risque pour les agents de la brigade économique qui vivent dans la crainte d'être agressés en effectuant leur travail afin de faire respecter la loi et lutter contre la spéculation.


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