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Un partenariat dans la qualité
La Presse Femme : Femme et création littéraire et artistique
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 10 - 2010

Ils sont bien révolus les temps du regard social hostile, voire accusateur envers les femmes qui «osaient» s'exhiber sur la scène d'un théâtre ou à l'écran et encore plus au sein d'un orchestre musical.
Il est vrai que pour ce qui est de la musique, la mode des années trente et quarante conférait aux jeunes filles sachant jouer au piano ou au luth de meilleures chances de trouver un bon parti, pour autant qu'elles mettaient en valeur la distinction de leur éducation. Mais il en était tout autrement lorsqu'il s'agissait de représentation publique.
Cette sombre période dans l'expérience de l'art au féminin, considérée sous l'angle sociologique,fut une période aussi avilissante qu'inhibitrice pour toutes les femmes qui se sont résolues à braver les réticences familiale et sociale, à se démener pour prendre la parole poétique et reformuler, par la création, ce que le regard social ne peut capter dans la foulée du vécu.
Faire sienne l'expression artistique, s'inscrire dans cette pratique et restituer son droit de cité dans cette optique, n'étaient sans doute pas une tâche de tout repos pour chacune des pionnières, notamment du théâtre . Ce qui confère à ce mauvais souvenir une sorte de morale de l'histoire qui prend la force d'un repère, d'un idéal à l'origine de la détermination caractéristique des nouvelles générations des femmes créatrices.
Aujourd'hui, les femmes créatrices sont confrontées à un autre combat.
Au-delà de la création, les enjeux intellectuels, sociaux, économiques et culturels sont désormais à prendre en compte dans l'approche de la question.
N'oublions pas que les nouvelles générations de femmes créatrices ont bénéficié d'une formation spécialisée dans le cinéma, le théâtre, les arts plastiques, la musique, la danse, le cinéma...
Cet encadrement , en tant que choix politique et social, a intégré la femme créatrice dans le processus de développement en l'investissant d'un rôle de contribution, voire de partenariat.
Comment la femme créatrice s'acquitte-t-elle de cette responsabilité? Quelle présence assure-t-elle dans le paysage de la création, en général? Son propos artistique révèle-t-il une quelconque forme de spécificité? Le statut de la femme créatrice a-t-il changé pour autant que se soit résolue son intégration dans le développement?
S'agissant de ses fonctions, elles sont d'autant plus nuancées que la formation artistique, tous genres confondus, se conçoit en forme de palette conformément à la vocation des prétendantes.
Les femmes diplômées des écoles spécialisées sont, à leur tour, formatrices dans ces écoles ou alors se consacrent à la création. Certaines parmi elles (elles sont encore très peu nombreuses) ont choisi de gérer la production ou le management.
Dans chacune de ces spécialités, leur apport semble déterminant, dans la mesure où il relève d'un savoir-faire, d'une compétence qui se font prévaloir d'un choix consécutif de leur vocation.
Dans la production artistique, l'empreinte de la femme créatrice reste-t-elle à prouver?
Si dans la littérature, les arts plastiques et la danse, cette empreinte s'avère être plus nette, voire évidente, il n'en est pas de même pour le théâtre, la musique et le cinéma.
Dans ces trois secteurs, il semble que la contribution de la femme ou, si l'on veut son rôle, soit encore limité à une participation plutôt timide.
Sont encore rares et sporadiques les œuvres intégralement initiées par des femmes.
Est-ce à dire que les femmes sont encore peu habilitées à assumer la paternité de l'œuvre? Certaines d'entre elles n'ont-elles pas défrayé la chronique, en créant l'événement? Le fait est, sans doute, qu'il s'agit plutôt d'exceptions marquant un décalage avec le taux de femmes créatrices dont le nombre ne cesse de croître au gré des promotions des écoles spécialisées.
Autant dire que dans les trois secteurs en question, la spécificité de la femme créatrice se mesure plus en termes qualitatifs que quantitatifs, ce qui n'altère point la valeur de son apport artistique.
Mieux encore, l'on peut en déduire que la création féminine, à ce propos, maîtrise la gestion du facteur temps et table avec la maturité de son projet en le faisant profiter d'une préparation et d'un travail de conception garants de sa rigueur et de son impact.
L'exemple de la femme de théâtre révèle une autre nuance. Privée du droit de s'exprimer sur la scène, pendant très longtemps, la comédienne a encaissé une frustration telle que, plusieurs générations après, le jeu est resté une sorte de priorité.Comme si en concentrant sa participation à l'œuvre au seul jeu, elle s'adonne à une sorte de revanche pour rattraper l'exclusion, l'absence forcée et peut-être aussi pour prolonger le sens du combat mené par ses aïeules.
En tout état de cause, la dynamique apportée par les femmes dans les différentes expressions artistiques, est manifestement bénéfique pour la femme elle-même qui a pu s'inscrire dans la représentation poétique de sa propre expérience sociale, mais aussi dans celle de la communauté.Dans l'optique d'un développement global, cette présence a la valeur d'un rééquilibrage social et culturel qui restitue à la femme créatrice son rôle de partenaire dans la chose culturelle.


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