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«La Tunisie a un rôle clé dans le soutien qu'elle apporte au processus politique en Libye»
António Guterres, Secrétaire général de l'ONU à La Presse:

Le secrétaire général de l'ONU, M. Antonio Guterres, est attendu aujourd'hui à Tunis pour participer à la réunion de la Commission quadripartite sur le dossier libyen, qui se déroulera aujourd'hui. Prendront part à cette réunion, qui s'inscrit dans le cadre des rencontres périodiques de la Commission, aux côtés de M. Guterres, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, M. Ahmad Abou Al Ghaith, la haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Federica Mogherini, le président de la Commission de l'Union africaine, M. Moussa Faki Mahamat, et le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, M. Ghassan Salamé. Les objectifs de la Commission quadripartite, à l'instar de l'Initiative tripartite des pays voisins de la Libye (Tunisie, Algérie et Egypte) soutenue par les Nations unies, visent l'aboutissement à une solution politique à la crise libyenne. Cette question et d'autres sujets d'actualité touchant à la région arabe ont été abordés dans cet entretien que M. Guterres a eu l'amabilité d'accorder à La Presse.
Quelles sont vos attentes du 30e Sommet de la Ligue arabe auquel vous avez annoncé votre participation, à la fin de ce mois, sachant que la région arabe est secouée par des conflits armés, par le terrorisme et par des divisions entre des dirigeants arabes?
Ce sommet de la Ligue arabe est justement l'occasion pour nous tous d'examiner ces questions. Les Nations unies et la Ligue arabe ont toutes deux été créées pour prévenir les conflits, résoudre les disputes et pour agir dans un esprit de solidarité et d'unité. En tant que secrétaire général des Nations unies, j'attache une grande importance au partenariat entre nos deux organisations. Le sommet nous permettra d'explorer comment utiliser au mieux les avantages propres à la Ligue arabe pour prévenir les conflits et encourager le dialogue. La communauté internationale souhaite voir la Ligue arabe jouer un rôle central dans la prévention et la résolution des conflits dans la région ainsi que dans la réponse à apporter à la menace terroriste et à la violence extrémiste.
Il existe bien sûr des défis dans la région, comme ailleurs, et ceux-ci requièrent des efforts communs. Selon moi, le multilatéralisme est aujourd'hui plus nécessaire que jamais. Résoudre les conflits au Moyen-Orient — je pense particulièrement à la Syrie, au Yémen, au conflit israélo-palestinien ou encore à la dispute dans la région du Golfe — est de toute première importance. Je pense aussi à d'autres défis que les conflits armés entraînent : les déplacements internes et les réfugiés, la prolifération des armes, la radicalisation ou les problèmes économiques. Nous devons renforcer notre coopération afin que les populations de cette région qui subit de nombreuses tensions vivent dans la paix et la prospérité. Nous y parviendrons uniquement en travaillant ensemble et en s'attaquant aux causes profondes qui sous-tendent ces conflits.
La résolution de la crise libyenne, qui est au programme de ce sommet, est une urgence vitale pour la région, pour l'Afrique et pour l'Europe. Comment évaluez-vous son évolution et comment, selon vous, est-il possible d'accélérer sa résolution?
La stabilité de la Libye est essentielle pour la sécurité du Moyen-Orient, de l'Afrique et de l'Europe. Mon représentant spécial en Libye, Ghassan Salamé, travaille sans relâche pour rassembler tous les Libyens et mettre un terme aux divisions persistantes. Il a lancé sur l'ensemble du territoire des tables rondes, des groupes de discussion et des assemblées publiques afin d'impliquer dans le processus politique le plus grand nombre possible de Libyens de tous horizons. Cet effort devrait aboutir à une conférence nationale prévue au mois avril. La tenue de cette conférence «Almultaqa Alwatani» sera l'occasion de réunir les Libyens pour ébaucher une feuille de route commune qui mettra fin à la période de transition, unifiera les institutions du pays et ouvrira la voie à des élections libres, justes et inclusives. Le soutien unifié de la Ligue arabe, de l'Union africaine et de l'Union européenne sera primordial pour assurer le succès de cette conférence nationale et de nos efforts communs pour trouver une solution durable à la crise libyenne. En même temps, mon représentant spécial s'attache aussi à redynamiser les institutions du pays, du niveau municipal à celui national.
