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Le microcrédit peut tourner à la tragédie
Lu pour vous - Inde
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 04 - 2011

Le microcrédit semblait être devenu la panacée pour des millions de pauvres mais sa réputation est en train de s'effondrer.
Naître, vivre et mourir avec des dettes jusqu'au cou. La malédiction des villageois indiens a été largement documentée. Elle ne date pas d'hier. Les pauvres sont familiers de ce cercle vicieux, surtout dans les campagnes. Ils empruntent pour essayer d'améliorer leur sort, qu'il s'agisse de tenter de nouvelles récoltes sur des sols ingrats, ou de monter un tout petit «business». Les premiers s'endettent pour acheter des semences et des engrais ; les seconds, des «sans- terres» pour la plupart, s'essaient à des commerces lilliputiens. D'autres ont des ambitions plus élevées: avec une machine à coudre, ils espèrent devenir tailleurs ; avec une moto, ils pourraient être livreurs, avec une voiture, faire taxi etc. Il y a des «success stories», bien sûr, mais aussi de dramatiques descentes aux enfers.
Créanciers sans ménagement
«Dans les régions les plus pauvres, les gens qui ont recours au crédit sont sur le fil du rasoir. Il suffit de peu de chose pour que leur vie bascule: un accident, une maladie, une mauvaise mousson, un père de famille qui se met à boire…», confie Venkat Narayana, professeur d'économie à Warangal, dans l'Andra Pradesh (sud-est). Résultat, poursuit-il, «d'un seul coup, les gens ne peuvent plus rembourser. Ils prennent d'autres emprunts ailleurs pour payer les premiers. Et ils finissent par ne plus pouvoir rien rembourser. Les créanciers les traitent sans ménagement. Certains finissent par se suicider.» À l'automne dernier, plus de 54 personnes se sont donné la mort dans la région de Warangal. Toutes victimes du surendettement. «Il arrive qu'une même famille ait 12 emprunts sur le dos. Cela signifie qu'il faut rembourser tous les jours quelques centaines de roupies », dit-il.
«En Inde, avoir accès au crédit est crucial pour les habitants des zones rurales. Tout le problème, c'est de savoir par quels mécanismes ils peuvent y parvenir», relève le magazine Down to Earth. Mais alors que depuis les années 1980, le microcrédit semblait être devenu la panacée pour des millions d'aspirants emprunteurs exclus des réseaux bancaires traditionnels, sa réputation est en train de s'effondrer. Au point que certains analystes se demandent s'il survivra.
Détourné de son objectif initial
Tout n'est pas bon à jeter. «En Inde, 120 millions de foyers n'ont pas accès aux banques et autres institutions de crédit. Résultat, ils se tournent vers le microcrédit. Les taux d'intérêt sont élevés (entre 24 et 35%), mais beaucoup moins que ceux des usuriers», relève un observateur étranger. Victime de son succès, le secteur a-t-il dérapé? S'il est critiqué aujourd'hui c'est que le microcrédit s'est détourné de son objectif initial. Souvent, il est devenu un crédit à la consommation, alors qu'il avait pour vocation d'encourager la productivité ; et puis les institutions de microfinance se sont «commercialisées», cherchant le profit au lieu de se concentrer sur l'aide.
Un manque d'éthique incarné par l'introduction en Bourse de SKS Microfinance l'été dernier. Il faut «amener les pauvres vers les marchés financiers et les marchés financiers vers les pauvres», avaient lancé, le 28 juillet 2010, les responsables de cette institution. «Le but était surtout de lever 300 millions de dollars sur un marché très porteur», assène un observateur étranger.


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