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Quand la violence se banalise
KAIROUAN — etablissements publics
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 11 - 2018

Des mouvements de protestation ont été organisés pour dénoncer la violence dans les espaces publics
Malgré les efforts des responsables, l'arsenal juridique et les poursuites policières, on constate une montée inquiétante de délits de droit commun dont les braquages, les cambriolages, les vols à la tire en plein jour et les agressions sexuelles à l'encontre des enfants, des personnes âgées ou handicapées. Des actes barbares qui mettent en péril la quiétude de la population. Même l'institution éducative n'est pas épargnée par ce phénomène, puisque les élèves et le cadre enseignant et administratif sont quotidiennement confrontés au phénomène de la délinquance juvénile et sont exposés à tous les dérapages.
Mme Olfa, enseignante âgée de 42 ans, nous exprime son angoisse : «La violence gagne du terrain dans la plupart des collèges et lycées qui connaissent des incidents très inquiétants, puisque l'on assiste à de graves atteintes à la sécurité des élèves et des enseignants et à leur intégrité physique. Il y a quelques jours, une parente d'élève s'est introduite au collège Ibn Charaf en criant, en déchirant son foulard et en insultant tout le monde puis elle a giflé un professeur d'anglais parce qu'il a rédigé un rapport contre son fils! Où va-t-on avec cette anarchie? Chaque fois que je termine ma journée au collège et que je rentre chez moi saine et sauve, je m'estime heureuse de n'avoir pas subi de violence mais je pense au lendemain avec inquiétude…».
Au lycée d'El Ala, un parent gifle un professeur
En cette matinée du 23 novembre, vers 9 heures, un parent d'élève s'est introduit au lycée d'El Ala dans le dessein de corriger un élève qui s'était disputé, à 8h30 mm, avec son fils dans le bus. Ainsi, il est entré en classe en insultant tout le monde et proférant des obscénités à l'égard du professeur qu'il a giflé parce que ce dernier lui a demandé de quitter la classe. En quittant le lycée escorté par les forces de l'ordre, notre héros du jour n'a pas manqué de menacer d'incendier tout l'établissement!.
Il va sans dire que cette courbe ascendante d'incivilités est liée d'une part à l'explosion de l'usage de psychotropes, d'autre part au fait que les auteurs des agressions les plus inqualifiables agissent en toute quiétude et en étant sûrs qu'il existe des activistes politiques et des magistrats pour leur concéder des circonstances atténuantes. Ainsi, il ne se passe par une semaine sans qu'on ne soit choqué par des évènements tragiques dans les institutions éducatives et hospitalières et même dans le milieu familial.
C'est ce qui explique les mouvements de protestation et de sit-in du cadre médical et para-médical, et ce, pour exprimer leur ras-le-bol des agresseurs dangereux qui restent impunis après leurs forfaits. D'ailleurs, les scènes de maltraitance et de violence physique et verbale deviennent très fréquentes dans les centres de soins de santé de base et dans les hôpitaux. Ce qui pousse parfois les unités sécuritaires à utiliser le gaz lacrymogène pour disperser les groupes de délinquants qui n'hésitent pas à briser les vitres et les portes, à vandaliser le matériel médical et à agresser le personnel. Beaucoup d'employés, d'infirmiers et de médecins dont Dr. Lotfi Dhahbi ont eu des fractures au service des urgences de l'hôpital Ibn El Jazzar qui souffre de beaucoup d'encombrement et de désordre. En outre, ce service qui reçoit en moyenne 200 patients par jour, est polyvalent et ne dispose pas d'une salle de tri pour répertériorer les cas suivant les différentes pathologies, ce qui crée beaucoup de chaos d'autant plus qu'il y a un manque au niveau du matériel et des médicaments. Et les médecins dont beaucoup font des gardes de 7 heures à 18 heures sont débordés et doivent garder leur sang-froid face à des citoyens imprévisibles.
Parmi les scènes de violence dans l'espace public, on pourrait évoquer celle qui a eu lieu le soir du 21 novembre courant au quartier d'El Menchia (Kairouan-Nord) et qui est digne d'un film d'horreur. A l'origine, une bagarre ayant opposé deux clans de jeunes rivaux à l'aide de coûteaux, d'épées et de marteaux.
La situation était devenue tragique quand un énergumène recherché pour vente illicite d'alcool et de drogue est monté à bord d'une camionnette que conduisait un de ses complices et s'est mis à tirer à l'aide d'un fusil de chasse sur ses rivaux mais aussi sur de simples passants qui n'avaient rien à voir avec leur dispute. Résultat: 13 blessés à un état très grave dont un enfant transféré dans une clinique alors que les autres ont été admis à l'hôpital.
Dr Wajih Masmoudi, chirurgien à l'unité chirurgicale des Aghlabides, a déclaré qu'un individu ayant reçu des coups sur la tête, souffre d'une hémorragie interne et que son état est critique malgré les soins intensifs.
On apprend, par ailleurs, que 5 individus ont été arrêtés pour un complément d'enquête dans une affaire de possession illégale d'armes.
Ainsi, un mal-être semble submerger les citoyens à tous les niveaux qui réclament un peu plus d'égards et une meilleure communication avec les décideurs et une plus grande proximité pour mieux cerner les problèmes qu'ils rencontrent dont le chômage et la détresse psychologique


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