Si on avait demandé à Yaâcoubi de signer d'avance pour le 4-2 de l'aller, il l'aurait fait les yeux fermés. A présent, c'est à ses joueurs et Adel Nefzi de bien ouvrir les leurs. Nous y voilà : le Club Africain cherchera, cet après-midi au Caire, à forcer le destin et à arracher une qualification pour le prochain tour. Heureusement pour eux, les Clubistes ne débarqueront pas dans la capitale égyptienne les mains vides. Ils ont fait le plein de buts à Radès, quatre au total. Oui mais… parce qu'il y a un mais, soit ces deux buts encaissés qui représentent un investissement réel pour des Zamalkaouis qui courent derrière leur gloire passée. C'est qu'il n'y a pas que le match qui oppose ces deux équipes. Al Ahly et l'Espérance ont bien envie de voir le frère ennemi trébucher. Cela leur ferait tellement plaisir! Nous n'en sommes pas là et il faudrait revenir au match aller pour lire les cartes de cette deuxième confrontation qui s'annonce très chaude et dont on craint franchement certains débordements. A moins que la révolution n'ait adouci les mœurs. D'un côté comme de l'autre. Et si on parlait du gardien ? Deux attaques redoutables, un milieu où tout devrait se jouer et deux défenses pas au-dessus de tout soupçon : ça on le savait déjà à la veille de la première rencontre et cela s'est matérialisé par une victoire 4 à 2 pour le Club Africain. Que le Club Africain soit capable de marquer au Caire, ça aussi on le sait comme on sait que sa défense peut craquer, surtout si l'adversaire avait la… mauvaise idée de marquer lors de la première demi-heure. Kaïs Yaâkoubi a pour sa part énormément travaillé sur la couverture mais également sur le plan offensif car il sait pertinemment que la grande chance du Club Africain, c'est de marquer au Caire. Rien de nouveau jusque-là. Notre idée à nous, c'est que Adel Nefzi pourrait être décisif. Avant, quand on parlait d'exploits du Club Africain, et même de l'équipe nationale, le nom de Attouga revenait tout le temps. Au point de devenir une légende. Les situations compliquées et les matches «pourris», c'est lui qui s'en chargeait. Il avait l'art de dégoûter les attaquants adverses, de transcender ses coéquipiers et de faire basculer les situations compromises en faveur des siens. Nous venons de donner là la définition de ce qui est et de ce que doit être un grand gardien. Adel Nefzi n'est pas Attouga mais il pourra entrer cet après-midi dans la légende clubiste en arrêtant ces trois à quatre ballons qui s'offriront aux attaquants zamalkaouis lors de la rencontre. Trois ou quatre peut-être plus, peut-être moins, l'important, c'est qu'il rassure ses coéquipiers et qu'il… dégoûte ses adversaires. Pour le reste, nous pensons que Souissi, Khéchache, Ifa et Akremi peuvent très bien faire l'affaire et qu'ils ne sont pas les premiers venus. Tout comme le duo Alexis-Awadhi, brillantissimes quand il s'agit de récupérer. Ben Yahia leur prêtera à coup sûr main forte comme il le fera à toute l'équipe en phases de soutien et de construction. On en arrive à Mouihbi, Ezechiel et Dhaouadi. Franchement, si nous étions à la place des Zamalkaouis, nous ne serions guère rassurés. Or, faire douter l'adversaire équivaut à accomplir la moitié du chemin… ------------------------------------------------------------------------ Formation probable - A. Nefzi - Ifa - Akrimi - Souissi - Khechach - Alexis - Aouadhi - Ben Yahia - Mouihbi - Ezechiel - Dhaoudi ------------------------------------------------------------------------ Ezechiel, hier au Caire Ezechiel a pris l'avion qui a quitté l'aéroport de Tunis-Carthage hier à destination du Caire après avoir obtenu son visa à la dernière minute. Le Tchadien a accompagné une délégation de 400 supporters clubistes à 24 heures du match Ezzamalek-CA. Ezechiel, qui s'est entraîné avec le groupe pendant cette semaine, sera-t-il de la partie? Probablement oui malgré cette perturbation. R.E.H.