Faute de recrutements, les «Sang et Or» vont compter sur la jeune garde L'ESZ est parmi les rares clubs qui ont compté sur les jeunes du cru, cette saison. Une approche mise en application par un entraîneur-formateur qui a le charisme nécessaire pour convaincre ses interlocuteurs et ses protégés. En effet, Chiheb Ellili n'a jamais été exigeant envers le bureau directeur. Il a travaillé sans gêne avec l'effectif mis à sa disposition et n'a pas caché son optimisme, non plus. C'est vraisemblablement l'une des raisons qui a poussé les joueurs auxquels il a fait confiance à ne pas lésiner sur l'effort pour être à la hauteur et gagner sa sympathie. Sachant que depuis la tenue de l'assemblée générale, en passant par la traversée du désert vécue durant la phase de l'aller jusqu'au mercato d'hiver, le président du club n'a jamais dit non aux demandes des supporters qui réclamaient des renforts, à l'instar des années précédentes. Il a même promis plus d'une fois de régler ce problème, mais au fil des jours, la promesse s'est estompée. Il s'est avéré qu'il s'agissait tout simplement d'une tactique susceptible de calmer les esprits et apaiser la tension. Seul Emeka a été recruté. Pourtant, le côté financier n'a pas constitué une contrainte. Et même les supporters résidant en Europe se sont montrés généreux et ont collecté une bonne somme d'argent, cette saison. Toujours est-il que Chiheb Ellili s'est comporté en vrai professionnel. Il a travaillé en parfaite symbiose avec son entourage. Il n'a pas hésité, non plus, à lancer tout récemment des jeunes avec les seniors comme Bilel Chelbi, Montacer Aouida, Lokman Belhadj, Abdeslem Hmouda, Charfeddine Farès, Malek Bhar, Marouan Abdeslem et Rami Dargaâ. Quant à Hatem Slama, il a regagné l'Europe pour rejoindre son frère Foued Slama, ex-joueur du CA. Huit joueurs d'un seul coup. Un nombre respectable et un choix jamais vécu dans l'histoire de l'ESZ. Le président du club a-t-il tort? A-t-il raison ? On le saura à la fin de la saison. Pour l'instant, on a remarqué, a priori, que les vétérans de l'équipe, tels que Hamali et Khouildi, ont bien couvé les jeunes et leur ont facilité l'intégration. Le gardien Ben Ayoub, bien qu'il n'ait pas été retenu en équipe nationale, conserve sa volonté de doubler la mise. Son moral est bon. «J'ai confiance en mes moyens», nous dit-il, et il ne manque pas, pour sa part, d'encadrer ses jeunes condisciples. Le concours de circonstances a voulu également que le staff technique bénéficie d'un temps largement suffisant pour améliorer la préparation de ses jeunes et leur permettre de s'approprier des réflexes et des automatismes au sein du groupe. Les matches amicaux disputés contre l'US Ben Guerdane et l'ES Jerba étaient aussi bénéfiques. Ils ont sûrement servi à peaufiner la cohésion entre nouveaux et anciens, en attendant les deux autres rencontres programmées respectivement contre la JSK, à Sousse, et l'ASG, à Radès, au cours du stage actuel. D'après les échos qui nous parviennent de Sousse, lieu du stage, l'ambiance est favorable au travail. L'émulation est de mise, chacun voulant arracher sa place parmi l'élite. Cet enthousiasme ne sera pas sans effet, et l'équipe est capable de remonter la pente. Elle n'a pas d'autre choix, d'ailleurs, si elle veut rester dans le sillage du peloton de tête et éviter les désagréments de la fin de saison.