L'attaquant "sang et or" et ses coéquipiers sont déterminés à honorer les couleurs de leur club. Ils s'accrochent à leurs chances, minimes soient-elles Le sentiment de frustration est-il encore vif dans vos esprits ? Nous n'avons jamais vu une injustice de l'ampleur de celle que nous avons vécue à Lubumbashi. Tout un chacun peut se sentir frustré, mais seuls les joueurs sont en mesure de la réparer. Dans quel état d'esprit avez-vous préparé cette finale retour? Ce n'était pas une préparation ordinaire. Nous avons axé une bonne partie de notre travail devant les buts, car les attaquants sont appelés à marquer le maximum de buts. Naturellement, la concentration a été de mise. Il faut concrétiser les occasions qui se présenteront. Mais pensez-vous que les attaquants, y compris vous-même, sont capables de marquer cinq buts? Nous avons déjà marqué plus de cinq buts dans des rencontres précédentes en championnat. Ce n'est donc pas quelque chose d'inédit. Il est vrai que ce n'est ni le même contexte, ni le même calibre d'adversaire. Mais quand on est déterminé et, animé par la rage de vaincre, rien n'est impossible. Il suffit de le vouloir et de s'appliquer à fond. L'espoir est-il donc permis? Pourquoi disputer cette finale retour si on est abattu. Autant économiser notre énergie. En étant concentrés, déterminés et appliqués, nous serons capables de remonter les cinq buts et pourquoi pas, en marquer un sixième, voire un septième. Dans une rencontre si difficile, comment faut-il être mieux armé pour l'aborder? Il y a d'abord l'aspect mental, qui est crucial pour bien négocier le match. Il faut avoir réellement un mental d'acier. Etre agressif dans le jeu et bien entamer le match nous faciliteront la tâche par la suite. Quelle sera la différence entre l'Espérance de l'aller et celle du retour? L'Espérance de l'aller a été lésée. Celle du retour comptera sur elle-même, indépendamment de la prestation de l'arbitre qui officiera la rencontre, pour redorer son blason. La mission est-elle impossible ? Ce sera une mission difficile mais pas impossible. Certes, nos chances sont minimes, mais quand on dispose de 1% de chance, il faut la saisir. Nous n'avons plus rien à perdre et tout à gagner. Sur le papier, c'est vrai que marquer cinq buts relève de l'exploit. A nous d'aborder le match en véritables guerriers. Il y aura une forte pression dans la mesure où nous sommes appelés à faire le jeu et surtout à marquer, mais comme je l'ai dit, l'entame du match sera cruciale. Si nous parvenons à marquer tôt, il y a l'espoir que l'appétit vient en mangeant. Il suffit de trouver le chemin des filets, pour que ça suive. Nous foulerons la pelouse du stade de Radès avec l'envie et la force nécessaires pour sortir un match à la hauteur de la réputation de notre club. Nous sommes déterminés à redorer le blason de l'Espérance et, pourquoi pas, remporter cette Ligue des champions. En football, rien n'est impossible. Nous ne cessons pas d'y croire.