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Le chômage, l'éternel problème des jeunes
KAIROUAN
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 02 - 2018

Des jeunes au chômage ont recours au système D pour se faire de l'argent de poche
Le gouvernorat de Kairouan enregistre depuis quelques décennies une régression de son processus de développement et les indicateurs qui sont au rouge placent la région à la 22e position à l'échelle nationale. D'ailleurs, on enregistre des taux élevés de plusieurs phénomènes inquiétants, à savoir le suicide, l'abandon scolaire, la délinquance, la pauvreté et, surtout, le chômage des jeunes, sachant que 50% de la population ont moins de 35 ans.
Et si certains diplômés du supérieur, n'ayant pu décrocher un emploi stable, arrivent à se débrouiller pour obtenir leur argent de poche, d'autres font tout pour subvenir à leurs besoins quotidiens, et ce, en commettant des délits et des vols à l'arraché ou en adhérant à des réseaux d'immigration clandestine.
Témoignages
Hédi S., 37 ans, ayant un master en informatique, vit toujours chez ses parents, fonctionnaires à la retraite, nous confie quelques détails sur sa vie privée : «A part les 5D que me donne, chaque matin, ma mère, j'essaie de me débrouiller pour gagner un peu plus d'argent, et ce, en rendant service à des citoyens à travers des activités liées aux Ntic (formatage des ordinateurs à domicile, l'installation de systèmes d'exploitation-configuration des logiciels, traitement de textes et dépannages divers).
«Le soir, quand je rentre chez moi, l'ennui me saisit et je ressens les méfaits de la solitude avec ces mois et ces années qui se succèdent sans aller nulle part... Quand je vois que les jeunes de mon âge sont mariés et ont des enfants, je me sens déprimé et je ne vois pas le bout du tunnel. Pour fonder un foyer, il faut avoir un emploi stable, c'est pourquoi j'ai passé des tas de concours et j'ai contacté beaucoup de responsables... En vain...».
Quant à Moez M., 28 ans, qui a interrompu ses études supérieures à cause de ses échecs, il est tellement mal à l'aise de son chômage qui dure qu'il a dû consulter un psychiatre : «Vivre sans rien attendre me paraît affreux. Mes semaines sont à peine colorées par la froideur des dimanches tristes et froids. C'est pourquoi j'ai choisi de me dépenser entièrement dans les salles de jeux fréquentées par les clochards. Mes joies sont rares et s'effilochent vite. Si vous savez combien j'ai envie d'agir, de me réaliser, de m'épanouir et de vaincre les difficultés de la vie ! Et comme mes parents sont nécessiteux, certains amis, que je vois tous les matins du café, m'achètent des sandwichs et des cigarettes car ils savent que je suis dans le besoin.
Mais cela ne me suffit pas, alors quand je suis vraiment sans le sou, je vais aider quelques maçons ou commerçants de la friperie pour pouvoir couvrir mes dépenses concernant mes tenues vestimentaires, le bain-maure, le coiffeur et les produits cosmétiques (shampoing, parfum, crème etc.) d'autant plus que je suis un grand dragueur surtout dans les salons de thé où je dois casquer ! Il m'arrive aussi d'être un intermédiaire entre des citoyens désireux de vendre leur mobylette, leur PC ou leur téléphone et d'autres citoyens cherchant ce dont ils ont besoin, à des prix accessibles. Ensuite, je reçois une petite commission. Voilà comment je peux survivre afin de ne pas tomber dans la délinquance».
D'autres jeunes, tels que Ridha H (32 ans) et Jalel S (29 ans), ayant une maîtrise d'Anglais et n'ayant pu trouver de boulot,ont choisi le Freelance. «En fait, pour pouvoir vivre sans l'aide de nos familles, nous exerçons des travaux occasionnels, tels que la cueillette des olives et autres fruits de saison, les transcriptions en ligne, les traductions pour des particuliers, la vente de pois chiche et de persil, etc. Bref, c'est la galère! C'est aux responsables à tous les niveaux de trouver les remèdes adéquats aux maux qui rongent la jeunesse...»
Mehrez (24 ans), n'ayant pu terminer ses études secondaires et étant orphelin, a choisi le chemin de la délinquance : «vivre pour un jeune comme moi, c'est attendre la mort pendant 50 ou 60 ans en piétinant dans du néant. Je me sens laid, gauche et poltron. Rien de moi n'est engagé dans quoi ce soit. Et comme il faut bien que je survive, il m'arrive de garder les moutons et les chèvres de quelques éleveurs. Mais il m'arrive aussi de m'adonner au commerce interdit en aidant les dealers à écouler leur marchandise ou en commettant des cambriolages, avec tout ce que cela comporte comme risque. D'ailleurs, j'ai été incarcéré à deux reprises...»
Quant aux jeunes de la délégation d'El Ala, dont Mokhtar M. et Ali R, ils se plaignent de l'absence de loisir et d'emploi stable aussi bien pour les déplômés que pour ceux qui n'ont pas eu la chance de terminer leurs études : «Si on installait par exemple de petits projets agricoles, on résorberait le chômage et on limiterait l'exode vers les autres villes» nous ont-ils dit.
Leur camarade Mehdi Z, renchérit : «Mon ambition est de voir enfin la justice sociale régner dans toutes les régions afin de permettre aux jeunes d'assumer leurs responsabilités et de s'intégrer de manière efficiente dans la vie publique et dans le processus de développement...».


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