C'est une course contre la montre à Ras Jedir pour parer au chaos des milliers de réfugiés massés dans des conditions précaires à la frontière entre la Libye et la Tunisie. L'armée tunisienne, les bénévoles des quatre coins de la Tunisie, surtout ceux du Sud, le CICR (Croissant International de le Croix-Rouge), le Croissant-Rouge Tunisien, le comité de la protection de la révolution, les médecins de l'armée et de la santé publique, le MSF (Médecins Sans Frontières) ainsi que le Haut Comité des réfugiés fournissent un remarquable effort commun afin d'éviter une crise humanitaire. Néanmoins, plusieurs difficultés se présentent, entre autres le transfert des réfugiés dans leurs pays. Les efforts continuent de plus belle, notamment pour préparer des places pour chaque contingent, mais le gros problème c'est la masse des réfugiés qui franchissent le poste-frontière de Ras Jedir. En effet, selon une source du bureau des Nations unies à Tunis, 1.000 réfugiés traversent chaque heure ce point de passage, soit l'équivalent de 15.000 personnes qui arrivent quotidiennement sur le territoire tunisien après avoir traversé allégrement le poste frontalier libyen. Ces assauts répétés sont d'autant plus graves que plusieurs nationalités se trouvent parmi les réfugiés. Ces réfugiés n'ont pas de papiers et pas de représentation diplomatique en Tunisie.