Entre compétition officielle, sections parallèles et professionnelles, tout pour mettre la lumière et encourager les cinémas du sud. Les détails du grand rendez-vous du 7e art arabe et africain que sont les Journées cinématographiques de Carthage ont été révélés hier lors d'une conférence de presse organisée à la Cité de la culture. L'édition 2018, prévue du 3 au 10 novembre, est dans le même esprit que sa précédente, a commencé par annoncer son directeur, Néjib Ayed, à savoir de recentrer le festival autour de son identité première d'une manifestation engagée en faveur des cinémas africain et arabe, dont le prestige n'est pas basé sur le bling bling et les stars. La vedette doit être réservée aux cinéastes, rappelle-t-il avant d'annoncer les chiffres de cette édition. Entre nouveauté et tradition Dans un geste honorable, Néjib Ayeb a commencé la conférence par une minute de silence à la mémoire du journaliste et ancien rédacteur en chef de La Presse Abdelhamid Gmati qui vient de nous quitter. Il a également tenu à condamner la censure qui a frappé le film en tournage du cinéaste Mehdi Barsaoui. Quant aux JCC, la sélection se compose, cette année, de 206 films toutes sections confondues, choisis parmi plus de 800 reçus par l'équipe du festival. Les films sélectionnés appartiennent à 47 pays et seront projetés dans 19 salles à Tunis et quatre dans les régions (Sfax, Nabeul, Kasserine et Siliana). Dans la capitale, une nouvelle salle s'ajoute au parc des JCC : la salle «Mahmoud Messadi» située derrière le lycée Bourguiba au centre-ville. Plus de 350 invités seront parmi nous du 3 au 10 novembre. Outre les films, ils pourront assister à des animations musicales de l'avenue Habib Bourguiba, 53 spectacles en tout assurés par 135 artistes dont 40 étrangers. Aux côtés de Nejib Ayed, la directrice du centre national du cinéma et de l'image, Chiraz Laâtiri, et la déléguée générale des JCC, Lamia Guiga, ont annoncé d'autres volets du festival. La manifestation a noué de nouveaux partenariats et en a renouvelé d'anciens, avec entre autres l'Organisation internationale pour les migrants, les ministères de l'Education, de la Technologie, et des Transports, l'Ecole supérieure de l'audiovisuel et du cinéma à Gammarth et l'institut de presse et des sciences de l'information. Concernant les différentes sections du programme, et en plus de la compétition officielle, le festival se compose d'une section hors compétition, des sections parallèles «Regard sur le cinéma tunisien», «Cinéma du monde», «Focus» qui s'intéresse cette année à l'Inde, au Brésil, à l'Irak et au Sénégal et «Carthage Ciné-Promesses». De plus en plus d'importance est donnée à la section professionnelle des JCC, intitulée «Carthage pro», qui contient les programmes «Chabaka», «Takmil», les «Master class», la «conférence» et «Carthage talks». Une nouveauté s'ajoute cette année à ce volet avec un forum latino-arabe dont le but est d'encourager les coproductions entre les deux régions. La billetterie, le défi de chaque édition En réponse au problème de la billetterie qui se pose chaque année et qui crée attente et désorganisation devant les salles de cinéma, l'équipe du festival a, cette année, prévu 41 guichets (contre 32 l'année dernière). Toutes les salles de cinéma assureront la vente pour toutes les salles, seulement en matinée et une heure avant la première séance de projection de la journée. Trois séances sont prévues pour chaque salle. Un guichet central avec 10 points de vente sera installé sur l'avenue Habib-Bourguiba. Deux autres le seront à la Cité de la culture et 5 seront accueillis par les bureaux de poste du centre-ville de Tunis. Comme l'année dernière, il sera possible d'acheter des billets sur internet. Les JCC 2018 connaîtront également l'application du système de la billetterie unique centralisée, un système qui sera généralisé à toutes les salles de cinéma après le festival, comme annoncé pendant la conférence de presse. Des mesures qui permettront, on l'espère, le bon déroulement de cette édition ! La compétition officielle et ses jurys Les prix de la section fiction, 13 longs-métrages et 12 courts-métrages, seront attribués par un jury composé de Beborah Young, Licino Azevedo, Diamand Abou Aboud, Ridha Béhi, Maimouna N'Diaye, Mai Masri et Beti Ellerson. La section documentaire, composée de 11 longs et de 8 courts aura comme jury : Raed Andoni (président), Laza, Giona A. Nazzaro, Kaouther Ben Hania et Stefano Savona. Quant au jury de la compétition Première Œuvre Prix Tahar Chériaa (4 fictions et 3 documentaires), il se compose de Balufu Bakupa-Kanyinda (président), de Nadia Kaci et de Hisham Zaman.