Dans la période actuelle, il ne fait pas bon être un proche du clan Ben Ali. La vingtaine de chevaux de course qu'il possède en France, basés à Chantilly et Marseille, sont suspectés d'avoir été achetés avec l'argent du peuple tunisien. En conséquence, il a commencé à les vendre, a révélé à 20minutes.fr une source travaillant dans le milieu hippique. C'est une bien mauvaise nouvelle pour Slim Chiboub quand le bilan de ses galopeurs s'établit en 2010 à une vingtaine de courses remportées pour un cumul de 582.000 euros de gains. Mais la fin d'une course remportée récemment par l'un d'entre eux à Marseille «a failli tourner au pugilat entre pro et anti-Ben Ali», rapporte cette source qui précise que cela a commencé à donner des frissons à France Galop, en charge des courses hippiques en France. Alors «les chevaux de Slim Chiboub ont été passés sous un autre nom», celui de leur entraîneur pour la plupart, quand ils n'ont pas été tout simplement vendus. Cependant, dans ce dernier cas, l'argent n'atterrit jamais directement dans la poche du propriétaire, précise la source, mais «sur un compte France Galop» et celui-ci «servira à payer ses entraîneurs». Si Slim Chiboub fait profil bas, selon Le Parisien, un homme d'affaires tunisien vivant en France, Salah Harbaoui, a malgré tout déposé mercredi un référé pour faire saisir ses chevaux par Sherpa, une ONG qui figure parmi les auteurs de la plainte visant les faits de recel d'abus de biens sociaux, blanchiment et recel de détournement de fonds publics du clan Ben Ali.