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S'initier aux Ntic, c'est aussi apprendre ses limites
Enfant et usage de l'Internet
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 12 - 2010

Dieu bénit ces petits bouts de chou qui, à peine sortis de leur coquilles, s'agrippent au clavier et à l'écran du PC, séduits par l'image. Les enfants de nos jours s'éveillent aux Ntic en même temps qu'ils s'éveillent au monde. Certes, l'initiation de prime enfance au monde informatique et de l'internet s'avère une excellente idée vu la capacité qu'a l'enfant âgé entre trois et six ans à comprendre et à s'acclimater assez vite à ce qui est à la fois nouveau et passionnant. Toutefois, ce domaine, en dépit de son aspect utile et agréable, n'est pas dépourvu de risques qui peuvent altérer l'équilibre psychologique d'un utilisateur juvénile. A défaut d'un contrôle rigoureux de la part des parents et des encadreurs, l'enfant peut se trouver face à des sites dont le contenu est parfaitement inadapté à cette tranche d'âge. D'autant plus que, livré à lui-même, l'enfant ne peut, dans la majorité des cas, freiner le plaisir de jouer. Il peut donc passer plus d'heures qu'il en faut les yeux écarquillés devant l'écran.
Quelles sont donc les mesures à prendre pour protéger les enfants contre les méfaits de l'internet? L'initiation des enfants à Internet n'est elle pas également une initiation au bon et raisonnable usage des Ntic?
Ce n'est plus à en douter: l'Internet est utile pour l'enfant. Selon l'avis de M. Nabil Miled, sous-directeur de la formation et de la relation avec les enfants au Centre national d'informatique pour enfants, à l'âge préscolaire, l'enfant a besoin de développer ses capacités sensorielles et motrices, d'autant plus qu'il a besoin d'enrichir ses connaissances. «Le monde Internet met à sa disposition des logiciels appropriés qui lui permettent d'apprendre en s'amusant. Le dessin, l'éveil technologique, la familiarisation avec l'environnement technologique, notamment les composantes de l'ordinateur sont autant d'acquis utiles à l'enfant», indique le responsable.
A l'âge de cinq ans, l'initiation à l'Internet inclut également la composition, le montage de photos, de dessins et de sons. «Ce sont les composantes d'un projet éducatif que l'enfant peut concocter en s'amusant. Puisant d'un thème précis, il collecte les photos appropriées, enregistre des sons et des commentaires écrits pour son projet», ajoute M. Miled.
Par ailleurs, les enfants découvrent avec ravissement des jeux intéressants. Les filles prennent goût au jeux de princesse et d'habillage. Les garçons, eux, préfèrent plutôt les jeux de spiderman et les jeux similaires. Mais les filles tout comme les garçons s'amusent aux jeux de puzzle, les encyclopédies leur permettant de connaître les différents animaux, les jeux de coloriage, etc.
Top chrono!
Yassine et Sinda sont assis l'un à côté de l'autre dans la salle consacrée à l'initiation préscolaire à Internet au Centre national d'informatique pour enfants. Chacun est absorbé par son dessin à colorier. Sinda avoue ne pas avoir un ordinateur à la maison. Elle paraît très attirée par cet écran magique. Quant à Yassine, il s'amuse à son jeux tout en ayant la certitude de pouvoir le reprendre une fois arrivé chez lui. Mais s'en est-il pas trop pour un enfant âgé de cinq printemps? !
M. Miled indique que la séance d'éveil au monde numérique est de 1 heure 30. Elle est ponctuée par une pause de 15 minutes. «Il faut également compter 10 minutes de perdues pour les préparer à démarrer le cours et à s'apprêter à sortir. Cela fait une heure de cours à raison de deux fois par semaine», précise Mme Sihem Hidri, animatrice.
Ghada est une jeune maman de deux enfants dont le plus petit est âgé de quatre ans et demi. Rayane a pris goût à Internet depuis près d'un an. Ce sont ses parents qui lui ont fait découvrir le monde du PC. Depuis, outre ses jeux d'enfant anodins, Rayane sollicite des jeux sur Internet. Son préféré c'est celui qui lui permet de dessiner sur l'écran comme sur un bout de papier. «Le rapport entre ses mouvements qu'il effectue par le biais de la souris et le dessin sur l'écran le fascine. Mais je tiens à ce qu'il ne joue pas plus de trois quarts d'heure. De toute façon, il finit par s'ennuyer et il ne reste pas plus d'une demi-heure. Du reste, je lui évite les autres jeux de peur qu'il n'en prenne goût et qu'il s'habitue à la sédentarité et à la position assise», nous confie la jeune maman.
