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Des noces musicales exceptionnelles
«Ors Ettbouô», 2e édition au Théâtre Municipal de Tunis
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 02 - 2018

L'originalité de ce concert est qu'il propose deux univers musicaux différents et éloignés l'un de l'autre. L'univers tunisien de Zied Gharsa qui trouve ses ramifications dans l'héritage de son père, Tahar Gharsa, l'un des doyens du malouf tunisien et l'autre, syrien, de Lena Chamamyan qui se trouve à la frontière du chant grégorien et du jazz oriental.
La deuxième édition du concert «Ors Ettbouô» avec Zied Gharsa et Lena Chamamyan, jeudi dernier au Théâtre municipal de Tunis marquera les esprits des mélomanes venus nombreux à cette soirée exceptionnelle au cours de laquelle s'est distinguée également l'Orchestre national tunisien sous la direction du maestro Mohamed Lassoued qui lui a redonné une nouvelle vie.
Les tickets se sont vendus comme des petits pains, deux jours avant le concert. «On a affiché complet dès la mise en vente des billets», a déclaré, satisfait, Mohamed Lassoued au cours d'une conférence de presse tenue la veille du spectacle. Rien d'étonnant, puisqu'on a affaire à deux chanteurs de grand calibre : Zied Gharsa, le cheikh du malouf tunisien et Lena Chamamyan, vedette syrienne d'origine arménienne qui, depuis 16 ans, se consacre au jazz oriental.
Ce projet est l'idée du chef d'orchestre, l'un des meilleurs actuellement sur la scène artistique tunisienne, Mohamed Lassoued. Depuis, l'Orchestre national tunisien a pris une couleur et commence à se distinguer grâce à un partenariat fructueux avec Zied Gharsa. La preuve en est le succès de la 1ère édition de «Ors Ettbouô» avec le chanteur algérien Abbès Righi. Zied Gharsa avoue ne pas connaître la chanteuse syrienne mais qu'il l'a découverte sur facebook et Youtube et qu'il a été convaincu par sa voix angélique.
L'originalité de ce concert est qu'il propose deux univers musicaux différents et éloignés l'un de l'autre. L'univers tunisien de Zied Gharsa qui trouve ses ramifications dans l'héritage de son père, Tahar Gharsa, l'un des doyens du malouf tunisien et l'autre, syrien, de Lena Chamamyan qui se trouve à la frontière du chant grégorien et du jazz oriental.
Une soixantaine de musiciens et une chorale ont accompagné le duo. Le concert a démarré avec une wasla issue de la musique savante du patrimoine traditionnel. Puis, le maître du malouf, Zied Gharsa, amaigri et content de son nouveau physique, est apparu en costume-cravate bleu nuit. Le public l'attendait en jebba comme d'habitude. Il leur a répondu qu'il ne portait la jebba que lors de ses représentations à l'étranger. Après les remerciements d'usage à l'Orchestre national tunisien qui a réalisé les répétitions en moins d'un mois.
Au cours de cette première partie, il a chanté plus d'une dizaine de chansons entre mouachah et mélodies. Démarrage avec un «Samai isbaâyin» signé Mohamed Saâda et enchaînement avec des refrains connus à l'instar de «La nmathelek bechams la bilgamra» de Hédi Mokrani. Le chanteur n'a pas manqué de faire participer le public en lui demandant de reprendre quelques refrains et de ne pas respecter le programme à la lettre en effectuant quelques digressions. Mais le chef d'orchestre a su le remettre à l'ordre avec beaucoup de tact pour permettre à l'invitée d'honneur, Lena Chmamyan, qui s'impatientait dans les coulisses de rejoindre la scène sous les applaudissements nourris des spectateurs. Vêtue d'une tenue tunisienne traditionnelle brodée de fil d'or, la chanteuse est apparue plus belle que jamais.
En compagnie de Zied Gharsa, elle a chanté une des plus difficiles noubas «Noubet el khadhra» composée par Khemaïes Tarnène. Avec sont timbre aérien tout en douceur et en volupté, Lena a interprété en solo un chant arménien, puis la surprise de la soirée a été un nouveau refrain composé par Mohamed Lassoued, qui s'est emparé de son violon pour accompagner la chanteuse. Cette dernière a recouvert de sa voix limpide d'un écrin précieux les notes du compositeur. Et pour finir, elle a fait participer l'assistance des mélomanes en fredonnant un air connu de Sadeq Thraya «Ki dhiq bik eddahr» et un autre «Jibouli khali» avec Samar Ben Amara à la zokra.
L'Orchestre national tunisien sous la direction de Mohamed Lassoued reprend vie grâce à un travail intéressant sur les arrangements nouveaux de certaines chansons du patrimoine musical tunisien qui restera la marque de notre identité. En outre, l'intérêt de cette rencontre entre Gharsa et Chamamyan est que celle-ci reprend lors de ses représentations à l'étranger un des refrains tunisiens, ce qui permettra de faire connaître le riche répertoire musical tunisien.


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