Le match compte beaucoup pour notre équipe qui veut terminer première de son groupe. Kanzari et Okbi jouent gros. C'est un classico prestigieux du continent africain. Egypte-Tunisie, c'est une série d'images mémorables et de moments inoubliables pour le large public. C'est un classique qui a traîné avec lui des générations de joueurs, d'entraîneurs et de spectateurs. La rivalité sportive, et celle politique aussi, a toujours donné un goût «épicé» et «polémique» à ces matches.Moments et joueurs retenus dans cette confrontation historique? Il y en a plusieurs durant toutes ces décennies. Qui peut oublier le 4-1 de décembre 77 qui nous a qualifiés pour l'Argentine? Qui peut oublier, toujours côté tunisien, le but de Limam en 87 en éliminatoires des Jeux olympiques, le but de Beya en éliminatoires de la coupe du monde 98, et aussi les 4 buts de Mahjoubi dans les filets de Choubir en 1991, ou aussi la victoire tunisienne de notre équipe nationale en CAN 2000? Quels que soient l'enjeu et le cadre, c'est un match qui compte beaucoup. Celui de ce soir est un match de prestige mais qui n'a aucune incidence sur la qualification. C'est un match qui a un attrait et un goût particuliers pour les deux équipes. La situation est claire dans ce groupe : notre équipe mène avec 3 points d'avance, grâce au premier match gagné à Radès en juin 2017. Gagner va être une grande motivation pour les joueurs d'Aguiri, nouveau sélectionneur égyptien qui veut remporter un match aussi prestigieux. Pour nous aussi, gagner contre un adversaire aussi réputé et motivé fera bel et bien l'affaire du duo Kanzari-Okbi qui veut démarrer son aventure sur les chapeaux de roues. Même un résultat nul ne sera pas une mauvaise affaire si l'on joue bien et si on conserve la première place du groupe J. Sassi, le grand retour Ecarté par Benzarti pour des raisons personnelles, Ferjani Sassi fait son grand retour en sélection. Le veto levé, Sassi est sûr de partir d'entrée tout à l'heure au milieu du terrain. Des nouveautés pour Kanzari et Okbi à part le retour de Sassi? Certainement que ce duo va essayer de remettre le groupe sur ses pieds et de lui remonter le moral. Il sera question d'éviter le stress et la tension qu'on a vus du temps de Benzarti. Evacuer la tension et «libérer» les joueurs est une mission pas facile après la parenthèse Benzarti. Il faudra noter une double absence de taille au milieu : Ben Amor et Chaâlali, tous les deux blessés. La carte Ben Mohamed, oui, mais aussi les cartes Ben Youssef et Chaouat. Plus que les noms, c'est la manière de s'exprimer et le comportement défensif qui vont être bien suivis. Une chose est sûre, on attend que l'équipe nationale fasse mieux que contre le Niger où l'on a gagné sur le fil et en ayant pris des risques inappropriés. C'est un match de prestige où gagner permet de respirer et de regarder l'avenir avec optimisme, avant de jouer la CAN. Pas de pression Maher Kanzari et Mourad Okbi sont dans un match-test qui a beaucoup de signification pour eux. On sait bien que c'est la clé pour pouvoir diriger à la CAN l'équipe nationale. Les deux sélectionneurs, avec Kanzari comme premier responsable, connaissent fort bien les joueurs et n'ont pas l'intention de rater cette chance inouïe de mener la sélection. Pas de pression de résultat, mais une obligation de rentrer avec un score rassurant et de remobiliser le groupe. On a envie de voir ces joueurs qui ont de bonnes qualités techniques, notamment Khazri, Sliti, Srarfi et Skhiri (qui doit retrouver ses sensations et son bon placement), mieux s'exprimer. On a tout pour gagner, car si l'on perd, il n'y aura pas d'excuses. On pense bien que c'est un match hyper-important pour l'avenir de la sélection. On veut ouvrir une nouvelle page où il y aura plus de confiance et de régularité.