Une semaine après l'arrivée du bateau Bourassine en provenance d'Italie, un bateau italien, Mediterranea, chargé d'activistes et accompagné d'un voilier, a accosté au port commercial de Zarzis. Des avocats qui avaient plaidé en faveur de Chemseddine Bourassine dans un tribunal italien et qui ont eu gain de cause ainsi que des députés étaient aussi à bord. Le lendemain, dimanche 25 novembre, deux autres bateaux, Open Arms et Mare Jonio, l'un allemand et l'autre espagnol, sont arrivés à Zarzis. Environ trente militants étaient à bord des trois bateaux. Ils ont été bien accueillis par la direction du port en présence des membres de l'association «Le pêcheur» pour le développement et l'environnement dont le président est Chemseddine Bourassine. Au cours de la réception, au port, il a été convenu de rendre visite au local de l'association, de décider d'une stratégie pour les opérations de sauvetage des migrants en Méditerranée, outre, bien sûr, les formalités administratives et de s'entretenir avec quelques parents dont les enfants sont encore portés disparus. Malheureusement, les autorités les en ont empêchés. «La visite n'a pas eu lieu», ont déclaré les membres de l'association «le pêcheur» ainsi que des activistes de la place et des représentants du forum tunisien des droits économiques et sociaux (Ftdes ) sans connaître les raisons de cet empêchement. Les trois bateaux sont toujours au port. Leurs équipages ne sont plus autorisés à les quitter. Leur départ est prévu vendredi prochain. A signaler aussi qu'un quatrième bateau allemand est toujours amarré à vingt miles des côtes zarzissiennes. Il n'a pas été autorisé à accoster au port de Zarzis.