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Un véritable casse-tête
Collecte et gestion des déchets dans la médina et ses faubourgs
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 10 - 2018

L'Association Pontes Tunisie a décidé de venir à la rescousse de la commune de Bab Souika, en manque de moyens, pour trouver une solution au problème de la collecte des ordures ménagères et rendre les rues plus propres afin d'atteindre, pourquoi pas, l'objectif zéro déchet.
La gestion des déchets ménagers constitue un réel problème dans la médina arabe et ses faubourgs au vu de la configuration urbaine spécifique qui la caractérise. Organisée en forme de damier, ses impasses et ses ruelles étroites et enchevêtrées par endroits rendent difficile et complexe la collecte des déchets par les autorités locales.
A l'époque du protectorat, les présidents des communes avaient élaboré des textes de loi réglementant la collecte des déchets et des ordures ménagers dans la médina et ses faubourgs. Après l'indépendance, jusqu'à la fin des années quatre-vingt, des scooters sillonnaient régulièrement les ruelles pour collecter les déchets et les ordures afin de préserver la propreté des ruelles dans les faubourgs. Un autre moyen plus traditionnel était également utilisé par les agents des communes qui se déplaçaient munis d'une brouette pour enlever les ordures. A cette époque, l'opération de collecte des ordures était rendue aisée par le fait que les ménages et les habitants procédaient à une sélection et une organisation de leurs déchets en fonction de leur nature car ne jetaient pas, comme il est commun aujourd'hui de le faire, le pain de la veille et les restes de nourriture pour des considérations purement religieuses. Ils considéraient, en effet, que jeter à la poubelle la nourriture, don de Dieu, relevait du péché et qu'ils risquaient ainsi de s'attirer la malédiction divine.
Incivisme et changement des mentalités
Après l'Indépendance, la modernisation du pays, le changement du mode de vie, le départ des familles originaires des faubourgs qui se sont progressivement installées dans les nouveaux quartiers à la périphérie de la capitale et l'oukalisation des quartiers de médina suite à l'exode rural ont radicalement changé le système d'organisation et de collecte des déchets ménagers qui s'est délité en raison des mentalités qui ont changé, de l'incivisme des habitants et celui des commerces qui jettent à tort et à travers leurs ordures ménagères sans se soucier de les mettre dans un sac poubelle et de les sortir aux heures de passage des agents de la municipalité.
Aujourd'hui, les chefs d'arrondissements et les délégués des communes sont, en effet, confrontés au casse-tête de la collecte et de la gestion des déchets dans les faubourgs et les quartiers de la médina. Non seulement, les municipalités souffrent du manque d'équipements et d'engins — la plupart ont été brûlés par des délinquants juste après la révolution — mais la collecte est par ailleurs rendue difficile par l'exiguïté et la configuration spécifique des ruelles de la médina et le comportement incivique des habitants qui jettent à n'importe quel moment de la journée leurs ordures dans les coins et recoins de rue. Résultat : en s'aventurant dans les ruelles des faubourgs, il est possible d'observer le spectacle laid et désolant des ordures et des déchets qui jonchent le sol et des sacs de poubelle éventrés et déchiquetés par les chats. C'est le cas du faubourg de Bab Souika où les mauvaises habitudes ont la peau dure. Il arrive, en effet, aux habitants et aux commerçants du marché de sortir leurs poubelles soit en milieu de journée ou après le passage des agents de la commune, ce qui les oblige à repasser plusieurs fois dans les mêmes ruelles.
Le rôle de la société civile
La société civile a décidé de prendre les choses en main et de se mobiliser à travers l'association Pontes qui a organisé avec la participation de la Fédération Nationale des Villes Tunisiennes et la commune de Toscane(Italie) une journée de sensibilisation sur le thème «Ya Ahna ya poubela ou l'impossible cohabitation avec les déchets dans nos poubelles» à laquelle ont été conviés des membres des collectivités locales ainsi que des membres représentant plusieurs associations qui agissent sur le terrain pour sensibiliser le grand public à diverses questions liées à l'éducation, la pollution, l'environnement, la santé... Expert italien et représentant de la chambre de commerce de la région de Toscane, Nicola Tucci était là, dans le cadre du projet Pontes Tunisie, pour écouter et prendre note des suggestions du délégué de Bab Souika Wissem Bahri et du chef d'arrondissement de la Médina Amel Meddeb ainsi que des membres de la société civile sur les moyens de rendre plus propres les ruelles du faubourg de Bab Souika. «Nous avons organisé des campagnes de sensibilisation mais nos moyens sont limités, a affirmé le délégué de la commune de Bab Souika Wissem Bahri. Nous faisons beaucoup d'efforts pour bien gérer et organiser la collecte des ordures et des déchets ménagers dans la commune de Bab Souika. Nous n'avons malheureusement pas suffisamment d'engins. Nous utilisons à titre d'exemple des brouettes qui ont un inconvénient à savoir que lorsqu'elles débordent, les ordures retombent sur le sol. Nous espérons nous inspirer de l'expérience de la région de Toscane qui utilise des engins modernes pour l'enlèvement des déchets et des ordures ménagères».
Après les élections municipales, des mesures ont été prises par le délégué de la commune pour sensibiliser les commerces à la nécessité de mettre leurs ordures dans des sacs poubelles. La police environnementale est également passée à l'action en sillonnant les ruelles et en pénalisant les citoyens en infraction avec la loi. Une campagne de sensibilisation à la lutte contre la pollution par les déchets et les ordures ménagers et à laquelle ont été associés deux établissements scolaires a été également lancée par la commune de Bab Souika qui a placardé des petites affiches sur les façades des maisons et des habitations dans les quartiers afin d'informer les habitants sur l'heure à laquelle ils doivent sortir leurs ordures ménagères afin de mieux organiser la collecte et l'enlèvement des déchets dans les ruelles du faubourg. Le délégué prévoit dans une prochaine étape, avec l'aide de l'association Pontes, d'installer des bennes métalliques à la rue Sidi Ben Naïm et faire du porte-à-porte dans les rues Sidi Banhoul et Ben Othman où des crochets métalliques seront fixés aux façades afin que les citoyens puissent y accrocher leurs sacs poubelles dans lesquels ils auront déposé leurs ordures. Objectif : pouvoir atteindre un jour comme la région de Toscane l'objectif zéro déchet jeté au sol.


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