Réunion du ministre des Affaires culturelles avec les artistes autour du projet de loi relatif au statut de l'artiste. Douze syndicats et associations unis ont présenté leurs propositions. «Il y a une divergence dans les points de vue concernant le projet du statut de l'artiste et, bien entendu, ça ne peut qu'enrichir ce projet, a déclaré Mohamed Zine Abidine, ministre des Affaires culturelles. Ce qui nous importe le plus c'est que l'artiste trouve son compte et ses droits avec ce statut. Personnellement, je ne veux pas m'immiscer dans les litiges personnels et je le dis clairement, nous avons assez souffert de l'autoritarisme du ministère des Affaires culturelles à une certaine époque. Ainsi, mon objectif est que le ministère soit au service des artistes et je suis personnellement là pour servir le métier de l'artiste de la manière la plus respectable et qui rend à ces gens leur dignité». Concernant la carte professionnelle selon le ministre, tout artiste a droit à une carte professionnelle mais sur des critères fixés par les structures professionnelles, les syndicats et les associations selon les principes d'opérabilité et de faisabilité. Le principe c'est la différenciation par la compétence et par la notoriété. Le ministre propose aussi la création d'une commission qui réunit toutes les structures professionnelles, les syndicats ainsi que toutes les «sensibilités» à l'égard de cette question et de travailler sur le statut de l'artiste. «Ce projet de loi relatif aux artistes finalement c'est vous qui allez le rédiger. Nous ne voulons rien imposer à personne. Nous devons réunir ce comité pour la rédaction définitive de ce projet parce que nous avons perdu assez de temps», conclut-il. Pour Hassène El Mouadhen cette commission est une décision importante mais les personnes qui sont contre ce projet ne se sont même pas manifestées pendant cette deuxième réunion. «Il serait judicieux pour eux de se réunir autour d'une table avec nous et d'apporter leur vision, poursuit-il, il y a peut-être des intérêts personnels qui motivent cette opposition parce qu'elle n'est pas clairement et officiellement justifiée. D'autre part, personne ne peut s'improviser juge de ce métier. C'est un travail qui se fait en collaboration et de manière démocratique. Ces gens qui parlent dans les couloirs doivent se manifester avec un argumentaire». Mokdad Sehili prendra ensuite la parole pour lire un résumé des 16 propositions des douze syndicats et associations relatifs à ce projet. Parmi ces demandes on notera entre autres le «nécessaire» retour à la première mouture du projet de loi, la différenciation entre artiste professionnel et artiste non-professionnel, l'obtention d'une carte professionnelle pour pratiquer ce métier (une ligne rouge pour les syndicats signataires), l'ajout d'un article dans ce projet qui statue sur le devoir de l'Etat de créer une caisse de chômage pour les artistes. Affaire à suivre !