Un grand nombre de journalistes et personnel des organes de presse régionaux du gouvernorat de Sfax ont manifesté, jeudi, contre la situation de la presse régionale et les entraves à l'exercice de leur profession. Une plus grande liberté d'expression et d'information a été la principale revendication des journalistes de divers organes et correspondants régionaux représentant, notamment, l'unité de production télévisée de la chaîne nationale, la chaîne nationale TV2, la radio régionale, le journal Chams Al Janoub, le bureau de l'Agence Tunis-Afrique Presse (TAP), nombre de bureaux des grands quotidiens nationaux et d'hebdomadaires ainsi qu'un site de presse électronique. Les journalistes ont protesté, également, contre le monopole de l'information exercé par les organes centraux lors de la couverture des évènements de la transition démocratique que connaît la Tunisie, dénonçant la marginalisation des régions. Ils ont déploré, à cet égard, le rôle limité au niveau régional de la couverture de ces évènements dans la transmission de la voix et des opinions, rappelant que la révolution du 14 janvier 2011 a été déclenchée à l'intérieur du pays, en l'occurrence à Sidi Bouzid. Les journalistes de l'unité de production télévisée de Sfax ont précisé que nombre d'enquêtes et de couvertures télévisées sur la situation dans les régions voisines, telles que Sidi Bouzid et Gabès, ont été rarement diffusées. Les responsables centraux de cette chaîne nationale, ont-ils indiqué, n'ont pas autorisé une diffusion en direct des reportages télévisés effectués dans les régions, les plaçant sous la censure.