Finalement, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la partie syndicale représentant l'Ugtt sont tombés d'accord sur l'ensemble des revendications du secteur. Tant du côté de l'autorité de tutelle que du côté syndical, on affiche un certain optimisme et un grand soulagement, d'autant que les négociations ont été longues et âpres. Dans certains cas, on avait frôlé la rupture totale des discussions. Les revendications des enseignants étaient tellement importantes, aux yeux du ministère, qu'il était difficile de trancher. C'est à la faveur d'un engagement plus affirmé que les deux parties ont abouti à ce résultat. Trois volets Dans la convention signée le 9 mars dernier, on note des percées majeures concernant aussi bien les volets matériels que pédagogiques. Rappelons, toutefois, que les négociateurs ont passé la vitesse supérieure, en mettant les dernières touches à ces accords au cours des deux dernières réunions du 5 et du 9 mars. Les discussions se sont déroulées en présence de toutes les parties. Une délégation ministérielle, avec, à sa tête le ministre, une autre syndicale, regroupant de hauts responsables à l'Ugtt, ainsi que des représentants de la Fédération générale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Fgesrs) présidée par son SG. Le ministre des Finances, ainsi qu'un conseiller du chef du gouvernement avaient participé aux ultimes pourparlers. La convention comprend des points très importants qui ont obtenu l'aval des négociateurs. Ceux qui ont retenu l'attention concernent, notamment, la reprise des recrutements dès la rentrée prochaine, les primes de la rentrée (accordées pour la première fois aux enseignants du supérieur à l'instar de leurs collègues du secondaire) et la prime de motivation à la recherche. Des primes En tout cas, l'accord obtenu après ces longs mois de tensions et de doutes satisfait plus d'un et ne manquera pas de contribuer à instaurer un climat serein au sein de l'Université et incitera tous les intervenants à faire de leur mieux pour pousser l'enseignement et la recherche vers l'avant. Les trois principaux volets consacrés dans le dernier accord ont trait, spécialement, à la recherche scientifique, à la pédagogie et à l'aspect social. Pour le premier, il y a eu accord sur 4 points. Il s'agit, en fait, de réactiver le PV d'accord du 1er décembre 2012 relatif à l'incitation à la production scientifique, à la facilitation des conditions de création et de rénovation des structures de recherche dans les universités de l'intérieur, à l'incitation des agrégés à terminer leurs études doctorales grâce à l'octroi d'un congé spécial, ainsi que par la création d'une prime de coordination des recherches. Dans le deuxième volet qui touche à la pédagogie et à la réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, on retient, également, 5 points essentiels. En premier, il est question de la prime de coordination pour les coordinateurs des commissions de mastère, une autre prime a été instaurée pour les matières transversales. En outre, il s'agit de réactiver les travaux des commissions de promotion et d'accélérer la promulgation des statuts particuliers des enseignants universitaires chercheurs. A cet effet, des modalités pratiques ont été mises au point. Enfin, volet social, les trois points obtenus ont trait à la réactivation de l'accord du 20 avril portant sur l'octroi d'une prime de la rentrée pour les enseignants de l'enseignement supérieur. Un autre point concerne les enfants de ces enseignants et leur droit à obtenir une bourse universitaire. Par ailleurs, les enseignants universitaires chercheurs demandent la création d'une mutuelle financée dans une large mesure par le ministère.