Une session extraordinaire du Conseil des universités s'est tenue récemment. Elle devait examiner la situation dans les différentes institutions universitaires et le déroulement des examens du second semestre. D'importantes mesures ont été prises pour un bon déroulement des examens de fin de cette année universitaire Comme chacun sait l'organisation syndicale «Ijaba» avait menacé de ne pas organiser les examens de fin d'année et de ne pas remettre les sujets des devoirs. A cet égard, le ministère rappelle qu'il avait répondu favorablement aux demandes de la Fgesrs (Fédération générale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique) à travers la signature, au cours du mois de mars dernier, d'un accord important donnant droit aux universitaires à des avantages pédagogiques, matériels et sociaux. Cette structure syndicale (la Fgesrs) est la plus représentative puisqu'elle compte plus de 7.000 adhérents sur un total de 8.500 enseignants. Or, «Ijaba» ne l'entend pas de cette oreille et s'en tient à son mot d'ordre de boycott des examens de fin d'année. On estime à près de 100.000 les étudiants qui seront touchés par ce mouvement. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesrs) assure, de son côté, que les examens se déroulent de façon normale dans 85 % des établissements universitaires. Environ 94 % des professeurs assurent la bonne marche de cette année universitaire. Le Mesrs ne manque pas de louer, dans un communiqué, le sens de responsabilité dont font preuve ces enseignants. La réunion du Conseil des universités a, donc, pris les mesures les plus adéquates pour la bonne marche de cette période qui reste de l'année universitaire. Ces mesures n'ont pas eu l'aval d'"Ijaba". Aussi, est-il impératif de s'en remettre à l'évidence et de constater qu'il n'y a pas d'issue en raison du refus des propositions faites par le Mesrs et en l'absence d'une démarche participative de la part de cette organisation rivale de la Fgesrs. Dans ce contexte, le Mesrs avertit qu'il ne sera pas toléré que les étudiants soient pris en otages et se dit, toujours, prêt au dialogue (seul recours pour résoudre les différends). Ainsi, les mesures prises par le Conseil des universités (CU) viennent-elles renforcer la détermination des autorités à assurer la tâche qui consiste à garantir la réussite de cette année universitaire. C'est, justement, sur quoi veut insister le premier point adopté par le CU. Celui-ci stipule, d'ailleurs, qu'il ne sera, nullement, question d'une année blanche. Il n'est pas question, non plus, d'adopter des solutions susceptibles de toucher à la crédibilité de nos diplômes à l'instar du passage de classe automatique. Le second point adopté par le CU se propose de permettre aux étudiants de passer leurs examens et de recevoir leurs notes dans les meilleures conditions, et ce, en ayant recours à l'application des solutions pédagogiques légales tout en tenant compte de la spécificité pédagogique et de la manière dont les cours sont dispensés dans chaque institution. Seul l'intérêt de l'étudiant doit prévaloir. En troisième lieu, des mesures exceptionnelles, en faveur de l'étudiant, seront prises pour rattraper les retards dans la publication des résultats comme, par exemple, le prolongement de la durée de l'inscription au mastère, aux concours nationaux, à l'hébergement, etc. Le quatrième et dernier point adopté par le CU concerne l'application de la loi dès lors qu'il s'agit de perturbations du cours normal des examens y compris la retenue de la totalité du salaire des enseignants qui ne rempliront pas leur devoir (non remise des sujets des examens, non remise des notes...). Et ce, en plus des autres dispositions disciplinaires appropriées à ces dépassements.