Tout comme Ghada, Raoudha, mère de trois enfants, tient à ce que ses enfants ne passent pas trop de temps à utiliser l'ordinateur. C'est elle qui tient la commande et qui joue à la fois le rôle de maman et d'encadreur. «C'est moi qui leur ouvre l'Internet. A mon avis, il est indispensable qu'ils ne dépassent pas plus d'une heure sur Internet, car un dosage inapproprié de l'usage de l'Internet peut nuire à leur yeux. De plus, petits, et à défaut de contrôle, ils peuvent passer la journée là-dessus», fait-elle remarquer.
Droit à la protection contre les risques d'Internet
«L'enfant a parfaitement droit à l'évolution numérique mais aussi à la protection contre l'usage immodéré d'Internet», insiste le responsable. La protection passe essentiellement par un bon suivi de la part et des parents et des encadreurs. Pour les enfants qui ne poursuivent pas une formation, ce sont les parents qui doivent être avisés et à la page pour orienter et contrôler la navigation de leurs enfants. Pour bien protéger leurs enfants, les parents ont la possibilité de suivre une formation adaptée au Centre national d'informatique pour enfants. «Nous avons concocté ce cycle de formation permanente pour minimiser le fossé numérique entre les générations et apprendre les parents à bien encadrer leurs enfants», ajoute M. Miled.
Il ajoute: «Il existe, par ailleurs, un filtre permettant de mettre les sites nocifs dans une liste noire, inaccessible aux enfants. Un parent doit savoir corriger, par ailleurs, la position assise de l'enfant. La meilleure consiste à faire un angle droit afin de protéger la colonne vertébrale. Il est également indispensable de déposer un filtre sur l'écran afin de protéger les yeux du jeune utilisateur». Il y a lieu de noter que le site de l'Agence nationale de la sécurité informatique met à la disposition des parents une liste de mesures à prendre pour protéger l'enfant contre les risques d'Internet. D'autant plus qu'il existe sur Internet une liste de logiciels de contrôle parental à graver gratuitement. Les parents peuvent, en outre, mettre les sites de jeux appréciés et jugés comme non nuisibles sur la liste des sites favoris. Ainsi, l'enfant peut y accéder directement sans avoir à tenter d'accéder à d'autres sites. Les parents sont appelés à être exigeants quant aux jeux pour enfants et à éviter ceux justifiant la violence. «Il est important par ailleurs, insiste le responsable, de recommander à l'enfant la prudence quant à la non-déclaration de ses informations personnelles, notamment son nom de famille, son adresse, etc. La protection de l'enfant implique nécessairement un pacte moral, basé sur la confiance mutuelle et le dialogue».
Qu'en pense le psy ?
Selon le Dr Radhia Halouani, psychologue, en ce qui concerne les enfants âgés entre trois et six ans, les jeux d'Internet constituent des jeux d'éveil et une occasion pour initier les enfants aux Ntic; une initiation qui s'avère obligatoire vu l'importance des Ntic dans la vie moderne. Mais comme toute chose, l'Internet a des avantages mais aussi des inconvénients. Dans ce cas, on parle de risques qu'il convient de prévenir. «Pour un enfant de cette tranche d'âge, les inconvénients d'Internet consistent surtout en la sensation de fatigue qui résulte du contact avec tout ce qui est audiovisuel. Il s'agit d'une fatigue qui attaque la tête, les yeux et les oreilles. Sur le plan psychique, l'enfant peut éprouver une certaine fatigue qui se manifeste par une certaine désorientation», indique le Dr Halouani. Le dosage de l'utilisation d'Internet s'impose. Les parents tout comme les animateurs chargés d'encadrer l'enfant dans les établissements préscolaires doivent imposer une certaine discipline. «Il faut que les enfants intériorisent cette discipline car, à travers le dosage de l'usage d'Internet, ils apprennent à se fixer des limites dans la vie», explique la psychologue. Le dosage s'impose donc mais il faut trouver le moyen efficace pour transmettre le message. «Pour réussir la protection de l'enfant contre les risques d'Internet, les parents doivent opter pour le dialogue et transmettre un message à la fois persuasif et convainquant», ajoute le Dr Halouani. Et d'ajouter qu'il est important, en outre, que les parents ou les animateurs d'enfance s'impliquent dans les jeux et accompagnent l'enfant d'une manière intelligente, car à distance, sans qu'il ressente une certaine pression.
D.B.S.


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