La question palestinienne est de plus en plus explosive, «l'Accord du siècle» annoncé unilatéralement par le président américain Donald Trump a aggravé les tensions et divisé les Etats du monde entier, et pas seulement arabes. La paix souhaitée par toutes les parties directement ou indirectement impliquées est-elle encore possible, selon vous, dans cette partie du monde ?
Pour moi, la paix est toujours possible — dans cette région comme ailleurs. En tant que secrétaire général des Nations unies, je me dois d'être optimiste quant aux chances de voir la paix partout dans le monde. Cela dit, je suis inquiet de voir que l'espoir d'une paix durable entre Israël et la Palestine est assombri par le spectre de la violence et la montée du radicalisme. Nous devons tous continuer à œuvrer pour que les Israéliens et les Palestiniens puissent vivre en paix, côte à côte, dans des Etats leur appartenant, des Etats reconnus et intégrés dans les communautés régionale et mondiale. Les Nations unies travaillent pour que cet espoir se concrétise.
Comment évaluez-vous le rôle de la Tunisie et sa contribution dans le traitement de toutes ces crises ?
La Tunisie joue un rôle important dans la région et au-delà. Je salue les progrès accomplis par les Tunisiens dans la consolidation des institutions démocratiques et dans le renforcement les droits humains, y compris les droits des femmes. La Tunisie a aussi mis en lumière le rôle central et constructif que la société civile peut avoir dans la recherche de solutions aux défis qui se posent à une nation. Cela a d'ailleurs été reconnu par l'attribution du Prix Nobel de la paix 2015 au Quartet du dialogue national. Je suis très encouragé par ces progrès ainsi que par les efforts continus de la Tunisie pour répondre aux défis qui demeurent tels que les opportunités économiques pour les jeunes.
La Tunisie a aussi un rôle clé dans le soutien qu'elle apporte au processus politique en Libye. C'est aussi la Tunisie qui sert d'hôte aux entités des Nations unies qui opèrent en Libye — et j'en suis très reconnaissant. Tout comme pour les contributions que la Tunisie apporte à sept de nos opérations de paix à travers le monde — en Haïti, en République centrafricaine ou au Mali par exemple.
Comment appréciez-vous la participation de la Tunisie aux missions de paix onusiennes?
J'apprécie grandement la participation de longue date de la Tunisie à nos missions de maintien de la paix. Ce sont de précieuses contributions. Je salue les Tunisiens et Tunisiennes qui servent dans nos missions — actuellement, ils sont 244 membres militaires et de la police dans sept missions. Et près de la moitié est déployée au Mali, dans une de nos missions les plus exigeantes. La Tunisie vient également de déployer des membres des forces tunisiennes de l'air à notre mission au Mali. Cela fournit un lien vital entre la capitale, Bamako, et le reste de nos opérations dans le pays.
Je remercie aussi la Tunisie pour son soutien à mon initiative «Action pour le maintien de la paix» qui vise à atteindre l'excellence et à renouveler l'engagement politique en faveur des opérations de maintien de la paix. Un de nos autres objectifs est de déployer davantage de femmes dans le maintien de la paix et j'encourage la Tunisie à doubler le nombre de femmes qui participent à nos missions.
La Tunisie est candidate aux élections des membres non permanents du Conseil de sécurité 2020-2021. Quel rôle, selon vous, pourra-t-elle jouer, une fois élue, dans la résolution des crises qui frappent différentes régions du monde ?
Je suis certain que la Tunisie sera un membre actif, doté d'un esprit constructif, comme cela a été le cas lors de ses trois derniers mandats de membre non permanent du Conseil de sécurité. Mais, comme vous le savez, ce sont les membres de l'Assemblée générale qui choisissent. Je n'ai pas de vote dans ce scrutin!


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