C'est dans l'effort de surpassement que se forgent les grands destins. Dans et autour de l'encadrement adéquat et bien approprié aussi et surtout. On y ouvre les yeux certes autrement, avec plus de clarté, plus de visibilité Aucun élément extérieur ne saurait contrarier les ambitions des sportifs tunisiens à rebondir à chaque fois qu'ils sont investis d'une responsabilité qui dépasse le seul fait d'être sur le terrain, ou encore de prendre part aux différentes compétitions sportives. Si en sport, comme dans toute activité où le surpassement dans l'effort est la clé de la réussite, le risque de passer à côté d'une épreuve n'est pas à écarter, rien ne pourrait, n'a et ne saurait empêcher les athlètes tunisiens à se mettre en évidence, à forcer le cours des événements et à se relancer vers de nouvelles conquêtes. De nouveaux défis... Chez les grands athlètes, le sport engendre souvent une certaine spécificité dans l'effort soutenu. Le parcours et les résultats des Tunisiens durant toute l'année 2010 sont là pour le prouver et pour en donner l'exemple. Ensemble ou séparément, ils ont, encore une fois, marqué les différentes épreuves et compétitions auxquelles ils ont pris part. Leur vocation, à l'instar des exploits de Mellouli, est notamment celle des athlètes que rien ne pourrait suffire, ou même satisfaire. Le passé éclaire le présent et conditionne l'avenir. Ici et là, il devrait y avoir constamment une véritable recomposition des priorités et de la définition des rôles et de la stratégie. En somme, tout ce qui est de nature à permettre à un sportif d'évoluer et surtout de se revaloriser davantage par rapport aux exigences non seulement du moment, mais aussi de ce qui pourrait venir. De ne pas désespérer et de croire jusqu'au bout. Les sportifs tunisiens n'auraient pas été ce qu'ils sont aujourd'hui s'ils avaient conditionné outre mesure leurs priorités, s'ils avaient donné un autre sens à tout ce qu'ils étaient censés accomplir. Avec autant de conscience, mais aussi d'esprit de responsabilité et d'adhésion inconditionnelle, ils sont aujourd'hui amenés à exprimer et à penser à des choses auxquelles ils n'osaient même pas songer dans un temps révolu. Le sentiment du devoir accompli se révélant ainsi trop fort, la réalité sportive est devenue ainsi autre chose que ce qu'on avait pris l'habitude de vivre et aussi de croire… On dit que c'est dans le surpassement que se forgent les grands destins. Dans et autour de l'encadrement adéquat et bien approprié aussi et surtout. On y ouvre les yeux certes autrement, avec plus de clarté, plus de visibilité. Des sportifs comme Mellouli et les jeunes autres nageurs qui ont terminé à la deuxième place aux championnats d'Afrique de Casablanca et la belle performance de Sarra Lajnef qui s'y était octroyée la part du lion avec 6 médailles, mais aussi la jeune escrimeuse Azza Besbès qui a obtenu la médaille de bronze du sabre juniors au championnat du monde en Azerbaïdjan, ou encore les athlètes Hassanine Sebai (20 km marche), Hamdi Dhouibi (perche), tous deux médaillés d'or aux championnats d'Afrique de Nairobi, la lutteuse Maroua Amri, sacrée championne du monde de sa catégorie en Russie et les handballeurs qui ont donné pleine satisfaction avec un huitième titre au championnat d'Afrique des nations en Egypte, doublé d'une qualification au Mondial, qui aura lieu en Suède et le trophée de la coupe d'Afrique des clubs champions remporté par l'Etoile au Maroc. Tous ces champions ont réalisé, à travers ce qu'ils ont réussi à forcer, tout ce que le sport peut receler de mystère mais aussi t surtout d'épanouissement et d'accomplissement Les athlètes tunisiens ne peuvent avoir aujourd'hui une meilleure motivation. Leur réussite ne peut que conforter l'image de marque de la Tunisie. L'incontournable Oussama Mellouli est là pour donner l'exemple. Avec un nouveau sacre mondial dans sa spécialité fétiche du 1.500 m NL, lors du récent championnat du monde en petit bassin, il a signé la meilleure performance mondial de l'année grâce à laquelle il installe désormais une autorité fondée sur l'affirmation d'un tempérament et sur un capital confiance. Ce n'est pas d'ailleurs au niveau de la compétition seulement qu'il s'est imposé. C'est aussi dans le domaine du parfait accomplissement. C'est-à-dire dans le développement d'un style et d'un parcours sportif originel… Autant de telles performances constituent une vraie source de satisfaction et de fierté, autant les contre-performances du football ont laissé un arrière-goût de frustration aussi bien pour les clubs que pour la sélection. L'Espérance et le CSS n'ont pu justement accomplir le dernier acte au moment où ils étaient pourtant très proches de la consécration finale. L'élimination de l'équipe de Tunisie dès le premier tour de la coupe d'Afrique des nations en Angola, après trois matches nuls, le parcours dans les éliminatoires de la CAN 2012 ont davantage enfoncé le clou quand dans un groupe modeste, la sélection n'a pas encore assuré, à la surprise générale, sa qualification et qu'elle risque même d'y laisser des plumes!... Mais au fait, dans les victoires comme dans les défaites, dans l'euphorie comme dans la déception, les équipes et les athlètes tunisiens sont censés donner le maximum. Et s'il leur arrive parfois de passer à côté du sujet, à côté de leur vocation, ils ne devront jamais oublier la dimension supérieure qui est susceptible de les mettre encore et toujours en avant. En se donnant constamment des responsabilités, ils ne pourraient qu'avancer, progresser et élargir leurs centres d'intérêt car ils en éprouveront éternellement le besoin. Avec autant de défis à relever, une chose est toujours sûre : la vocation du sportif tunisien devrait rester celle de la durée, de la constance. Aussi lourde la pression soit-elle, c'est la noblesse des grands champions qui fera les vainqueurs d'aujourd'hui et de demain… Nous aimons à penser qu'ils iront encore plus loin dans l'affirmation de leurs intentions et de leurs convictions. Nous serons heureux du fait qu'ils sauraient préserver leur vocation et leurs vertus. Des champions qu'on aime pour leurs performances et pour leurs mille feux. Des champions qui ont un signe très fort. Un signe de fierté pour un sport censé professer la bonne parole partout où il passe. Passionnant champ de don de soi, de frénésie, de moment d'exploits, il représente tout ce qu'il y a de plus édifiant dans un environnement où les acquis et les réalisations ont un sens très particulier.