La Chambre des députés a examiné le projet de Budget du ministère de la communication pour l'exercice 2011 Les dépenses de gestion et de développement du ministère ont été fixées à 69,912 millions de dinars, contre 56,906 millions de dinars pour l'année 2010. Les dépenses se répartissent comme suit : - Dépenses de gestion : 51,845 millions de dinars, - Dépenses de développement : 18,067 millions de dinars A cette occasion, les députés se sont félicités du climat de liberté et de pluralisme qui caractérise la paysage médiatique national, grâce à la ferme volonté du Président Zine El Abidine Ben Ali, qui a consolidé la liberté d'expression et d'opinion, et consacré la culture démocratique et le pluralisme. Ils ont également exprimé leur reconnaissance au Chef de l'Etat pour les mesures qu'il a prises en faveur de ce secteur vital et des personnes qui y exercent, dont notamment les récentes mesures annoncées à l'occasion du 23ème anniversaire du Changement, mesures qui sont venues donner une nouvelle impulsion au processus de développement du secteur de l'information et de la communication, et le doter des outils nécessaires lui permettant de jouer convenablement son rôle vital, en tant soutien au processus de réforme politique et aux efforts de développement et de modernisation. Les intervenants ont, par ailleurs, salué la mutation qualitative enregistrée grâce aux débats diffusés sur les ondes de la radio et dans les chaînes de télévision nationales, publiques et privées, et qui traitent, en toute franchise et avec audace, de plusieurs questions sociales et politiques, soulignant l'impératif de consolider l'orientation vers les émissions-débat, à caractère politique, social et économique, une démarche confirmée par le Chef de l'Etat dans son discours du 7 novembre dernier. Un autre intervenant a appelé à accorder aux activités parlementaires la place qui leur sied, au niveau de la programmation de la chaîne Tunis 7, alors qu'une députée a proposée le lancement d'un certain nombre de chaînes de télévision spécialisées dans l'information parlementaire, dans la culture et dans l'éducation, outre une chaîne pour enfants. Un député a exigé une révision de la programmation de l'information sportive particulièrement pour les chaînes télévisées, rappelant que sous prétexte de critique, plusieurs émissions ont dévié de leur mission initiale. Sur un autre plan, plusieurs députés se sont félicités des émissions religieuses diffusées sur les ondes de la radio de la Zitouna pour le Saint Coran, rappelant les bienfaits et les avantages de ce type d'émissions pour l'auditeur, qui consacrent la culture de la modération et de la tolérance, qui ont toujours caractérisé le peuple tunisien. L'un des intervenants a proposé la création d'une chaîne satellitaire religieuse qui sera de nature à contribuer de façon effective à l'enrichissement du paysage médiatique national et de présenter un modèle tunisien modérée en matière de traitement de questions d'ordre religieux, ce qui permettra ainsi d'immuniser la société contre l'extrémisme véhiculé par certaines chaînes satellitaires. Les députés ont également indiqué que la multiplication des chaînes radiophoniques privées ne manquera pas d'enrichir et de diversifier le paysage communicationnel, appelant au lancement de nouvelles chaînes de radio et de télévision régionales couvrant les différentes régions de la république. Une député a recommandé d'oeuvrer à l'amélioration des conditions de travail des jeunes journalistes notamment ceux qui exercent dans les journaux privés, alors qu'un autre député a insisté sur la nécessité d'accélérer la mise en place d'un cahier de charges pour les radios privées et faire face au langage hybride utilisé dans les chaînes radiophoniques et télévisées. Un certain nombre d'intervenants ont exhorté le ministère de la communication à produire des films documentaires sur les symboles du mouvement national, de manière à enraciner l'esprit patriotique et à approfondir la prise de conscience des attributs de l'identité nationale auprès des différentes catégories de la société et, tout particulièrement, auprès des générations montantes.