"C'est un tout nouveau visage qu'a présenté l'équipe de Tunisie. Une formation composée à 70% de joueurs locaux. A l'exception de Ben Khalfallah, Saïdi, Boussaïdi et Jemal, le reste de l'équipe était composé de joueurs évoluant en championnat national. Honnêtement, notre équipe nationale a disputé timidement cette rencontre. D'ailleurs, le rythme du jeu n'était pas assez élevé. Notre onze national a manqué de vitesse d'exécution, ce qui a donné la possibilité à l'adversaire de se replier et parfois même de prendre le temps de nous contrer. Les préceptes du football nous ont fait défaut. Nous étions très lents dans les trente derniers mètres. Aussi, il nous manquait de la rigueur en défense, notamment sur les balles aériennes. Des joueurs qui avaient certes de l'envie, mais ça n'a pas été suffisant pour le matérialiser sur le terrain. A mon avis, l'équipe de Tunisie a livré une prestation très moyenne. Elle nous a fait tout de même plaisir en seconde mi-temps lorsque par moments, elle a dominé les débats. Je dirais que Issam Jemaâ a été le grand absent, car il manquait un attaquant de pointe, capable de faire basculer le match. Je crois enfin que l'entrée de Mouihbi a apporté plus d'animation offensive". Kamel Chebli : "On a manqué de cran" "Nous n'avons pas vu à l'œuvre une grande équipe du Botswana. Mais c'était un adversaire discipliné dans son jeu. Les Botswanais ont adopté le bloc. Ce qui a bien marché. C'est une équipe qui a donné l'impression qu'elle avait du respect pour son adversaire. Ils ne se sont pas précipités. Ils ont pris leur temps et ont su mettre à profit la seule occasion nette qui s'est présentée à eux. Nous avons bien maîtrisé la balle. D'ailleurs, la conservation du ballon était bonne, mais ça s'est limité au milieu du terrain. Nous n'avons pas vu de dédoublements. Nous n'avons pas créé non plus beaucoup d'occasions, car nous avons manqué de cran dans les vingt derniers mètres. Ce qui a permis d'ailleurs à l'adversaire de gagner du temps. Des joueurs comme Mouihbi ou Darragi sont apparus fatigués, ce qui explique pourquoi ils n'ont pas apporté le plus escompté. C'est une défaite qui va nous rendre la tâche encore plus difficile dans la suite du parcours. Cette défaite s'explique également par le progrès constaté de certaines nations africaines en matière de football. Au fait, le niveau s'est beaucoup rapproché. Notre équipe nationale ne dispose pas dans ses rangs de joueurs professionnels capables de faire la différence, contrairement à d'autres sélections comme le Mali, le Ghana ou encore la Côte d'Ivoire qui compte six à sept professionnels de premier plan. Par contre, nous ne disposons pas de joueurs réguliers évoluant dans de grands clubs européens comme Arsenal ou Barcelone".