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Le Forum de Davos et le système économique mondial
Vie parlementaire: Table ronde à la Chambre des Députés
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 02 - 2010


Peut-on parler d'un nouvel ordre économique mondial? Peut-on évoquer la fin de cette crise qui a secoué le monde de plein fouet? Comment faire face à cette période morose qui annonce plusieurs changements sur le plan mondial ? Quels sont les enseignements à tirer pour l'avenir? Quelles sont les orientations de l'économie tunisienne à la lumière de la conjoncture actuelle ? Que de sujets passionnants et d'une rare acuité débattus lors d'une table ronde ayant pour thème «le Forum de Davos et le système économique mondial au terme de la crise financière». Organisée, hier, par la Chambre des Députés, cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre du suivi des sujets d'actualité a réuni, sous la présidence de M. Foued Mebazaâ, président de la Chambre, d'éminentes personnalités à l'instar des professeurs Chédly Ayari, Moncef Ben Slama, Mohamed Frioui, Rachid Khléifi, Hamida Khlifi et Mohamed Salah Souilem.Présidant la table ronde, Mme Habiba El Messaâbi, deuxième vice-président de la Chambre, a fait une présentation historique exhaustive du Forum de Davos depuis sa création il y a 40 ans, mettant en exergue ses fonctions et ses mécanismes.Intervenant au cours du 1er panel ayant pour thème «le Forum de Davos», M. Chédly Ayari, éminent économiste et membre de la Chambre des Conseillers, a, d'emblée, exprimé que «le cycle de Davos est révolu». Selon lui, l'ordre économique mondial est loin d'être la préoccupation première de ce forum dont les priorités demeurent axées sur le business et les systèmes monétaire et financier. Une reprise mondiale molle Concernant l'évaluation de ses 40 ans d'existence, l'universitaire a relevé que le forum n'a jamais émis de propositions ou de recommandations concrètes à même d'apporter des changements réels, et ce, malgré certaines réflexions constructives qu'il a enfantées à l'instar de l'importance de la privatisation ou la relation entre paix et croissance économique.La crise est-elle enfin derrière nous ? Il y a en effet besoin d'y voir clair. Dans ce sens, il a affirmé que «le monde traverse actuellement l'une des étapes de la crise». Personne ne serait en mesure d'affirmer que les soubresauts et les turbulences mondiales ont cédé leur place à l'après-crise tant attendu. Selon lui, les chiffres émis en janvier 2010 sont certes positifs mais ne démentent en aucun cas la réalité actuelle, à savoir une croissance mondiale volatile et une reprise molle et timide. L'existence de certains signes positifs sont le fait des Etats qui sont actuellement les chefs d'orchestre de cette convalescence via notamment leurs banques centrales. Importance des réalisations tunisiennes Par ailleurs, le cas de la Grèce, plombée par ses dettes publiques ayant atteint 123% de son PIB et qui ne peut plus emprunter sur le marché pour rembourser, a été longuement discuté. Les facteurs de cette crise sont, selon l'universitaire Rachid Khléifi, dus à la mauvaise exploitation des fonds de spéculation ou «Hedge funds». Ce genre d'agissements témoigne du fait que les facteurs à l'origine de cette crise existent et subsistent encore dans le monde. «Pour savoir si cette crise est finie, il faut voir si les raisons derrière son déclenchement ont bel et bien disparu. Or, ce n'est pas le cas. Le monde ne peut donc prétendre à une sortie de crise pour le moment»,a-t-il souligné. D'après M. Hamida Khlifi, le 40e Forum de Davos a tracé les contours d'un nouvel ordre économique mondial. Outre l'intérêt suscité par les thématiques qui sont abordées lors des réunions annuelles, il a souligné l'importance des rapports émis à l'instar du rapport mondial sur la compétitivité ou encore le rapport sur les TIC. «Le positionnement de la Tunisie, en vertu de ces rapports, est extraordinaire. Sachant que ces derniers reposent sur 12 indicateurs aussi bien quantitatifs que qualitatifs qui attestent de l'importance des réalisations tunisiennes», a-t-il relevé. Nécessaire solidarité mondiale «Il y a des présages d'un retour à la normale», a indiqué M. Souilem, directeur général des finances extérieures à la Banque centrale de Tunisie, pour qui il existe plusieurs indicateurs qui témoignent actuellement d'un «retour à la normale» à l'instar de l'activité boursière qui permet d'anticiper la croissance mondiale et qui, depuis le 9 mars 2009, a enregistré une nette amélioration, la disparition de la volatilité au niveau des taux et leur stabilisation ainsi que le retour à la normale des prix du pétrole, de l'or et des matières premières. M. Mohamed Frioui, professeur à la faculté des Sciences économiques de Tunis, a quant à lui relevé, au cours du 3e panel consacré aux «enseignements de la crise et la naissance d'un nouvel ordre économique mondial», que le Forum de Davos a préconisé de «repenser, redessiner et reconstruire» un nouveau modèle économique mondial et a mis l'accent sur les problématiques qui se sont posées, à savoir comment créer des richesses? Comment assurer la prospérité mondiale ? Comment sortir de cette crise ? «Ce forum a appelé à la solidarité mondiale», a-t-il rappelé. Cette dernière requiert cependant un élan de confiance qui, d'après l'universitaire, constitue un problème aigu au même titre que celui de la régulation et de la gouvernance. L'universitaire a, par ailleurs, souligné l'importance de mettre en œuvre un conseil économique au niveau des Nations unies car, d'après lui, le problème actuel ne se situe pas au niveau de la prise des décisions mais au niveau de leur exécution. Il a en outre indiqué que cette crise va certainement aboutir à l'instauration d'un nouvel ordre économique mondial qui prendra en compte les intérêts de tous les Etats. Cet ordre est même en train de naître, a-t-il affirmé. Une vision prospective De son côté, M. Khlifi a préconisé d'un côté une participation des groupements et des unions des Etats à ce processus de reconstruction qui diminuera, selon lui, le risque d'exclusion et de l'autre de redonner à la Bourse son rôle initial. Le 4e panel a été consacré aux orientations économiques de la Tunisie à la lumière du nouveau contexte économique mondial. Les intervenants ont, dans ce cadre, souligné l'approche prospective du Président Ben Ali pour faire face à la crise et à ses effets éventuels, en vue d'assurer à l'économie nationale une évolution sans heurts. Selon Pr Frioui, notre pays a été épargné par la crise grâce à un ensemble de mesures gouvernementales judicieuses. L'impact de cette crise n'aura pas été trèsimportant, et ce, grâce à des fondamentaux sains, un système bancaire réglementé et immunisé contre les effets pervers, une activité boursière saine et reposant sur le facteur confiance. Néanmoins, un problème peut subsister concernant le domaine des exportations. Par conséquent, la capacité de la Tunisie à faire face à cette crise reste tributaire de la capacité des pays européens à la surmonter d'un côté et à la capacité de l'économie tunisienne à relever la compétitivité de ses produits et accroître sa capacité d'attraction des investissements étrangers, de l'autre. Il a par ailleurs souligné que les récents résultats affirment que les exportations ont repris leur vigueur après une chute de 17% en 2009. «Les secteurs qui ont été affectés par la crise sont actuellement en train de retrouver leur souffle», a-t-il indiqué.

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