La hausse du tarif du compteur, qui varie entre 15 et 20%, sera effective dès la fin du mois de février. Le tarif définitif sera bientôt fixé. La hausse du prix du baril a directement impacté sur le prix de l'essence à la pompe qui a connu une légère augmentation depuis le 1er janvier 2018. Si cette hausse est passée quasiment inaperçue chez la plupart des automobilistes, elle a, par contre, eu l'effet d'une douche froide pour les chauffeurs de taxi inquiets des répercussions de cette hausse sur leurs gains. Ces derniers avaient déjà lancé un appel le mois de décembre dernier à travers le Bureau exécutif de l'Union nationale des taxis et 1er Groupe professionnel du transport relevant de la confédération, exigeant une hausse du tarif du transport public non régulier des personnes, en s'adossant à un argument solide, à savoir l'augmentation du coût du carburant, des assurances et des voitures. Depuis, cette revendication principale des chauffeurs de taxi a fait son chemin, faisant l'objet de tractations au sein des structures syndicales et des ministères concernés. La révision du tarif des taxis figure, certes, parmi les principales doléances des chauffeurs, mais il ne s'agit pas du seul point à avoir été mis sur la table. Le corps de la profession a appelé, également, vu la conjoncture actuelle, à réviser la loi n°33 de 2004, afin de l'adapter aux nouveaux besoins et exigences du secteur. Impliquer davantage les chauffeurs de taxi dans les mesures et les décisions relatives au secteur Les représentants des syndicats des chauffeurs de taxi ont exhorté aussi le ministère de tutelle à les impliquer davantage dans les travaux des commissions régionales et nationales qui statuent sur toutes les questions liées au secteur, afin que toutes les décisions et les mesures qui émanent de ces dernières et qui concernent la profession soient approuvées par toutes les parties concernées ce qui permettrait ainsi d'éviter les grèves sauvages qui paralysent, chaque fois, une grande partie du transport collectif dans les villes et les régions. Les tractations sont allées bon train depuis. Le ministère du Transport a déjà donné son accord de principe quant à la révision à la hausse du tarif en vigueur appliqué par les chauffeurs de taxi. Les professionnels du secteur attendent également que le ministère du Commerce approuve leur principale revendication. Ce qui serait une question de quelques jours. L'issue de ces tractations devra aboutir à une hausse du tarif du compteur variant entre 15 et 20% et qui sera effective dès la fin du mois de février. «Les tractations sur la révision du tarif ont commencé depuis avril 2016. L'année d'après, nous avons réussi à obtenir l'accord de principe du ministère du Transport qui s'est penché sur le dossier des chauffeurs de taxi, a relevé Adel Arfa, chauffeur de taxi et premier vice-président de la Chambre nationale syndicale des petits taxis, relevant de l'Utica. Le tarif d'embarquement du client passera de 450 à 500 millimes à partir de fin février. Le tarif du compteur enregistrera également une hausse qui varie entre 15 et 20%. Le tarif définitif sera fixé dans les prochains jours». Visite technique des taxis La visite technique a été au centre des débats à cause des nombreux torts causés à la corporation des taxis. M. Adel Arfa, premier vice-président de la Chambre nationale syndicale des petits taxis relevant de l'Utica, n'a pas manqué de relever des incohérences. Des décalages dans la procédure et les tarifs appliqués aux particuliers et aux taxistes suscitent des remous. M. Arfa s'insurge : «La visite technique doit se faire dès la deuxième année de circulation de la nouvelle voiture acquise du taxi ; alors que celle-ci ne se fait qu'après quatre années pour les particuliers». Le tarif de 26,5 D s'applique ensuite une fois par an pour les détenteurs de voitures particulières, alors que le taxiste doit le faire tous les six mois pour son automobile. L'éventualité d'une file d'attente spécialement réservée aux taxis afin de leur faire gagner du temps au cours de la visite technique qui nécessite une longue attente de plusieurs heures ; cela n'a pas été confirmé par M. Arfa. Les taxis ont ras-le-bol de subir de lourdes charges financières liées aux amendes, PV et cela s'est concrétisé par plusieurs grèves qui semblent avoir eu un écho favorable auprès des instances gouvernementales, à travers la prise de décisions. M.S.K.