Le printemps tunisien était à Paris, la semaine dernière, en images et en couleurs. Deux artistes plasticiennes en ont porté l'esprit et les senteurs sur les berges de la Seine. Alya Belkhodja et Alya Kateb ont, en effet, été invitées par la Galerie Lehalle, dans le 7e arrondissement, à présenter leurs œuvres et, à travers elles, une certaine image de la femme tunisienne. Pascale Courbot Lehalle avait remarqué ces artistes au cours d'une exposition de groupe au Grand Palais à Paris. Rendez-vous fut pris, et la révolution du jasmin, qui offrit un extraordinaire capital de curiosité et de sympathie, fit le reste. On vint donc nombreux, Tunisiens et amis de Tunisiens, rencontrer ces deux artistes qui illustraient, chacune selon son regard et sa personnalité, les différentes facettes de la femme. Celle, immémoriale, que racontent les fresques antiques, pour Alya Belkhodja, celle diluée de couleurs et de symboles, de Alya Kateb. Une bien jolie façon de rappeler qu'au tout début, était la femme.